Élu en 2017 le plus jeune chef d'Etat de la 5ème République, Macron venu de nulle part hormis la Banque d'affaires n'avait aucune expérience en politique étrangère et pourtant très vite il nous a fait comprendre que de Gaulle n'avait jamais été trop grand pour lui et encore moins Mitterrand. Son amateurisme si ce n'est sa désinvolture a pour toujours été illustré par sa gesticulation sur le port de Beyrouth après l'explosion meurtrière d'août 2020 déclarant que la France ne laisserait jamais tomber le Liban. On a vu la suite et ses nouvelles déclarations aujourd'hui sont lettre morte.
Notre politique africaine a été un naufrage. De notre présence au Sahel et en Afrique Occidentale relevant de notre passé colonial il ne reste rien faute d'avoir su parler d'égal à égal avec les dirigeants de ces pays dont le lien était la pratique du français. Nous avons été chassé avec armes et bagages du Mali, Niger et Burkina Faso pour laisser notre place aux Russes et à leurs mercenaires en quête des richesses minières de ces pays. Les pays de l'Afrique Subsaharienne se détournent de nous au profit de la Russie de Poutine quand la Chine à son tour prend pied durablement chez eux à coups d'investissements productifs.Relevant le défit de ses prédécesseurs pour une réconciliation avec L'Algérie Macron a eu des gestes sans suites après le fiasco du rapport de Benjamin Stora en 2021. Sa prise de position tout à fait inopportune en faveur du Maroc pour sa revendication du Sahara Occidental s'est traduite par la rupture de nos relations.
Dès le début de son mandat Macron s'est voulu l'interlocuteur privilégié de Poutine en Europe et l'invasion de l'Ukraine a mis fin à son rêve de grand stratège dans les équilibres mondiaux entre l'Est et l'Ouest. Avant que la crise politique chez nous l'éloigne de la politique étrangère n'avait-il pas provoqué Poutine en réclamant l'envoi de troupes sur le front Ukrainien. Aujourd'hui la poursuite du soutien à l'effort de guerre aux côtés des Ukrainiens se discute à Washington entre les États-Unis et l'Angleterre mais sans Macron.
Nous ne rencontrons qu'un succès en politique étrangère quand il s'agit de l'Europe. Le renouvellement de la présidente de la Commission Européenne s'est traduit par une perte d'influence après la démission de notre commissaire Thierry Breton laissant une place égémonique aux représentants de la Première ministre italienne issue d'un parti néofaschiste.
Macron est reste empêtré dans notre passé colonial avec le statut de la nouvelle-Calédonie rompant avec la sagesse d'un Michel Rocard qui avait su ménager une période transitoire avant de répondre à la demande d'indépendance du peuple Kanak. Aujourd'hui face à l'intrangigeance d'un Macron l'archipel est à feu et à sang et son avenir des plus incertains car il est devenu un boulet pour la France.
Avec un gouvernement plus à droite que jamais espérons que le talent de conciliateur de Barnier freinera l'aventurisme de Macron en politique étrangère.