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Billet de blog 26 novembre 2021

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Interview d'une repentie de la petite bourgeoisie et de son monde

Interview datant d'une manifestation d'il y a plus de 3 ans de cela et que je n'avais alors pas publié. Pourtant, elle méritait de l'être, alors ce soir je vous confie les mots de Clémentine à travers quelques questions réponses, après avoir sympathises en manifestation. Avec son accord, j'ai enregistré sa voix et son discours dont l'objet devait nourrir initialement un journal syndical.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pouvez-vous vous présenter ?

Avec plaisir ! Alors je m’appelle Clémentine j’ai 48 ans, je suis divorcée, j’ai 2 jeunes adolescents adorables. Je travaille depuis 2 ans dans une association. Anciennement, j’ai eu une carrière pendant 10 ans dans le secteur bancaire.

Vous êtes nouvellement syndiquée ?

Je suis syndiquée depuis 2 ans, je ne sais pas si on peut donc dire nouvellement. Mais avant d’être syndiquée, j’étais un virulent anti-syndicat et encore plus envers les syndicats dits de travailleurs.

Qu’est-ce qui a fait que vous étiez contre les syndicats de manière générale et encore plus envers les syndicats dits de travailleurs ?

Faut remonter à quelques années en arrière. Il faut savoir que je suis issue d’une famille de cadres supérieurs et clairement bourgeois. Je n’ai jamais été dans ma jeunesse de ceux qui manifestaient dans les cortèges étudiants. Tout d’abord parce que j’étais dans des établissements privés accessibles uniquement à une élite : ceux qui ont les moyens de financer une éducation et des diplômes à leurs enfants, de leur donner accès à des connaissances pour former l’élite « économique » de demain qui serviront les intérêts d’entreprise du secteur privé, et maintenant je crois que l’on peut dire également public. Quand il y avait des manifestations, j’étais toujours de celle qui les critiquait sans forcément avoir les arguments valables, mais par automatisme de classe alors j’étais persuasive et donc cela marchait. Et qu’est-ce que j’en ai pu dire des mensonges pour convaincre des gens, mais les gens y croyaient et je finissais moi-même par m’autoconvaincre et cela me valorisait ! Mais bon, je mettais en action ce que j’apprenais du fait de mon éducation élitiste : le paraître est la meilleure des armes contre les plus faibles et cela marche.

Vous avez abordé le fait que vous avez fait des études dans des établissements privés accessibles uniquement à une certaine élite. Vous avez fait quels types d’études ?

J’ai fait des études supérieures en école de commerce. Ce n’est pas un cliché, autant vous dire que j’ai passé plus de temps à faire la fête, me droguer, boire et fréquenter les garçons que d’étudier comme la majorité des étudiants à mon époque. On fait « le minimum syndical » si je puis dire, dans une école supérieure privée. Mes parents me payaient toutes les fringues que je voulais, j’étais bien habillée et mon apparence laissait penser que j’étais une jeune femme sérieuse, qui avait de l’argent, donc importante, mais c’était loin d’être le cas. On nous facilita l’apprentissage, car nos parents payent notre diplôme et s’ils payent cela nous donne des passe-droits automatiquement, cela nous permet de faire partie de ceux qui dirigeront, du management d’entreprise au CA, en passant par la politique.

Alors pour répondre à la première question, c’est pendant ces quelques heures de cours après les lendemains de débauche que l’on nous apprend à penser, à paraître, à être stratégiques, à être sans pitié, à être un produit du Nouveau Monde. Car on nous apprend que penser bien, c’est penser économie pour ne pas dire ultralibéralisme, réseaux pour ne pas dire copinage, charge pour ne pas dire cotisation salariale, rouge pour ne pas dire CGT. C’est alors qu’on nous apprend les bases qui constituera l’échafaudage de toute pensée, jusqu’à se convaincre soit même lorsque nous avons un moment de lucidité que nous avons tort et que nous devons être au service du bien et donc de l’économie ultralibérale. Dès lors, les syndicats salariés étaient nos ennemis et nous nous devions de les combattre, de petites remarques, en passant par l’influence auprès de notre entourage, et jusqu’à nos lectures, voyages, émissions, films. Bref un vrai formatage et toujours s’autoconvaincre par tout ce que l’on fait, le tout appris à de jeunes cerveaux malléables qui ne veulent que vivre et non être à la place de ceux qui survivent.

