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Lwakale Mubengay BAFWA

Historien et politologue, patriote progressiste et mondialiste originaire du Congo-Kinshasa ; Agrégé de l'enseignement secondaire supérieur, vit à Genève (Suisse)

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Billet de blog 4 août 2025

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Accusé d’imposture et désormais jugé de trahison, quel avenir pour Kanambe au Congo ?

Comment exclure la conjecture d’un machiavélique théâtre cachant un plan ourdi pour balkaniser légalement le Congo avec la filouterie et complicité agissantes de ses propres fils ? En effet, de Luanda à Washington, en passant par Nairobi et Doha, force est de constater que Tshilombo est à l’initiative des accords qui finissent constamment par enlever légalement des prérogatives majeures au Congo

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Sang congolais réclame vengeance ! © Lwakale Mubengay BAFWA

Le procès, qui se dessine, est d’une telle ampleur qu’il ne se limitera pas à éclabousser l’image d’un homme ; il ouvre inévitablement la boîte de Pandore des douleurs collectives et des souvenirs enfouis. Cette convocation publique des accusations contre un ex-chef d’État qui a régné par effraction pendant plus de 18 ans sur l’un des pays les plus convoités au monde, agira comme un révélateur, une catharsis redoutée à même d’exhumer des années de frustrations, de deuils asphyxiés, de colères étouffées par la hantise de l’atroce répression ou muettes et d’amertume longtemps contenue. Pour une large partie de la population congolaise – familles endeuillées, militants hargneusement réprimés, opposant·e·s ridiculisé·e·s et cruellement marginalisé·e·s, civiles odieusement traumatisé·e·s par la redoutable et redoutée violence d’État rudement vécue – ce procès s’apparente à une tacite officialisation de la reconnaissance de leurs souffrances, durablement muselées, niées ou banalisées...

Depuis son arrivée controversée à la tête de la République démocratique du Congo (RDC) — certains le soupçonnant d’avoir usurpé son identité et d’être en réalité Hippolyte Kanambe Mutwale — Joseph Kabila Kabange n’a jamais cessé d’incarner la complexité du paysage politique congolais. Porté au pouvoir à la suite de l’assassinat de son présumé père en 2001, Kabila jouit du crédit d’avoir mis fin à la Deuxième Guerre du Congo, le conflit le plus meurtrier du monde depuis la Seconde Guerre Mondiale, et d’avoir instauré une stabilité relative sur une grande partie de la RDC. Haut gradé dans l’armée de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), qui a renversé Maréchal Mobutu en 1997, lors de la première guerre du Congo sous l’égide rwando-ougando-burundaise et chef de l’Etat lui-même de 2001 à 2019, il est nûment mêlé au Génocide congolais, estimé à plus de quinze millions de victimes ; soit le plus grand holocauste de l’histoire…

Malgré le détournement rocambolesque du plébiscite populaire de 2018, Kabila reste surtout encensé dans certaines mémoires pour avoir orchestré, en 2019, la toute première alternance politique pacifique de l’histoire du Congo avec son élégante cession de pouvoir à son successeur Félix Tshilombo. Mais, malheureusement ce galant transfert a été souillé par le détour autour d’un affligeant deal, jadis sinistrement qualifié de « compromis à l’africaine » ; tous le reconnaissent aujourd’hui. Son héritage demeure d’autant plus ambigu qu’il a toujours été considéré comme le principal espion des Occupants, ce Cheval de Troie rwandais, dépêché au Congo pour exécuter le plan machiavélique de recolonisation, d’implosion et de balkanisation du pays. Bien que le plus jeune à assumer le rôle de chef d'État en RDC, qui a suscité des espoirs divers, Kabila reste le plus détesté de tous ceux qui, jusqu’à ce jour, ont gouverné le Congo.

 A dessein largement médiatisé, son procès risque de déboucher sur l’étalage des secrets, jadis protégés, et des règlements de comptes…

RDC - Comment juger les crimes commis sous l'ère Kabila ? © TV5MONDE Info

Un dégagisme unanimement réclamé !

D’abord, son bilan reste richement infecté par des massacres et des assassinats politiques à des échelles effarants.  Il était à la tête des troupes, qui se sont rendues coupables, à Tingi-Tingi et ailleurs, de tueries massives et de pires atrocités de l’histoire du Congo ; c’est également sur lui-même individuellement que repose l’imputation de l’assassinat de son prédécesseur Laurent-Désiré Kabila, son pseudo-père, et l’extermination atroce de la famille biologique et, partiellement de la famille politique, de ce dernier. Preuves, parmi tant d’autres, que c’est bien à dessein qu’alias Joseph Kabila a subrepticement usurpé son identité congolaise. Bilan consolidé et plus étayé encore par de massives violations des droits humains sous son règne. Comme d’atroces boucheries humaines pendant de simples manifestations pacifiques par une population démunies !

