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Billet de blog 7 octobre 2025

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Trois thèses pour une nouvelle gauche

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

I. Nous avons désappris la République.

On nous a appris à réciter la République, pas à la bâtir. L’école a fait de la politique un musée de portraits.
On y expose des grands hommes, jamais des citoyens … une pensée pour Croizat en ce 80è anniversaire de la Sécurité Sociale. Et surtout, on n’y apprend jamais à bâtir des institutions.

Nous connaissons les dates, les visages, les devises mais pas le geste républicain : celui de bâtir ensemble la norme commune. Autant apprendre à conduire une bagnole avec le manuel d’utilisation d’une calèche !

Pourtant nos aïeuls bâtissaient des syndicats, des journaux, des coopératives. Nous pourrions, nous aussi, bâtir des groupes, des associations, des chaînes YouTube : tout vecteur collectif de politique vivante.

On nous a pris pour des spectateurs, des consommateurs, des électeurs. Il est temps d’être de nouveau citoyens.

II. Faire République, c’est rendre au peuple le pouvoir politique.

Le premier acte de toute Révolution véritable, c’est la collectivisation du pouvoir : la capacité donnée au plus grand nombre de créer la règle, la Loi, le Droit.

“Être libres et égaux en droit” dit notre constitution : non pas en tant que sujets, mais en tant que créateurs du droit.

Nous ne demandons rien de radical : seulement vivre selon notre propre volonté. Déjà en 1871, Jules Vallès réclamait une France qui ressemble un peu plus à la Suisse ! Et la Suisse n’a rien de radical !

Rendre le pouvoir au peuple, ce n’est pas renverser l’ordre : c’est le remettre debout.

III. L’économie doit redevenir un bien commun.

Les dépenses des uns sont les revenus des autres : détruisons le budget du public et nous détruirons celui du privé.
Le service public n’est pas un fardeau, il est plus efficace, plus sûr, plus humain que le marché livré à lui-même : la Sécurité Sociale le prouve, surtout face aux USA ! En vérité, le public est le visage visible de notre solidarité.

Et qu’on ne s’y trompe pas : la justice économique n’est pas un rêve, c’est une règle simple : de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins.

La France n’a pas besoin d’un chef, elle a besoin d’une conscience.
Que les institutions cessent de chercher un roi. Le vrai besoin, c’est une union citoyenne.

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