Sous ce titre, un appel (voir en pièce jointe) circule actuellement chez les enseignants, chercheurs, personnels de santé, intellectuels, créateurs, artistes, travailleurs de la culture.
Il peut être signé par un message à pournousCmelenchon@gmail.com, en précisant nom et prénom, ainsi que l'activité professionnelle.
Les signataires viennent d’horizons politiques différents. Mais ils constatent que leur "expérience professionnelle et sociale quotidienne [leur] fait mesurer les innombrables dégradations dont les premiers responsables sont le président de la République, son gouvernement et les groupes sociaux dont ils constituent le bras armé".
Ils dénoncent le fait que les inégalités se creusent. L’École et l’Université sont dans un état qui les met dans l’impossibilité d’assurer à tous les jeunes les connaissances aujourd’hui si nécessaires. L’accès aux soins est devenu une course d’obstacles pour les plus démunis, quand il ne leur est pas carrément interdit. La démocratie culturelle est en panne et l’économie de la culture de plus en plus marchandisée. Des millions de personnes vivent aujourd’hui dans la pauvreté dans notre pays. Refusant de mettre en cause un partage des richesses qui est la cause première de l’incapacité d’assurer une vie décente et un minimum de bien-être à une grande partie de la population, les classes dirigeantes associent politiques d’austérité et atteintes aux libertés fondamentales, qu’il s’agisse des libertés syndicales dans l’entreprise ou de celles des étrangers vivant sur notre sol.
Une priorité s'impose par conséquent : "Renvoyer l’actuel président de la République et la majorité qui le soutient à l’occasion des élections de 2012"
Les signatires mettent cependant en garde : "l’expérience vécue dans le passé dans notre propre pays, et celles en cours dans d’autres pays européens, montrent qu’il ne suffit pas de chasser la droite du pouvoir pour que soit menée une politique réellement alternative, visant une transformation sociale profonde pour davantage d’égalité, de justice et de liberté". Pour eux, il faut partager les richesses sur une base nouvelle, en finir avec la précarité et l’insécurité sociale, reprendre le pouvoir indûment confisqué par la finance et les banques, aller vers une planification écologique et des choix énergétiques contrôlés par les citoyens, redonner du sens au travail et produire autrement en mettant l’accent sur ce qui est durable et en redonnant toute sa place à l’humain avec sa part de rêve, construire une autre Europe dans le cadre d’une mondialisation tournée vers la coopération et la paix, faire vivre une République où le peuple exerce le pouvoir pour de bon. On ne pourra y parvenir qu’en mobilisant la société tout entière, sur les lieux de travail, dans les espaces publics, en partant de l’expérience que chacun-e s’est forgée des manières de résister à l'injustice.
Ils se félicitent du fait que "le programme et la pratique politique du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon ont d’ores et déjà créé une dynamique nouvelle". Ce qui redonne corps à l’espoir d’une société et de rapports humains fondés sur la solidarité et la coopération.