Son régime a tellement défrayé la chronique par des cruautés qu’il a été surnommé le « boucher de Congolais ». Sans être exhaustif, on citera ces terrifiantes hécatombes largement médiatisées et restées hantises vivaces dans toutes les mémoires : Armand Tungulu, Floribert Chebeya, Rossy tshimanga Mukendi, Thérèse Kapangala... On évoque ces impassibles et pétrifiantes exterminations à la tête de l’armée congolaise, ces glaçants empoisonnements d’illustres généraux ; cas du Général Félix Budja Mabe Nkumu ou du Général-major Lucien Bahuma Ambamba. Rappelons ces effarants assassinats ourdis par Kinshasa, qui ont fait la une et terrifié tout le peuple ; tels que le cas du vaillant colonel Mamadou Mustafa Ndala… 

D’imposteur au « boucher de Congolais », en passant par Cheval de Troie des Occupants, Kanambe a tellement cumulé d’accablantes étiquettes au Congo que la mobilisation en faveur de son dégagisme avait largement été à son paroxysme. D’ailleurs, la pression pour ce dégagisme fut si forte qu’il se résigna lui-même à partir. Il réussit néanmoins à bien voiler sa chute dans des acrobaties honorifiques. Ainsi, à part ses affiliés et de cyniques opportunistes, il n’y a, à dire vrai, pas beaucoup de Congolais à porter l’imposteur Kanambe dans leur cœur, encore beaucoup à l’envisager comme une alternative ; malgré le comble des turpitudes de son successeur. Même la suite de sa présence au Congo fait l’objet de vifs débats dans divers milieux. L’éventualité de son retour institutionnel suscite une telle levée de boucliers un peu partout, dans tous les segments de la population, qu’aucun avenir politique ne lui serait favorable dans en RDC.

ASSASSINÉ POUR AVOIR DÉNONCÉ : Espérance Kabila, Aimée Kabila etc © Allan ABESSOLO

Un procès pour ternir davantage l’image du « boucher de Congolais »…

Le procès, qui se dessine, est d’une telle ampleur qu’il ne se limitera pas à éclabousser l’image d’un homme ; il ouvre inévitablement la boîte de Pandore des douleurs collectives et des souvenirs enfouis. Cette convocation publique des accusations contre un ex-chef d’État qui a régné par effraction pendant plus de 18 ans sur l’un des pays les plus convoités au monde, agira comme un révélateur, une catharsis redoutée à même d’exhumer des années de frustrations, de deuils asphyxiés, de colères étouffées par la hantise de l’atroce répression ou muettes et d’amertume longtemps contenue. Pour une large partie de la population congolaise – familles endeuillées, militants hargneusement réprimés, opposant·e·s ridiculisé·e·s et cruellement marginalisé·e·s, civiles odieusement traumatisé·e·s par la redoutable et redoutée violence d’État rudement vécue – ce procès s’apparente à une tacite officialisation de la reconnaissance de leurs souffrances, durablement muselées, niées ou banalisées.

Seulement, à l’heure des réseaux sociaux, il n’est pas exclu qu’un tel événement, en mettant médiatiquement à nu les méchancetés du passé, ravive aussi de vieilles fractures et polarise davantage la société. L’éventail des ressentiments est vaste : il s’étend de la soif de justice à la vengeance, de l’espoir de réparation à la crainte d’un cycle sans fin de règlements de comptes. Les velléités de jouer de nouvelles cartes de leadership, les rivalités communautaires et politiques, les rancœurs ethniques ou régionales, pourraient se réveiller dans la rue ou, même, sur les bancs du Parlement, attisés par les divergentes interprétations et la médiatisation du procès  expose, de fait, cet ancien chef d’État craint à la vindicte populaire.

Ce procès, par la quête brandie de vérités historiques, est, en somme, un point de convergence où se rencontrent la mémoire blessée d’un peuple longtemps humilié et les calculs d’un pouvoir actuel enclin à se venger. Il risque de déchirer à nouveau le voile fragile posé sur des années de violence et de divisions, et son retentissement s’étendra bien au-delà de la salle d’audience, pouvant influer sur le climat social et l’équilibre politique actuel.

Illustration 4

Par ce procès médiatique, quels sont les objectifs poursuivis par Tshilombo ?

Cette ouverture, à dessein très médiatisée, du procès de Kanambe, s’inscrit dans une stratégie politique plurielle menée par le receleur Tshilombo à l’encontre de son complice du hold-up électoral d’hier. D’une part, dans une perception classique, nombreux sont ceux qui voient, en ce procès, une voltige visant à conforter le régime ; en affirmant son autorité sur la scène politique pour envoyer un message clair et fort quant à la volonté du pouvoir en place de neutraliser les velléités de quête naïve d’alternance ; notamment par d’anciens hauts dignitaires. En humiliant publiquement une figure aussi emblématique que l’ancien chef d’Etat au bénéfice de deux décennies de règne, l’héritier cherche à souligner une rupture définitive avec son propre passé, à marquer son territoire, à démontrer combien il est désormais seul maître à bord et à s'offrir, par des acrobaties judiciaires et légalité, une certaine légitimité.

