Notre pays traverse une grave crise du surendettement faute de budgets à l'équilibre. La charge des intérêts de la dette est le 3ème poste de nos dépenses alors que la qualité de celle-ci est dégradée. Confronté à ce défi et à la nécessité de réduire le déficit de notre budget pour 2026, le précédent Premier ministre en accord avec le chef de l'Etat a privilégié la baisse des dépenses contre l'augmentation de la fiscalité. Les économies demandées ont porté sur la sécurité sociale avec l'augmentation des franchises sur le prix des médicaments, le gel des pensions de retraites, la revue à la baisse des indemnités de chômage le non remplacement des fonctionnaires partis à la retraite, etc.
Ce n'est pas la première fois dans notre histoire que le pays croule sous sa dette jusqu'à remonter à 1789 quand la Révolution y a mis fin avec l'accaparation des biens de l'aristocratie. Emmanuel Macron depuis sa campagne de 2017 s'est opposé à l'imposition des gros patrimoines au point d'être nommé le président des riches, au prétexte que ces prélèvements nuiraient à sa politique de l'offre. Dans cette querelle de doctrines sur la maîtrise de la dette, Gabriel Zucman un brillant économiste reconnu par ses pairs propose de taxer les riches patrimoines au tôt de 2% en dénonçant le fait que leurs revenus constitués par la distribution des dividendes de leurs sociétés échappent à l'impôt car déroutés sur des holding confiscatoires. Ainsi les plus riches proportionnellement à leurs patrimoines payent moins d'impôt que la moyenne des foyers imposés.
La taxe Zucman a été aussitôt mise au pilori par les détenteurs de nos grandes fortunes Bernard Arnault en tête jusqu'à mettre en doute les compétences de notre économiste. D'autres voix plus expertes ont avancé que le produit de cet impôt de l'ordre de 20 milliards d'euros serait en fait ramené à un petit 5milliards d'euros. D'autres voix Jean Pierrelevade en tête ont dénoncé l'inconstitutionnalité de cette taxe alors que le Conseil constitutionnel ne s'est pas prononcé. Ainsi ponctionnés de 2% chaque année, les détracteurs de la taxe font valoir que nous assisterions à la disparition de ces patrimoines alors qu'ils ne se sont jamais mieux portés s'envolant d'une année sur l'autre depuis plusieurs années.
Alors que le pays s'enfonce avec Macron dans une crise budgétaire qui lui échappe il nous faut trouver en Gabriel Zucman notre sauveur en proposant de taxer les patrimoines des plus riches à plus de 2% par an et à grossir leur nombre en abaissant le seuil d'imposition en dessous de 100 millions d'euros.