Pouvez-vous nous donner un exemple concret en entreprise où vous avez appliqué le formatage ?

Cela a commencé dès mon entrée en entreprise après la fin de mes études en école de commerce. Je suis entrée directement dans une grande entreprise en tant que cadre et dès mon entrée je suis de nouveau formatée par une formation lavage de cerveau qui nous apprend à bien penser dans l’entreprise. Puis on se convainc que si on nous apprend cela c’est que l’on nous fait confiance, on est entre personnes qui ont fait les mêmes études, qui sont issues de la même classe sociale, on pense tous pareil. On ne se le dit pas, mais on se dit tous à l’intérieur de soi que nous devons obéir, car si nous n’obéissons pas à ce que l’on nous apprend, on ne nous autorisera pas à avoir une position dans la hiérarchie de l’entreprise pour avoir le confort de vivre que l’on veut, on ne pourra pas avoir le métier et les responsabilités que l’on veut ni le salaire qui va avec. Alors s’il faut des gens en dessous nous pour pouvoir rester « au-dessus » et ne pas subir ce que les plus faibles subissent alors autant obéir et se mettre des œillères. À force de se répéter devant sa glace chaque matin le même mensonge alors on finit par y croire, et on vit donc pour le travail dans le seul intérêt pécuniaire et de carrière et sans voir que l’on se ment pendant des années.

Puis j’ai été confrontée en tant que manager a plein de situations qui ont fait que je prenais part automatiquement contre les syndicats et syndiqués.

Des salariés qui subissent des coups de pressions de la part d’autres collègues-cadres j’en ai vu et j’ai fermé les yeux par réflexe d’anti-syndiqué. Car je partais automatiquement du prétexte que le salarié est menteur et qu’un cadre a toujours raison. Que donc les accusations ou les mauvais comportements de cadres dénoncés par de simples salariés étaient automatiquement faux ! Je faisais donc passer cela auprès de mes salariés sous ma responsabilité comme une faiblesse de la part du salarié qui était en conflit. Je ne suis pas médecin, mais étant leur supérieur il me croyait automatiquement et ensuite ils se persuadaient entre eux et cela isolait le salarié jusqu’à ce qu’il démissionne parce qu’il ne supportait plus le regard des salariés autoconvaincus qu’il mentait. Le problème était résolu et cela confirme les autres salariés dans un système de pensée comme « ferme ta gueule et obéis si tu ne veux pas subir la même chose ». Quelques années plus tard, lors d’une soirée entre cadres de la boîte, le responsable avait monté entre temps en échelon et se vantait de ce qu’il avait fait subir au salarié et avait répété cela, cela était le premier aveu et la première autocritique que je me suis faits. Cela a été le déclenchement, l’évènement qui m’a fait prendre conscience que je me suis menti à moi-même et que j’exècre ce que j’étais devenue. J’ai appris par la suite que le salarié qui était parti était tombé dans une longue dépression et je me suis senti tellement coupable, car indirectement il avait subi cela dû à mon influence auprès des autres salariés par ma position dans l’entreprise. Bref, j’étais devenue quelqu’un de complètement mauvais, et encore davantage dans mes relations sociales en dehors de l’entreprise. Je devenais seule, car j’étais éduquée et maintenue à être une connasse.

Cela aller aussi loin que cela ?