D’autre part, cette démarche possède une dimension plus perfide de calcul politique : elle permet au président actuel de reconfigurer le rapport interne de forces, de neutraliser les velléités d’émergence d’un possible rival dans son propre camp ; tout en dissuadant certains éventuels persévérants opposants. Un procès qui peut également servir à apaiser une bonne franche de la population déçue par des décennies d’impunité, qui caractérise le régime, malgré la gravité des délits, ainsi qu’à rassurer et séduire les partenaires internationaux quant à la stabilité et à la capacité de l’administration de Tshilombo à traiter des dossiers sensibles. Donner l’impression autant de rupture que de renouveau pour raffermir sa position sur la scène régionale et mondiale ; voilà la gageure que Tshilombo s’applique également à relever !

Certes, en orchestrant un procès aussi médiatisé, l’usurpateur avéré prend aussi le risque de faire la démonstration de son emprise sur la justice ; qu’il instrumentalise allègrement à des fins politiques. Ce qui pourrait aggraver les tensions ou polariser la société congolaise. Mais, quels que soient les objectifs poursuivis, l’issue de cette procédure pèsera durablement sur la cohabitation, les équilibres politiques dans le pays et sur la mémoire collective de la RDC.

Toutefois, comment exclure la conjecture d’une mise en scène machiavélique répondant à l’habillage d’un plan savamment ourdi pour parvenir légalement à la balkanisation du Congo avec la filouterie et la complicité agissante de ses propres fils ? De Luanda à Washington, en passant par Nairobi et Doha, force est de constater que Tshilombo est à l’initiative des accords qui finissent sans cesse par enlever légalement des prérogatives majeures au Congo.

Les scenarii possibles d’évolution et d'éventuel épilogue…

L’issue du procès de l’imposteur Kanambe annonce des pesanteurs sur le dénouement de la crise congolaise. Elle façonnera aussi bien le climat politique interne que les relations avec des partenaires régionaux et internationaux du Congo. Car, au-delà de l’incommode affrontement judiciaire, ce procès péjore les fractures persistantes d’une société en quête de stabilité et de légitimité démocratique. Qu’il soit condamné, acquitté ou exilé, Kanambe symbolisera à jamais les failles d’un pays profondément marqué par les crises d’identité. Ce procès ouvre la voie vers divers scénarios ; dont les enjeux et les conséquences dépendent aussi bien des dynamiques internes que des facteurs régionaux et internationaux. Quelle que soit la forme de dénouement que prendra, in fine, la procédure ainsi ouverte, des effets majeurs autant sur la situation personnelle de l’accusé que sur la scène politique congolaise sont à redouter :

1. une quasi-certitude de condamnation à la peine capitale…

 D’aucuns estiment que si la justice va jusqu’au bout de la procédure amorcée, la logique implique qu’il soit retenu à l’encontre de l’ex-chef d’État la gravité des faits débouchant forcément sur la sentence de la peine capitale ou une lourde peine d’emprisonnement. Ils en déduisent que cela bouleverserait durablement la scène politique congolaise. Ils croient qu’un tel verdict catalyserait la colère des partisans des Kanambe, provoquerait des manifestations de colère et alimenterait des tensions avec une communauté internationale en quête de stabilité du pays et du respect des droits fondamentaux.

Toutefois, aussi logique qu’elle puisse apparaître, cette perception est d’autant plus improbable que, désormais très conscientisé au paradigme de congolité, passionnément chauffé à blanc et bien mobilisé contre l’infiltration, le peuple congolais rejette depuis des lustres vivement, quasi instinctivement, l’imposteur Kanambe. Par escompte d’éventuels profits stratégiques immédiats, une certaine tolérance peut apparaître à son avantage ; mais elle ne serait pas imaginable dans des perspectives plus longues. De même, à la recherche de ses intérêts éminents, la communauté internationale a toujours affiché une certaine distance, voire indifférence, à l’égard des atrocités récurrentes au Congo. Sans révolution majeure, rien ne saurait changer fondamentalement et subitement cette donne.

