Cet été les matins de France Culture ont diffusé une série de 40 reportages sur les chasseurs de Nazis. Comment ne pas être bouleversé une fois encore par le martyr subi par les victimes des camps de concentration aux mains des kapos, ces gardiens tortionnaires! Un épisode en particulier m'a profondément ému, celui de la" jument", cette Autrichienne qui a si longtemps échappé, des dizaines d'années après la guerre, à ses poursuivants. C'est le surnom que lui donnait les femmes du camp de Ravensbrück alors qu'elle assouvissait sa haine sur celles-ci, épuisées par le travail forcé et le manque de nourriture, en les forçant à se coucher pour exécuter des pompes et lui donner l'occasion de les piétiner sauvagement à coups de pieds.
J'ai fait aussitôt le rapprochement avec l’événement de l'été qui n'est autre que le récit entendu de si nombreuses fois à ma radio de cet homme de l'entourage immédiat du président de la République, son ami, son copain qui sur la place de la Contrescarpe s'est distingué au coté des forces de l'ordre en piétinant avec ses brodequins cloutés un jeune manifestant jeté à terre.
Les ténors de la majorité d'En Marche d'Emmanuel Macron n'hésitent pas à désigner en lui un digne héritier du Général de Gaulle, ce en quoi ils n'ont pas tord s'ils font un rapprochement avec le de Gaulle des barbouzes et du SAC, son service d'action civique. Comment ne pas revenir pour le dénoncer sur ce train de vie de riches, ces vacances de luxe au fort de Brégançon offertes sans restrictions budgétaires par l'Etat au jeune président de la République et à sa famille, même si c'est une tradition dont ont bénéficié tous ses prédécesseurs à l'exception du Général de Gaulle et encore!
Quelle honte ne pas éprouver à l'écoute de cet interview où cet homme sorti du sérail de la banque des Rothschild a fustigé le pognon de dingue déversé aux plus pauvres sans que cette manne change leur sort de démunis! Les Français ont élu Macron par défaut et ils se sont trompés sur l'homme qui s'est révélé être un violent en politique avec un programme économique qui ne fera que les diviser encore plus. Je l'ai dit, nous assistons à la fin d' un cycle politique avec l'enterrement de la 5ème République par Macron. Selon mes convictions, il reste 4 ans au parti socialiste, celui de Jean Jaurès et de Léon Blum mais non de Mitterrand et de son disciple Hollande qui n'étaient pas socialistes mais en avaient usurpé le nom, pour redonner le pouvoir à l'assemblée parlementaire au nom d'une nouvelle République. Cela nécessitera la relève des dirigeants, des caciques qui se réclament encore de gauche ou d’extrême gauche, hommes du passé, par une jeune génération opposable à celle d'un Emmanuel Macron porté lui par la France des puissants.