Oui aujourd'hui on ne parle que de lui à l'antenne. Fidèle auditeur des stations de radios publiques j'entends d'une matinale à l'autre, d'un journal à l'autre les journalistes à travers leurs chroniques donner la parole à Bardella en piochant dans ses interventions sans compter les interviews. Sa présence est d'autant plus recherchée que les sondages le propulsent à l'Elysée et que lui-même en est de plus en plus convaincu assuré dit-il du soutien de Marine Le Pen.
En période de campagne électorale le temps de paroles pour chaque candidat est décompté par l'Arcom ( Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) afin qu'il soit partagé équitablement entre les protagonistes mais nous n'en sommes pas là à seize mois de la présidentielle. L'interrogation suscitée par les interventions de plus en plus fréquentes de Bardella à l'antenne est d'autant plus pertinente qu'une commission d'enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l'audiovisuel public créée via le droit de tirage du groupe Union des droites pour la République présidée par Eric Ciotti a entamé ses travaux en auditionnant la patronne de France télévision et prochainement son homologue de radio France. Ce débat est concomittant avec la volonté exprimée par Marine Le Pen de privatiser l'audiovisuel public. Jusqu'ici la patronne de France télévision ne s'en ai pas laissé compter en opposant la mission d'information des chaînes du secteur public à celles du privé qui ne délivrent que leurs opinions. Comment ne pas se ranger à ses côtés quand "la machine de guerre médiatique et culturelle du milliardaire breton Vincent Bolloré est mise pour partie directement au service des idées et des partis politiques d'extrême droite Rassemblement National en tête avec Bardella aujourd'hui.
Cette mise à l'épreuve de notre audiovisuel public devrait interpeller tous les partis politiques de l'arc républicain au nom de la défense de la libre expression dans notre démocratie. Jusqu'ici peu de voix ont dénoncé cette entreprise de déstabilisation de notre audiovisuel public