Retour de l'histoire, la défense de la laïcité est un nouveau combat pour la sauvegarde des valeurs de notre République. Née de la Révolution notre République est laïque et la question a été définitivement tranchée par la loi de 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat. A cette époque par Église on entendait la religion catholique. Macron élu Président de la République s'est soustrait à l'obligation de tenir la République à l'écart de tout emprise religieuse. Chef de l'Etat il n'avait pas sa place aux cérémonies de réouverture de Notre-Dame ou furent invités de nombreux chefs d'Etats sans compter la présence d'une centaine d'Evêques et Archevêques. Le coût de ces manifestations au service d'une religion n'a pas à entrer dans le budget de l'Etat.
Macron s'est affranchi de tous droits de réserve dans sa relation avec le Vatican et le pape. A deux reprises il a rendu visite au Pape à Rome et ses communicants ont fait savoir qu'il tutoyait François. A son tour le pape s'est rendu en France à deux reprises sans être invité officiellement en chef d'Etat mais comme l'expression de son bon vouloir avec pour justification entre autres d'assister à des colloques sur le fait religieux occasions de grandes célébrations. Ainsi en 2023 il s'est rendu à Marseille ou Macron s'est déplacé pour le saluer. Ce dimanche le pape s'est invité de nouveau en France en se déplaçant en Corse à la rencontre de milliers de fidèles et sa visite se concluera par une nouvelle rencontre avec Macron.Pour donner une idée du coût des déplacements du Pape deux mille hommes des forces de l'ordre sont déployés dans l'île pour la protection du prélat aux frais des contribuables. Pourtant la relation de la France avec le pape n'est pas au beau fixe quand celui-ci s'est soustrait à l'invitation de Macron pour la célébration du génie français dans la restauration de Notre-Dame. Au centre de ses chamailleries figure la dénonciation par le pape de toutes les initiatives du droit français pour réformer la société et la libérer de toute contrainte relevant du religieux. Il n'est pas question ici de dire que la religion catholique est une sous culture mais que son clergé n'a pas de leçons de morale à infliger à notre société qui se revendique avant tout comme laïque et en particulier au regard de la pédocriminalité dont se sont rendus coupables ses membres.
Il est consternant de constater qu'aucune voix dans le monde politique à droite comme à gauche n'a dénoncé la pratique du fait du prince par Macron qui se place sous la bénédiction du pape et en fait la publicité pour son image. Quelle place la religion catholique a t-elle encore dans notre société alors que nos églises se sont vidées de leurs paroissiens et que la prêtrise ne fait plus recette. A l'heure où l'extrême droite et son populisme progresse avec le RN ce parti s'attire aussi les faveurs du capitalisme le plus conservateur comme en témoigne son alliance avec l'Eglise catholique. Cette poussée de nationalisme religieux doit-être combattue au nom de la défense de la laïcité.