👉 Congo de Lumumba ploie depuis des lustres sous un cruel joug ourdi par un complot international : six tribunes qui posent le diagnostic, dévoilent les mécanismes d’asservissement, et esquissent les voies de sortie par l’auto-reconnaissance des élites. #DépossessionStructurée #Tribune3
🌍 Quand l’élite devient relais de domination
Dans toute communauté, l’élite devrait incarner le meilleur : intelligence, vertu, courage, vision. Mais au Congo, ceux qui se considèrent comme élites ne sont, en fait, que des rebuts de la société que les envahisseurs du pays n’ont pas eu beaucoup de problèmes à transformer en instruments de soumission du Congo et de son peuple. Ils ne l’ont pas acquis par hasard ; mais à l’issue d’un processus méthodiquement et rigoureusement mise en œuvre : cooptation, dont le critérium oriente vers les profils les plus intellectuellement et moralement faibles, le clientélisme, en s’appuyant sur la corruption, ainsi que le réseautage pour entretenir le système.
⚙️ Les mécanismes de la cooptation
Concept clé pour comprendre les relations internationales, notamment entre les pays du Nord (développés) et ceux du Sud (sous-développés ou émergents), la cooptation un mécanisme par lequel une entité dominante intègre des acteurs maîtrisés dans ses propres structures et logiques pour préserver ses intérêts et maintenir son emprise. Dans le contexte du Congo, la cooptation est à percevoir à la fois comme un processus de dépendance systémique et comme un instrument de prédation du pays :
A. La cooptation comme mécanisme de dépendance systémique
Au Congo et depuis la conjuration internationale contre Lumumba avec la complicité de la coterie locale, la cooptation a créé et entretient une dépendance structurelle des vassaux internes vis-à-vis des puissances nanties tutélaires. Cette dépendance se manifeste de plusieurs façons :
- Économique : constamment renouvelée, la camarilla congolaise est intégrée dans des réseaux économiques contrôlés par ces mandants marionnettistes (chancelleries supranationales, multinationales, institutions financières internationales, ONG) ce qui limite sa propre marge de manœuvre et perpétue la domination économique ;
- Politique : par le biais de la coopération, de l’aide humanitaire, de l’appui au développement, ou de la formation des élites (bourses d’études), ces commanditaires réels forgent les politiques publiques et les pseudos priorités du Congo selon leurs propres intérêts ;
- Culturelle et idéologique : corrélativement, l’adoption de modèles institutionnels, de modes de pensée, ou de standards imposés par ces marionnettistes étrangers étouffe ou marginalise les alternatives locales et renforce l’hégémonie idéologique et culturelle occidentale.
Dans ce schéma, on en convient volontiers, la cooptation ne se limite pas à une simple intégration : elle vise à orienter les choix, les comportements et les aspirations des guignoles congolais de manière à servir les intérêts des tuteurs, tout en donnant l’illusion d’une participation ou d’un partenariat.
B. La cooptation comme processus de prédation
Au-delà de la dépendance, la cooptation sert surtout de paravent à des logiques de prédation. En intégrant certaines marionnettes congolaises dans leurs réseaux, ces commettants s’assurent leur fidèle apport dans le pillage des ressources naturelles, humaines et économiques du Congo :
- Extraction des ressources : en échange de rétrocommissions souvent exorbitantes, les stipendiaires congolais favorisent des accords et partenariats structurés de manière à permettre à leurs parrains de capter la plus grande part des richesses du Congo (mines, énergie, agriculture), au détriment du pays et des populations locales ;
- Captation des marchés : le marché congolais devient le débouché réservé aux produits et services des mandants, souvent au prix de la désindustrialisation ou de la fragilisation des économies locales ;
- Affaiblissement des alternatives : la coterie congolaise ainsi cooptée s’évertue à jouer, au mieux, le rôle de relais locaux pour décourager ou neutraliser toute forme de résistance ou d’organisation autonome susceptible de remettre en cause cette domination impérialiste…
La cooptation est ainsi une stratégie sophistiquée de prédation, où la collaboration apparente masque une inégalité fondamentale dans la répartition des bénéfices et du pouvoir. Dans ce contexte du Congo, nous affirmons avec assurance que la cooptation est un mécanisme et un processus de dépendance systémique et de prédation ; car, elle structure les relations avec ce pays de manière asymétrique. Elle permet aux tuteurs étrangers de maintenir son joug, sous lequel ploient les Congolais depuis des lustres tout en cantonnant leurs stipendiaires locaux dans de vils rôles de traîtres, complices et collabos à l’instauration de la sujétion en échange des rétrocommissions, de postes ou de reconnaissance symbolique. Cette dynamique accentue et perpétue la régression du Congo et freine son autonomisation effective aussi bien sur le plan politique qu’économique.
