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Billet de blog 25 octobre 2018

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La France sous la menace du déclin

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le tohu-bohu médiatique autour des facéties libertaires de Melanchon liées à une perquisition de justice nous a fait découvrir un représentant de la République et jusqu'à voir en lui un nouveau Robespierre, reconnaissant toutefois que l'Incorruptible aurait fait preuve de plus de sang froid. Melanchon à déserté le parti socialiste qui l'a fait naître, pour créer un nouveau parti se situant à l'extrême gauche de l'échiquier politique. Ce lundi 15 octobre, à la veille de la dite perquisition, il s'est dit prêt à gouverner le pays après la démission de Macron et une nouvelle élection présidentielle. À cette fin, il a présenté un programme économique qui laisse filer la dette publique avec pour conséquence la sortie de l'euro et l'isolement de la France. À droite, l'extrême droite, représentée  par le rassemblement national, a pour fond de commerce les héritiers des pétainistes et des antisémites, voire des défenseurs de  l'Algérie française auxquels, me dit-on, se sont ralliés les déçus du parti communiste. Pour tout programme économique, souvenons-nous que la fille de le Pen programmait la sortie de l'euro  pour revenir à l'écu.                                       

Entre ces deux extrêmes, 65,6% des français à l'élection présidentielle se sont rassemblés dans le marais du parti de la République en Marche pour élire Emmanuel Macron à la présidence de la République avec pour programme de redresser le pays avec des réformes ambitieuses. À l'issue des dix-sept premiers mois de son mandat et après avoir accaparé tous les pouvoirs, 70% des français n'ont vu dans son action que des réformettes avec aucun effet sur la  maîtrise de la dette publique qui continue à s'alourdir pour atteindre 100% du produit intérieur brut alors que le taux de chômage aussi élevé soit-il reste inchangé.                                                

Aussi activiste qu'il soit, Emmanuel Macron ne s'est pas attaqué à l'évasion fiscale alors que nous venons d'apprendre par exemple que les investisseurs étrangers détenteurs de 40% du CAC 40 échappaient à la fiscalité sur leurs dividendes. Sur le plan intérieur, l'avenir avec Macron président de la République ne se présente pas mieux qu'avec ses prédécesseurs si bien que la majorité des français se dit jusqu'ici déçue de sa performance. Sur le plan extérieur, la France ne peut sortir qu'affaiblie de l'éclatement de l'Europe avec le Brexit et le déviationnisme de l'Italie.                                                                 

Pour faire face à cette situation de crise, la France doit revoir ses institutions et préparer la relève de son élite politique. 

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