Nous avons appris quelques semaines avant l'élection présidentielle que notre président candidat avait accueilli sous les lambris d'or de l'Elysée des familles de pieds noirs où du moins leurs héritiers qui ne s'étaient jamais remis de la perte de l'Algérie.
Ces pieds noirs n'ont jamais exprimé leur reconnaissance pour ces milliers d'appelés du contingent qui s'étaient fait trouer la peau pour défendre le pré carré de ces derniers qui avaient cherché refuge dans les bras de l'OAS. Cette OAS qui n'avait pas hésité à faire tirer sur les soldats du contingent alors que je viens d'entendre sur une radio le rappel de cette voix d'un général qui n'exprimait aucun regret d'avoir donné l'ordre de faire tirer sur ses jeunes compatriotes parce qu'ils combattaient l'OAS. Honte à lui !
Il a été de bon ton de dire que ces pieds noirs avaient mérité d'être défendus en Algérie contre les indépendantistes venus du bled comme juste retour de leur participation aux combats pour libérer la France à l'été 1944. C'est oublier que cette armée coloniale était plutôt composée de tirailleurs recrutés aux quatre coins de notre empire colonial en Afrique. Dans le même temps de grandes voix du public comme celle de Claude Bébéar se sont manifestées pour défendre le sort des Harkis réfugiés en France après l'indépendance. Il suffira de revenir sur les témoignages des anciens appelés à propos du rôle des Harkis dans la répression des fellaghas.
À quatre jour du rappel 60 ans après, des accords du 18 mars qui avaient donné son indépendance à l'Algérie, il serait temps de connaître les intentions du chef de l'Etat, chef des Armées, pour s'incliner devant les sacrifices de ces milliers d'appelés dont les noms oubliés figurent sur les Monuments aux morts et en particulier dans nos campagnes.
Le 5 décembre est la journée dédiée au souvenir des victimes militaires de la guerre d'Algérie. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu ou entendu Emmanuel Macron s'incliner devant le Monument du quai Branly pour commémorer leurs sacrifices.
Mais à côté des pieds noirs il y a d'autres communautés auxquelles le président Macron se devait de réparer l'ingratitude de la France pour peu qu'elle soit reconnue, il s'agit des populations sahariennes au premier rang desquelles les Touaregs qui ont été irradiés et contaminés par nos campagnes d'essais nucléaires à Reagan et In Ekker.
Eux aussi sont les oubliés de la guerre d'Algérie après que leur territoire, le Sahara ai été utilisé pour préparer notre arme nucléaire. La France de De Gaulle à Macron n'a jamais eu le courage d'établir le bilan humain des accidents nucléaires au 1er rang desquels celui de Béryl le 1er Mai 1962 qui ont frappé ces populations et dont la descendance risque d'en supporter les effets pour longtemps. Réélu président de la République, Emmanuel Macron s' honorerait de se déplacer au côté du Président Algérien pour réparer l'ingratitude de la France à l'égard de ces Irradiés du Sahara qui ont été laissés dans l'ignorance de leur sort de cobayes.
Mais Emmanuel Macron n'est pas seul responsable de cette censure sur ce pan de notre passé en Algérie car il faut autant dénoncer la passivité des têtes d'affiche de notre monde politique plus près à dénoncer l'immigration venue de nos anciennes colonies que de se pencher sur les réparations qui leur sont dues pour prix de notre forfaiture.