Oui, l’entre-soi devient morbide. Je vais vous donner un exemple tout bête, mais qui est représentatif du quotidien que l’on vit. Quand les « drive » pour faire ses courses alimentaires se sont démocratisés, on allait au drive, car déjà, on n’avait pas le temps de faire les courses puisqu’on passait plus de temps au travail qu’en famille ; puis ça évitait d’aller faire ses courses à des heures impossibles pour éviter de croiser nos salariés, car oui on préfère les éviter, car l’entre-soi nous pousse à cela même si on ne se le disait pas.

On se donne les mêmes adresses pour ne croiser que des gens de notre classe sociale. L’entre-soi à son paroxysme. Je me souviens être allée voir un match de football entre collègues-cadres, car on s’interdisait de fréquenter les « simples salariés », comme toujours, et lorsqu’une collègue à suggérer d’aller dans la tribune familiale, tribune calme, les arguments étaient d’une violence inouïe, toujours accompagnés d’un sourire hypocrite pour se cacher derrière la plaisanterie : « on ne va pas aller avec les prolos », « ils puent », « ça braille et ça pue l’alcool », « j’ai fait des études c’est pas pour être avec des bolchéviques », « rien que de partager le même oxygène qu’eux, ça me file de l’urticaire ». Pour la sortie suivante, les collègues ont suggéré de ne pas proposer la sortie à ma collègue qui voulait aller avec « les prolos », car le fait d’avoir proposé d’être avec « les bolchos », cela prouvait qu’elle avait de la sympathie pour eux.

Quel était votre quotidien d’entreprise de salarié cadre ?

On ne dit rien on obéit aussi. On voyait des salariés galérer à clôturer les fins de mois. Certains se plaignaient, on leur faisait comprendre qu’il y avait pire ailleurs et cela suffisait à calmer leur envie de se rebeller. Quand certains persistaient, on appliquait les dissuasions, la peur d’être isolé, l’influence sur les autres salariés qui isolaient les autres. Les anti-syndicats nous aidaient dans la démarche dans le but aussi de bien se faire voir par la hiérarchie et espérer un juste retour. L’intéressement et la participation faisaient que cela les rassasiait et les calmait pour quelque temps, les vacances d’été arrivaient et tout redevenait au calme encore pour 10 mois. C’était un cycle régulier. On distribuait les petites primes pour calmer la contestation. On savait que c’était difficile pour eux, mais c’étaient leurs positions sociales qui faisaient cela, et c’était écrit, leur vie sera comme cela un point c’est tout. Alors oui leur métier de bureau n’était pas physique, mais ils vendent leur matière grise. On nous apprend que les actionnaires mettent la vente de matière grise dans la comptabilité supplémentaire et moins y’en a mieux c’est. C’est cela aussi l’enfer. L’esclavage psychologique pour entretenir quelqu’un afin de survivre chaque mois.

En parlant des autres salariés, comment eux se comportaient avec les syndicats ?

Beaucoup acquiesçaient. Certains sortaient d’IUT et de Fac. On leur apprend aussi depuis quelques années à penser sans même qu’ils s’en aperçoivent. La formation élitiste est de plus en plus calquée aux formations non élitistes, quoique de plus en plus payantes.

J’étais dans un service ou je n’avais pas de collaborateurs syndiqués, mais que des gens formatés. Ils étaient tous contre les syndicats, tout comme moi. Pourtant ils profitaient tous des conquis sociaux qu’ils ont eus grâce aux syndicats de travailleurs.

La CAF, les APL, la sécurité sociale, les 5 semaines de congés payés, le salaire minimum, les Comités d’entreprise et j’en passe.

La majorité dont moi, ne savait même pas ce que c’était, comment on les avait eus. On pourrait appeler cela un trou de mémoire collectif. Personnellement, je croyais qu’il s’agissait d’avantages créés par les entreprises, car tous nous laissaient penser cela. Mais comme en amour, les gens ne s’aperçoivent pas de ce qu’ils ont tant qu’ils ne l’ont pas perdu et encore.

