Si les élections législatives qui n'ont donné la majorité de 289 députés à aucun des trois blocs politiques en présence et renvoie à la quadrature du cercle la formation d'un nouveau gouvernement la réalisation des promesses électorales du nouveau Front Populaire pour les législatives relève de la même impasse. L'une de ses promesses phares est le relèvement du smic de 1400 euros à 1600 euros net par mois dont bénéficieraient 3,1 millions de travailleurs ( 17% des salariés).La mesure exigerait un allègement des charges sociales par l'Etat chiffré selon les estimations entre 8 et 20 milliards d'euros par an quand la cour des comptes vient de dénoncer la dégradation plus qu'alarmante de nos finances publiques mesurée par le dérapage hors norme du déficit budgétaire et l'envolée de l'endettement en 2023 avec des perspectives aussi sombres pour 2024.la politique du quoi qu'il en coûte qui a prévalu dans la conduite des affaires de l'Etat par Macron et son gouvernement de même que des allègement d'impôts à but électoral sont responsables de cette dérive. Tout gouvernement issu du nouveau Front Populaire ne disposerait d'aucune marge de manœuvre pour répondre aux besoins de financement de ses engagements électoraux sauf à recourir à de nouvelles hausses d'impôts de plus en plus impopulaires dans les classes moyennes et quand la taxation des riches c'est à dire des milliardaires et des grandes multinationales est plus que problématique La découverte de nouveaux gisements d'économies dans nos dépenses de fonctionnement demeure illusoire.
Nous sommes avec l'Italie les mauvais élèves de l'Europe pour l'état de nos finances et Bruxelles nous enjoint de respecter ses règles sur la maîtrise du déficit budgétaire et le plafonnement de l'endettement condition nécessaire à la solidité de l'euro dont nous bénéfiçons.Nous sommes loin ici de la rhétorique d'un Melenchon sur le thème en veux-tu en voilà. L'Etat social selon le programme du nouveau Front Populaire nécessiterait 100 milliards d'euros de dépenses nouvelles d'ici 2025 et portées à 150 milliards d'euros jusqu'en 2027