A - Redressement fiscal de Mediapart : la réponse cinglante avec laquelle Fillon croit faire mouche
Lors de sa conférence de presse du 6 février 2017, une journaliste de Mediapart a demandé à François Fillon s'il avait menti au journal télévisé sur les dates de travail de son épouse en tant qu'assistante parlementaire
Celui-ci lui a répliqué de façon cinglante : «Vous êtes de Médiapart, c'est ça ? Moi, je n'ai jamais eu de redressement fiscal ».
Il avait manifestement préparé sa réponse. Elle faisait référence aux déboires du média avec les impôts en 2015.
Replacée dans son contexte, cette réplique va nous montrer le rôle exceptionnel joué sans en avoir l'air par Fillon et son équipe dans le baillonnage de l'information.
Comme par hasard, ce baillonnage de l'information se trouve être vital pour couvrir toutes les corruptions de la classe politique
B – Un premier point très important, qui ne risquait surtout pas d'être évoqué par les médias
Fin 2016, quand ils nous ont annoncé triomphalement la condamnation de Jérôme Cahuzac à de la prison ferme, une information honnête aurait ajouté : « Aujourd'hui, il ne risquerait plus rien ». Ceci pour les raisons suivantes :
a) la chute de Jérôme Cahuzac, élu socialiste convaincu de corruption s'est jouée à un cheveu, et ça n'a pu se faire que grâce à l'obstination de Médiapart, et d'Edwy Plenel en particulier.
Notamment, le Nouvel Obs et Le Canard Enchainé avaient viré de bord pour ménager celui qui était un élu de leur camp politique
b) avant l'éclatement de l'affaire Fillon, tous les médias français, y compris Mediapart étranglé financièrement, étaient complètement sous le contrôle d'une armée du mensonge infiniment plus performante que celles des pays de l'Est avant la chute des régimes communistes.
Il a donc fallu un accident, une entorse à ce fonctionnement, pour que l'affaire Fillon puisse éclater
C – Autre point très important sur lequel les médias ne risquaient pas de s'attarder : l'origine du redressement fiscal de Mediapart
Dès sa création en 2008, Mediapart, avec un autre média qui existait uniquement sous la forme numérique, a défendu l'idée qu'il devait être soumis au même taux de TVA que la presse imprimée, soit 2,1 %, alors qu'il devait légalement s'acquitter d'un taux de TVA de 19,6 % correspondant à celui imposé aux services en ligne
Quelle est l'origine légale de cette différence de traitement ? Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est anti-écologique, parce qu'elle défavorise des médias qui ne consomment pas de papier, alors que la fabrication de papier est fort dommageable pour la planète
Dans un premier temps, les deux médias numériques ont eu gain de cause, mais l'argument a ensuite été rejeté par le Sénat et par un deuxième passage à l'Assemblée Nationale
Voir l'article d'Alexandre Debouté dans Le Figaro du 16 décembre 2015
« Mediapart : le redressement fiscal confirmé par les députés . Le site d'information devra payer au fisc une ardoise de 4,1 millions d'euros pour s'être autoappliqué un taux réduit de TVA entre 2008 et 2014 »
D - Quels ont bien pu être les arguments utilisés pour justifier une TVA qui pénalise la presse numérique par rapport à la presse papier ?
