Une gauche à Vau-l'eau, un électorat déboussolé

Homme ou femme de gauche pour qui voter demain. Le parti socialiste et sa vieille maison selon Léon Blum a tenu son congrès à Nancy sans sortir de ses divisions et sans avoir traité les réformes  de fond à  venir et attendues par les Français dans les domaines de l'éducation, santé, sécurité, immigration, laïcité et d'autres sujets aussi vastes que défense et écologie avec en tête la crise de l'endettement. Mais le Parti Socialiste qui s'est désolidarisé du nouveau front populaire le NFP peut-il encore prétendre gouverner le pays. Quand à  la France Insoumise elle est entre les mains de Melenchon qui comme Marine Le Pen et son père à  le culte du chef consistant à  s'adresser directement au peuple pour le suivre. L'homme est réputé intelligent et cultivé mais c'est avant tout un manipulateur. Son électorat par rapport au premier tour de la présidentielle de 2022 est pratiquement divisé par deux. Son ambition est d'unir la gauche sur son nom pour sa 4ème candidature  en 2027 face à celle de Bardella dans l'hypothèse ou Marine Le Pen demeurerait inéligible. La candidature de ce dernier se précise de plus en plus avec une popularité qui ne cesse de s'élargir et le succès de la vente de son livre en témoigne.

Reste que la France aujourd'hui ingouvernable avec un Macron privé de majorité et un Parlement plus fractionné que jamais est sous la menace d'élections anticipées législatives ou présidentielles si le gouvernement de Bayrou est censuré. Le vote de son budget avec ses 40 milliards d'euros de coupes budgétaires en sera l'occasion à l'automne. Alors que notre contrat social est menacé de toutes parts l'aventurisme dans lequel Bardella risque de nous plonger avec son ralliement à  l'extrême droite en Europe peut conduire les Français à  un sursaut pour peu qu'un homme providentiel se présente d'où qu'il vienne et à  défaut nous pourrions regretter d'avoir lâché l'européen Michel Barnier trois mois après sa  nomination comme Premier ministre.