🔍 Déductions logiques et résultats tangibles
Au lieu d’avoir une haute vision du bien-être collectif, de concevoir et élaboration des stratégies idoines de gestion pour y arriver en maintenant des normes élevées d'honnêteté et de moralité, ces parvenus se limitent à servir des relais de la domination étrangère. Ils parlent au nom du Congo, mais leurs dires sont dictés par des agendas extérieurs. Ils se présentent comme autorités, mais leur autorité est empruntée, fragile, et illégitime :
- Auxiliaires du joug: dans de nombreux cas, l’octroi de concessions minières ou industrielles se troque avec l’octroi des postes à ces intrigants locaux dans l’administration des multinationales établies. Ce qui légitime l’exploitation ; mais ne profite guère à la population ;
- Politiques dictées par les tuteurs: les gouvernements du Congo sont cooptés par les programmes d’ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale pour mettre en œuvre des politiques dictées par les tuteurs, renforçant ainsi l’emprise et la vulnérabilité économique ;
- Le prestige social artificiel : cette cohorte de stipendiaires jouit des titres, honneurs et postes prestigieux, qui donnent l’illusion d’une grandeur sociale ; mais ne reposent sur aucune légitimité populaire ;
- La rente politique : certes, les avantages personnels perçus par ces stipendiaires en échange de leur loyauté envers les multinationales ou leurs parrains étrangers sont exorbitants ; mais, que représentent-ils face à l’accès privilégié ou monopolistique aux ressources, face aux contrats léonins et autres privilèges, à la perte de souveraineté ?
- Le clientélisme : in fine, c’est la généralisation, la banalisation et le triomphe du favoritisme sous toutes ses formes ; notamment par la distribution de faveurs et de miettes aux proches et aux partisans, pour maintenir leur dépendance et neutraliser toute contestation. Tel est le schème d’ascension politique et conservation de pouvoir !
- La peur de l’exclusion : la fragilité de ce bonheur est levier de conservation du système ; car, l’épée de Damoclès plane au-dessus de ces cooptés, qui savent que leur confort matériel et leur prestige social disparaîtraient s’ils osent rompre avec cette sordide combine.
✊ L’appel
Congolais, il est temps de reconnaître que la véritable élite n’est pas celle qui parade dans les salons diplomatiques ou qui s’enrichit sur le dos du peuple. La véritable élite est celle qui est en capacité de comprendre la perversité ci-dessus pour oser la dénoncer et y renoncer avec claire conscience, qui est à même de s’auto-reconnaître comme guide légitime et d’accepter de sacrifier ses privilèges pour la dignité collective nationale.
Une élite qui trahit n’est pas une élite. C’est un relais de domination. Le Congo a besoin d’élites authentiques, conscientes, et courageuses.
Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa
Qui trahit son peuple en étant à la tête de l’Etat est infect que le pire rebut de sa communauté ! #ÉlitesSousTutelle #SoumissionOrganisée #TrahisonDesÉlites #RelaisDeDomination #ÉliteOuComplice #Tribune3