En un demi siècle les églises de nos villes et villages sont devenues désertes, finis la croix et l'encensoir, le clergé ou ce qu'il en reste subit de graves accusations sur la vie privée des siens. Sous la 5ème République De Gaulle était un pratiquant fidèle mais sans ostentation. Ses successeurs se sont affranchis de la morale religieuse pour réformer et libérer nos mœurs. Il aura fallu 7ans avec Macron et la formation du gouvernement de son 1er ministre Michel Barnier pour assister au retour d'un représentant de la droite catholique et conservatrice à un poste ministériel clé celui de l'Intérieur et comme il le proclame du maintien de l'ordre en la personne de Bruno Retailleau.
Héritage de la Révolution la République est laïque et Macron président en a fait l'impasse. A Rome il s'est rendu à deux reprises au Vatican à l'audience du pape François. Ce dernier en déplacement non officiel à Marseille a reçu la visite de Macron. L'incendie de Notre-Dame a été une catastrophe pour la conservation de nos monuments historiques mais ne justifiait pas une telle mobilisation de la part du président de la République qui marquera encore de sa présence la cérémonie de la réouverture de l'établissement avant la fin de l'année. Sous la présidence de Macron l'enseignement catholique ne s'est jamais aussi bien porté, 13 %de nos élèves fréquentent leurs établissements privés. Ces écoles d'élitisme ne font qu'aggraver la fracture sociale quand on connaît les difficultés de l'Education nationale pour donner à tous les mêmes chances. Mais en dehors de cette injustice sociale donner le rôle du père fouettard dans le nouveau gouvernement à un homme d'Eglise en dit long sur l'esprit républicain de Macron. On peut chercher à comprendre ce que Macron a voulu en sortant de l'oubli cette vieille droite catholique et conservatrice que nos anciens ont connu avec la même appétence pour l'ordre sous le régime de Vichy si ce n'est que de donner des gages à Marine Le Pen sur sa prise en compte de ses revendications au nom de ses électeurs. Avec Macron décidément on assiste au retour du passé.