La presse est unanime après ses trois heures et demie de débats avec ses invités Macron nous a refait du Macron. Très sollicité il a esquivé toutes les questions sur son bilan. Après huit ans de mandats lui qui en 2017 voulait faire passer la France d'un ancien monde à un nouveau monde n'a derrière lui qu'un champ de désillusions.
A la tête d'une République à l'origine laïque il a outrepassé la loi de 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat par ses bondieuseries illustrées à l'occasion de la restauration de la charpente de Notre-Dame et ses nombreuses visites au Pape. Macron a mis à mal nos institutions en refusant à la Chambre des députés son droit de voter les lois par une utilisation abusive de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution qui a permis à sa Première ministre de faire adopter le projet de loi sur la réforme des retraites entre autres. Il a été élu avec une majorité à l'Assemblée et la volonté de gouverner le pays au centre sur la base d'un arc républicain qui d'un mandat à l'autre n'a pas résisté à la poussée du RN et de FI. Sa grande ambition fut de réussir là où Hollande a échoué soit réduire le chômage par une politique de l'offre permettant au pays de se réindustrialiser. Au final le taux de chômage plafonne à 7,4% avec 2,4 millions de chômeurs quand la France est en queue de peloton en Europe pour sa réindustrialisation.
Sur la scène internationale il est comme on dit cape car il a dialogué avec tous les grands de ce monde. Il parle beaucoup, tranche beaucoup mais est-il écouté pour autant. En Europe le couple Franco Allemand son moteur n'a pas fonctionné et il en partage la responsabilité avec l'Allemagne. Nous avons été chassé de l'Afrique et notre relation avec l'Algérie est au bord de la rupture. Même si la politique Internationale ne vient pas en tête des préoccupations des Français la posture de Macron lui permet de garder
un taux de popularité de 23% contre 13% pour son Premier ministre. Mais sans majorité à l'Assemblée après la dissolution de Juin Macron est réduit à l'impuissance pour gouverner le pays laissant le champ libre à l'extrême droite et à la droite au nom d'un conservatisme servi par François Bayrou et ses relations privilégiées avec les milieux catholiques
En conclusion le show télévisé de Macron suivi par 5millions de téléspectateurs n'a pas profité à sa popularité contre ses attentes et se fut un exercice pour rien. Toujours trop sûr de lui il est passé à côté des attentes des Français souhaitant connaître le cap qu'il voulait donner à sa fin de mandat