Dans mon service, je me souviens d’un jeune homme qui a dû se faire opérer de la rotule, il m’avait confié que niveau financier il n’avait rien dû avancer, et cela deux semaines après les manifestations syndicales pour sauver des conquis sociaux partout en France. Il exprimait une haine virulente contre les syndicats encore deux semaines auparavant, alors qu’il aurait été ruiné si un syndiqué de la CGT n’avait pas créé la sécurité sociale. Les manifestations étaient également pour le maintien des cotisations sociales pour la sécurité sociale. Peut-on appeler cela de la bêtise de sa part ? Je le pense. Ou peut-être avait-il senti mon antisyndicalisme et cette conversation était le bon prétexte pour me montrer un antisyndicalisme de sa part, pour espérer me signifier être sur la même longueur d’onde que moi, pour espérer avoir de ma part une future augmentation, ou une future promotion, ou potentiel prime. Il y en a, ils sont prêts à vendre leur maman, à coucher, à faire des crasses, pour une promotion ou une prime ; voir même juste un peu de reconnaissance devant leurs collègues, donc cela ne m’étonnerait pas non plus.

Et quel a été le déclencheur sans retour en arrière ?

La maladie. J’ai déclaré un cancer, mais avec toutes les merdes que je mangeais on ne se rend pas compte que tout au tard ça a un impact sur nos cellules. Les médecins ne sont plus étonnés. Quand j’ai vu les frais de santé, je me suis dit que j’étais ruinée, jusqu’a que j’apprenne que c’est grâce aux cotisations que chacun de nous payons par notre travail que je n’ai pas eu à payer de ma poche les milliers d’euros de frais de soins. Et c’est alors que j’ai voulu savoir comment la Sécurité sociale a été créée et pourquoi. J’ai appris que c’était la CGT et plus précisément un ouvrier du nom de Ambroise Croizat qui l’avait créée et qui s’était battu contre le patronat qui n’en voulait pas. C’était le début de ma prise de conscience.

Cela a été brutal et rapide pour la deuxième partie. J’ai subi moi-même ce que je faisais subir aux autres. On pense qu’entre nous on ne le subira jamais. Et puis quand ça vous tombe dessus, vous vous sentez seule. Je suis tombée sur un supérieur qui avait pour objectif de tenir dans sa main, votre vie, votre carrière et qui refusait qu’on lui dise non. Il m’a détruite psychologiquement. Il m’a radicalisée. C’était peut-être un mal pour un bien, mais ça m’a aidé à prendre conscience. J’ai subi et j’ai ouvert les yeux.

Puis un syndiqué un jour s’est tenu devant la porte de mon bureau et m’a dit « tu vois Clémentine, c’est aussi contre ce genre de type qu’on se bat et ce que tu as laissé passer pendant des années tu le subis aujourd’hui. Si tu as besoin du bolcho de service, tu as mon numéro, je suis là pour toi. » Je me suis effondrée en larmes en rentrant dans ma voiture. J’avais une épaule sur laquelle pleurer, contre qui tout ma vie de collaborateur j’avais combattu, parce que le schéma de pensée que l’on m’avait inculqué me demandait de le combattre et lui était finalement prêt à m’aider.

J’ai payé, car la roue tourne tout ou tard. J’ai appris que tout au tard on paye puissance 1000 ce que l’on a infligé aux autres. Et à 4 h du matin quand j’étais seule dans mon lit et que je pleurais, car j’étais dans une phase de ma vie ou tout ce que j’avais appris, tout ce à quoi j’avais été formatée s’effondrait. Je me suis retrouvée confrontée à la réalité et j’ai été toujours accompagnée par des gens qui étaient là pour m’aider. Et cela, je ne peux pas l’oublier.

Qu’est-ce que vous avez fait quand vous avez ouvert les yeux ?

Je dirais que j’ai changé de modèle de pensée. J’étais convaincue que je pensais par moi-même, que j’avais mon libre arbitre, mais non, on m’avait appris à penser d’une certaine façon. Je n’avais donc que la sensation d’avoir mes propres opinions, mais ce n’était pas le cas. Je réfléchissais selon un modèle que l’on m’a inculqué, il n’y avait donc pas de libre arbitre.

