A la suite de l'affaire de Gérard Depardieu qui montre que la juridiction française sur le viol n'est pas à la page, il faudrait que les juristes en France se mettent au travail pour éviter que les femmes soient victimes de viols ou de violences de la part de leur conjoint ou de leur ami. On sait qu'il y a eu 759 cas de suicides forcés en 2022 en France, mais le nombre de viols atteind plusieurs milliers et dans très peu de cas les victimes obtiennent gain de cause, parce que les accusés n'ont qu'à dire qu'il y avait consentement mutuel sans en apporter les preuves pour être relaxés. Or, il est très rare qu'il y ait des témoins en cas de viol ou de violences conjuguales. D'où la difficulté pour les victimes, dans la plupart des cas des femmes d'avoir à apporter des preuves qu'il n'y avait pas consentement mutuel.
L'affaire Depardieu montre à quel point le sujet peut animer des débats qui divisent les français. La présomption d'innocence dans le cas d'une loi qui est injuste pose un problème. On peut regretter que le Président de la République n'ait pas réfléchi avant de soutenir Gérard Depardieu. A t'il interrogé Brigitte à ce sujet? On peut en douter. Dans tous les cas, il devrait y avoir une présomption d'innocence, avant tout jugement, mais le problème, c'est que la juridiction ne protège pas les "présumées victimes" et que beaucoup soient indignés que les accusés soient presqu'automatiquement relaxés par manque de preuve. C'est une injustice en règle et il faudrait y remédier au plus vite en France.
Il est temps que la France suive la Scandinavie en termes de juridiction contre le viol. Il s'agit de la renforcer sur le consentement. En France il faut que la victime (85% des femmes) fasse la preuve qu'il n'y avait pas de consentement, ce qui est très difficile dans la plupart des cas, si l'accusé nie complètement sa culpabilité. Cela fait peur à une majorité de victimes qui n'osent même pas se plaindre par crainte d'un procès qui salirait leur réputation et leur famille. En Scandinavie c'est l'accusé qui doit apporter la preuve qu'il y avait consentement. Cela a transformé les relations hommes femmes complètement en quelques années. Les relations sexuelles sont maintenant soumises au respect de l'opinion de l'autre. Cela n'enlève rien à la romantique. Il n'y a aucune raison de "forcer" l'autre à s'engager dans une direction qu'elle (il) ne souhaite pas. Si l'une ou les deux parties étaient en état d'ébriété, il ne peut par définition y avoir de consentement quoiqu'il arrive. C'est à dire qu'une femme qui était soule au moment de l'acte sexuel et qui s'est plainte de viol après aura presqu'automatiquement raison dans un éventuel procès.
Au Danemark la loi sur le consentement a été votée en 2020. Deux ans après le nombre de plaintes pour viol initiées par des femmes a plus que doublé. Cela montre un des effets corrélés de cette loi sur le consentement, c'est que les victimes osent emettre une plainte parce qu'il y a une certaine chance que la justice soit rendue réellement. Et i y a eu très peu de cas de fausses plaintes, comme on aurait pu le croire du fait que la peine de prison est associée à une amende pouvant aller jusqu'à 20.000€ qui revient à la victime comme dédomagement. La peine de prison en cas de viol peut aller jusqu'à trois ans et demi.