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La réforme de l'audiovisuel public voulue par monsieur Macron pour servir son second mandat contredit la stratégie du diviser pour mieux régner. Sa réforme consiste à réunir le groupe radio avec le groupe télévision sous une holding avant de les fusionner l'année suivante. A première vue son objectif est la recherche d'une économie d'échelle. Madame Rachida Dati nouvelle ministre de la culture en bonne executante veut aller vite si ce n'est de passer en force pour faire voter cette loi. Le projet de loi a été voté en première lecture par le Sénat et l'assemblée nationale va en délibérer. Nul doute qu'elle sera votée car les droites du LR au RN vont joindre leurs voix à celles de Renaissance le parti du président au nom de l'exercice de l'autorité de l'Etat sur le contrôle de ce grand service public dans la pure tradition gaulliste du respect de l'ordre.
Cette réforme est contestée par l'ensemble des organisations syndicales représentant les personnels concernés avec le soutien pétitionnaire des journalistes les plus en vue sur les antennes et les chaînes à laquelle il reproche d'emblée son opacité compte tenu des enjeux. Rappelons que tout gouvernement dispose de deux leviers pour sa main mise sur l'indépendance de ce grand service public à savoir la mise à disposition des ressources financières pour pérenniser son budget auquel s'ajoute son pouvoir d'influencer et de faire pression sur la diffusion de l'information facilité ici par la nomination d'un patron unique à la tête du nouveau groupe résultant de la fusion. Des grèves massives et très suivies vont s'enchaîner pour faire obstacle à la réforme imposée par le chef de l'Etat confirmant sa dérive autoritaire.
Mais qu'en est-il de la réaction du public attaché à ce service public exceptionnel dans sa volonté de défendre à son tour une indépendance propre à une démocratie digne de ce nom. Jusqu'ici monsieur Macron et son gouvernement n'y prête aucune attention
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