Combien de français vivent à proximité d'une centrale nucléaire ?
Faire le choix du nucléaire, c'est aussi accepter le risque d'un accident dont les conséquences pourraient être désastreuses. Il convient alors de quantifier l'ampleur de ce risque. Par exemple, on peut calculer la population résidant à proximité d'une centrale nucléaire. On trouve ainsi qu'en métropole, près de deux tiers des français vivent à moins de 100 km d'un réacteur.
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L'article qui suit vise simplement à exposer la méthodologie et les résultats d'une très rapide recherche que j'ai menée. Je me suis interrogé sur la quantité de personnes vivant dans des zones "à risque" nucléaires, c'est-à-dire à proximité de centrales nucléaires, et donc susceptibles d'être mises en danger ou déplacées en cas d'incident.
Afin de réaliser ces calculs, j'avais besoin de deux données :
Carte de population de la France. J'ai trouvée mon bonheur sur le site de l'insee qui propose une base de données carroyées à 200 mètres, ce qui est largement suffisant pour une précision de l'ordre de la dizaine de kilomètres.
Coordonnées géographiques des centrales en France métropolitaine et non loin de ses frontières. J'ai du les rechercher manuellement avec Google Earth, et des listes de centrales nucléaires en service trouvées sur Wikipedia pour la France (19 centrales) et les pays voisins (Belgique, Suisse, Allemagne, je n'ai pas cherché pour le reste - soit 13 centrales).
Les chiffres parlant d'eux-mêmes, je me bornerai à quelques deux remarques :
Le périmètre PPI pour le risque nucléaire (Périmètre des Plans Particuliers d'Interventions) était jusqu'à récemment de 10 km mais doit être étendu à 20 km . Parmi les mesures en place dans ce périmètre, est la distribution préventive de comprimés d'iode à toutes les personnes y résidant. On remarque que sa taille est inférieure à celle des zones d'exclusion mises en place autour de Fukushima et Tchernobyl.
Puisque l'hypothèse simpliste homogène donne des résultats relativement similaires aux résultats exacts, on peut conclure que la densité de population autour des centrales nucléaires n'est pas vraiment plus basse que la moyenne.