La question est posée. Mais la manière cinglante et triomphante dont Fillon a défié Médiapart nous donne immédiatement l'essentiel de la réponse :
Pour François Fillon, il est normal, moral et réjouissant qu'on ait pu étrangler financièrement le média numérique en gardant l'apparence de la légalité
Avant le séisme de l'affaire Pénélope, cet étranglement parfaitement réussi avait rendu le média totalement incapable de faire tomber un nouveau Cahuzac, autrement dit n'importe quelle autre personnalité politique corrompue, quel que soit son parti
On est là à la base de toutes les corruptions, au niveau de la première d'entre elles: celle qui entretient la chape de plomb qui donne le champ libre à toutes les entourloupes et trahisons imaginables
E – Le redressement fiscal ne risquait certes pas de faire disparaître Mediapart
La propagande officielle a absolument besoin de tels médias pour faire croire à la liberté de la presse. Elle se contente donc de coincer financièrement le média pour en contrôler les publications en jouant à la fois sur son fonctionnement interne et sur ses contrôleurs externes
F – Conclusion : nécessité et efficacité de la guérilla de l'information
L'affaire Fillon est un succès de la guérilla de l'information, comme le démontre l'article de deux pages intitulé :
« La guérilla de l'information progresse beaucoup plus vite qu'elle n'en a l'air ». Les médias discrédités étaient dans la nécessité de redorer leur image en lançant quelque alerte. Il se trouve que François Fillon se prêtait tout particulièrement à une telle opération
La guérilla de l'information consiste essentiellement en une rediffusion spontanée incontrôlable des vérités interdites
Pour réduire au maximum les risques de censure et la nécessité de l'autocensure qui en est la conséquence, Ortograf-FR avait adopté depuis un ou deux ans la méthode « SOULMANTAU », qui consiste à faire une prédiffusion par courriels et par tracts, d'articles qui sont postés ensuite dans les blogs de Mediapart. C'est le cas pour le présent article, qui vient déjà d'être diffusé à plusieurs centaines d'exemplaires
La diffusion massive de ces courriels présente elle aussi bien des problèmes, parce qu'elle est suivie par les auxiliaires de l'armée rouge du mensonge chère aux Fillon, Genevard, et compagnie
Mais les milliers d'adresses qui ont pu être recueillies naguère, notamment grâce à Viadeo et qui ne pourraient plus l'être aujourd'hui, ont déjà montré que la guérilla de l'information était capable de changer complètement la donne pour des tromperies apparemment indéboulonnables.
Par exemple, un site de propagande mensongère intitulé « Ornicar.be » a disparu des écrans quelques mois après que son jeu ait été démasqué dans des courriels largement diffusés
G - Pour un petit aperçu de l'effarante accumulation de vérités étouffées par la chape de plomb chère à François Fillon, Annie Genevard et compagnie, voir les articles récents du présent blog, par exemple
« Marche triomphale de Fillon blessé : direction Waterloo »
https://blogs.mediapart.fr/louis-rougnon-glasson/blog/110217/marche-triomphale-de-fillon-blesse-direction-waterloo
« Un record de 4 mensonges pour 4 lignes, signé Annie Genevard, députée filloniste »
https://blogs.mediapart.fr/louis-rougnon-glasson/blog/060217/un-record-de-4-mensonges-pour-4-lignes-signe-annie-genevard-deputee-filloniste
https://blogs.mediapart.fr/louis-rougnon-glasson/blog/250117/le-b-ba-de-limmaturite-politique-francaise
« Un livre à la limite d'être censuré : « Mais qui sont les assassins de l'école française ? » », pdf, une page :
http://alrg.free.fr/PLCP-2016-06-MME-ORTHOGRAPHE/g197-g10-fly-1p-un-livre-a-la-limite-d-etre-censure-sur-les-assassins-de-l-ecole-fse-c-tract.pdf
http://alrg.free.fr/PLCP-2016-06-MME-ORTHOGRAPHE/g236-h01-2p-assassins-de-l-ecole-divise-la-g-et-montre-filouterie-de-la-droite-c-tract.pdf
http://alrg.free.fr/PLCP-2016-06-MME-ORTHOGRAPHE/g228-g12-5p-complement-a-l-alerte-de-p-de-villiers-c-tract.pdf
« Langue française contre langue turque : Annie Genevard trompe son public » (version F)
http://alrg.free.fr/PLCP-2016-06-MME-ORTHOGRAPHE/g188-g09-fly-1p-profs-de-turc-en-france-ne-parlant-pas-fs-tract.pdf
« La droite va-t-elle perdre les élections à cause de la nullité de son projet pour l'école ? » (octobre 2016)
https://blogs.mediapart.fr/louis-rougnon-glasson/blog/061016/la-droite-va-t-elle-perdre-les-elections-cause-de-son-projet-pour-lecole
etc.
Voir aussi les articles en préparation intitulés
« Contre la liberté d'expression : la députée de l'orthographe au niveau suprême de la corruption »
« Sixième République : exigences préalables, pour éviter une nouvelle tromperie »
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Ortograf-FR (Louis Rougnon Glasson) doc g247-h02-C février 2017
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