Puis un matin, c’est tout con, mais j’ai arrêté mon abonnement au journal qui appartenait à un gros bonnet du Cac40. J’ai éteint la télé et arrêté d’écouter en boucle le média d’opinion ultralibéral comme si je me rendais à la messe chaque dimanche pour m’auto-influencée sur comment penser pour pouvoir aller au paradis et être bien vu par Jésus (rires).

Puis quelques semaines plus tard, j’ai annoncé au père de mes enfants que je souhaitais divorcer. J’étais resté avec un homme non pas que j’aimais, mais qui appartenait à ma classe et me permettait d’avoir un confort de vie qui me satisfaisait ? D’ailleurs, je me suis aperçue que beaucoup de gens en couple formaient un « couple économique » des plus pauvres, aux classes intermédiaires, jusqu’aux bourgeois. On est avec quelqu’un pour éviter le pire économiquement, quand on pense à divorcer, les premières pensées ne sont pas d’avoir peur d’être malheureux sentimentalement, mais à notre époque c’est de perdre son confort de vivre. Ça prouve bien que l’économie nous dirige jusque dans nos sentiments amoureux. On se ment à soi-même et c’est ça qui nous rend aussi malheureux.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager ?

Je suis devenue empathique, petit à petit mon individualisme et mon carriérisme sont partis. Je me suis redécouverte. J’ai donc démissionné et n’ayant pas le droit de toucher le chômage, malgré avoir cotisé, j’avais des économies fortes du fait de mon ancien salaire. Ce qui m’a permis de vivre pendant 3 ans dessus. Cela m’a permis de trouver un métier en adéquation avec la véritable Clémentine. Aujourd’hui, je me sens vivante, je suis heureuse et je me bats pour les autres. Voilà pourquoi je m’engage également dans un syndicat.

Pourquoi avoir accepté cette interview ?

Je sais donc qu’elle pourra être diffusée à un très large public, alors si mon histoire peut leur ouvrir un peu les yeux, je me rattraperais un peu sur toutes les années ou j’ai été une bourgeoise qui protéger ses intérêts personnels et de carrière et ce fichant des gens autour de moi, ainsi que de mes actes et leurs conséquences.

Après je sais que c’est difficile de vouloir convaincre, bien souvent ce sera quand on a le nez dans les ennuis que l’on prendra conscience des choses. Alors qu’ils n’attendent pas d’être dans la merde pour se syndiquer, mais si déjà ils peuvent arrêter de croire ce que leur disent les médias de masse, respecter les syndicats, comprendre leur travail et le respecter ce sera déjà un début. Puis qu’ils sachent que tôt ou tard on a un accident de la vie et qu’on est bien content de les trouver quand ça nous tombe dessus, que l’on soit cadre ou non-cadre ; que l’on soit heureux de nos conquis sociaux, qu’il faut continuer de les défendre et les comprendre.

Il faut savoir qu’un anti-syndicat, vous pouvez lui mettre tous les arguments sous les yeux, il maintiendra qu’il a raison et cela le fera persister dans son antisyndicalisme. La seule chose qui lui permettra de prendre conscience de son conformisme qui le tuera, c’est lorsqu’il aura divorcé, lorsqu’il aura un problème de santé, lorsqu’il aura perdu son travail, bref quand il aura un accident de la vie. Il n’y a que ça ! Laissez le temps effectuer son travail et ne pas perdre son énergie à vouloir convaincre quelqu’un qui est dans son confort.

Merci de m’avoir permis d’enregistrer ton histoire et tes mots pendant ce verre de fin de cortège. Je le retranscrirai mot pour mot.

Merci à toi. Ce fut un plaisir. A oui, et puis si tu cherches un titre pour publier notre échange, je verrais bien un « INTERVIEW D’UNE REPENTIE DE LA PETITE BOURGEOISIE ET DE SON MONDE ».

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