2. une conjecture d’enlisement dans des procédures…

L’hypothèse d’un procès interminable ou continûment ajourné est aussi, ici et là, évoquée. À l’inverse de ce qui précède ci-haut, elle laisse entendre que le dossier s’enliserait dans des méandres de recours multiples et itératifs de défense  ainsi que dans des manœuvres dilatoires de la partie défenderesse. Un procès tactiquement prolongé, voire constamment ajourné pour maintenir le pays dans une ambiance de crispation et d’incertitude, voilà ce qui se tramerait ! Une telle situation entraverait pendant un moment toute perspective de normalisation institutionnelle. Mais, à l’évidence, ce scénario est bien loin de se produire ; parce que, du côté du défendeur, il n’y aura personne pour plaider une cause jugée comme perdue d’avance. Réaliste, Kanambe mise sur d’autres alternatives plus subtiles et plus efficaces pour tenir dragée haute à ses pourfendeurs. A l’allure où vont les choses, il peut mystifier…

3. une probabilité d’acquittement et d’un pacte politique…

Arrivé au pouvoir au détour d’un affligeant compromis politique, Tshilombo est un incurable expert du genre. Il s’avère également que cette option est fréquemment privilégiée en Afrique centrale ; visant notamment à éviter de surprise qui peuvent tout chambouler, à maintenir le statu quo, à protéger opportunément les acquis, à préserver la paix civile et à contenir les pressions internationales. Depuis belle lurette, il y a certitude que plusieurs leaders régionaux travaillent déjà dans ce sens. L’issue négociée, quelle que soit la forme qu’elle peut prendre, reste l’option la plus plausible dans la conjoncture actuelle. Elle permettrait alors un apaisement temporaire, mais sans garantir la disparition des clivages dorénavant bien profonds entre les complices du deal d’hier.

4. une instrumentalisation politique et une escalade de la crise…

Procès politique ? C’est la certitude elle-même ! Mais, à quelles fins opportunes est-il réellement utilisé ? De toute évidence, c’est un procès d’abord destiné à faire la démonstration d’une rupture du cordon ombilical d'un rejeton en quête d'émancipation. Cependant, il n’est pas exclu que ce procès soit aussi exploité, par le pouvoir en place, à des fins de dissuasion ; notamment pour démoraliser toute opposition réelle ou supposée. En se montrant intransigeant envers les actes jugés subversifs, Tshilombo entend affirmer sa mainmise sur le pays et prévenir toute tentative de retour à l’ancien régime.

Ce scénario est le plus préoccupant ; parce qu’il laisse entrevoir la genèse et le développement d’une escalade, où les poursuites judiciaires contre celui qui a régné sur le Congo pendant 18 ans, et qui ne manque pas de complicités dans des institutions, polarisent la confrontation entre camps politiques identifiés farouches et finissent par servir de catalyseur à un nouvel épisode de violence. Une fois lancé, l’affrontement entre les partisans de l’ancien régime contre ceux du nouveau risque de se transformer en « attrape-tout » des questions pendantes et nourrir un conflit généralisé. Un tel développement menacerait de fragiliser davantage la stabilité de la RDC et d’alimenter une spirale d’affrontements impliquant des partenaires régionaux de deux côtés ennemis. Ce serait l’implosion !

5. un exil volontaire ou forcé

La présence avérée de l'imposteur Kanambe dans la zone contrôlée par l’AFC/M23 donne du crédit aux accusations de soutien à une rébellion armée visant à déstabiliser le régime en place. Question cruciale de survie, qui ouvre des perspectives des tensions tous azimuts tant à l’intérieur du Congo que dans la région. C’est cette hantise d’un conflit généralisé qui peut pousser à la mobilisation des forces centrifuges et centripètes pour chercher une solution de compromis. Face à la complexité de la situation et la crainte d’une déstabilisation plus explosive, un compromis politique sous l’égide des pressions extérieures n’est donc pas à exclure. Dans cette perspective, des négociations pourraient aboutir à un arrangement, garantissant à Kanambe immunité ou protection en échange d’une retraite politique définitive au Congo ou d’un exil convenu pour apaiser des tensions et prévenir une implosion aux conséquences nationales, régionales et internationales vertigineuses …

Avec ce procès, l’avenir de l’imposteur Kanambe est exposé désormais à de profondes incertitudes. Qu’il s’agisse d’une issue judiciaire favorable, relaxation, d’un compromis politique ou d’un retrait négocié du jeu national, chaque scénario comporte des répercussions majeures sur sa situation personnelle et sur le climat politique en RDC. Au-delà du sort particulier de l’ancien chef d’Etat du Congo, c’est toute l’architecture institutionnelle congolaise qui est soumise à l’épreuve de la complexité de cette crise touchant aux aspirations sécuritaires et démocratiques des Congolais, aux pressions internationales motivées par des gains économiques et aux enjeux de sécurité régionale. Pour tout calmer et, surtout, au vu de l’ampleur du rejet dont il souffre au Congo, Kanambe devrait, de lui-même, choisir l’exil. Cependant, il ne capitulera pas… Il y sera alors contraint ; à moins que l’AFC/M23, Paul Kagamé et Yoweri Museveni décident de poursuivre leur razzia et joug sur le Congo…

Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa

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