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En août 2015, Annie Genevard, députée du Doubs et ex-professeure de lettres classiques, démissionne du Conseil Supérieur des Programmes, avec un « courtois coup de sang », calculé au plus juste, contre la ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem
En tant qu'ex-enseignante, elle est pressentie par son parti pour être le fer de lance de la droite pour la campagne des présidentielles, et remplacer ensuite sa rivale au poste de ministre
L'amorce de la campagne électorale l'amène alors à multiplier des coups médiatiques, ce qui est facile à voir sur internet
Malheureusement, dans ses publications, on ne trouve rien de consistant concernant un éventuel projet pour la politique éducative en général, et l'enseignement du français en particulier
A - Le plus significatif de ses articles est intitulé : « Que dit le rejet de la réforme de l'orthographe ? ». Il se trouve facilement sur le site de son parti : Les Républicains.
Vous pouvez vérifier par vous même qu'il ne dépasse pas le niveau de la langue de bois, de l'incantation, et de la manoeuvre politicienne
Annie Genevard a certes parfaitement raison de brocarder les valses hésitations de l'actuelle ministre sur la dictée quotidienne, ou de citer la mousse médiatique sur la réforme ratée de 1990 qui vient d'être remise à l'ordre du jour, un quart de siècle après son adoption théorique. Mais cela ne fait pas un projet politique
Ne lui en déplaise, la démarche réformatrice qui a abouti à la pagaille actuelle n'aurait jamais pu démarrer sans l'existence d'un réel problème de l'enseignement de la langue française, problème qu'elle ne veut pas voir, alors qu'on le retrouve par ailleurs constamment dans nos faits de société et que, en tant qu'ex-professeure de lettres classiques, elle n'a pas le droit d'ignorer
B - Par son aveuglement sur la question, Annie Genevard s'intègre dans la grande tradition de la charge triomphale des éternels battus de Waterloo.
Elle ne connait pas les démasquages qui ont été faits de ces « héros » : les Pivot, les Toubon, les Philippe de Saint Robert, Valérie Pécresse, Geneviève Fioraso, François de Closets, et autres recteurs, préfets, présidents de régions, journalistes, etc.
Ces démasquages sont pourtant faciles à trouver sur internet, avec des articles tels que :
« Comment la dictée de Pivot a fabriqué nos djihadistes »
« L'appel aux fourches de Jacques Toubon et Philippe de Saint Robert contre le franglais (1986-1994) »
« Les 7 casseroles de Valérie Pécresse » pdf, 2 p
« Langue française et corruption : la preuve par Fioraso »
« François de Closets, (dyslexique et écrivain), le martyr qui disait merci à ses bourreaux »
« Echec scolaire : des pompiers d'élite sacrifiés délibérément dans un incendie criminel » (3 pages)
C - Annie Genevard se bouche les yeux devant les calculs de marchands de béquilles du système où elle a déjà pris place
Elle a pris soin de se hisser dans une tour d'ivoire et d'opposer un mur de silence et de suffisance aux nombreuses alertes qui n'ont pas manqué de lui être adressées à la mairie de Morteau, alertes qui apportent les explications manquantes pour les fausses fatalités qui assaillent les français, par exemple :
« Orthographe, AIROE : la réforme RATEE de 1990 a été concoctée en parfaite connaissance de cause »
« Les réformes ratées à répétition de l'Education Nationale sous la Cinquième République »
« Ecole française, langue française : sabotage et chape de plomb »
« L'orthographe de tous les mensonges »
« Orthographe et santé: l'exploitation intellectuelle nuit gravement à la longévité »
« Marchands d'orthographe, fabricants de haine »
« Les premiers agresseurs des enseignants, ce sont les défenseurs de l'orthographe »
« Orthographe, la vieille voiture et les charlatans »
D - Conclusion :
Son refus obstiné du débat fait qu'Annie Genevard ne connait rien à son dossier
Dans ces conditions, elle ne peut que prolonger un aveuglement et une ignorance dont les conséquences sont la mort lente de l'école française et de la langue française
Voir aussi : « 2015 : la gaffe d'Annie Genevard qui finira par sauver la langue française »
Ortograf-FR (Louis Rougnon Glasson) doc g086-g04 avril 2016