Par un tel geste, non seulement historiquement marquant, mais aussi porteur d’un message puissant historique, Félix-Antoine Tshilombo, usurpateur hier, se ferait absoudre de ses moult turpitudes et postulerait lucidement et valablement une place au Panthéon des héros de la construction du Congo.

Tshilombo, voici le geste patriotique fort pour sortir illico le Congo de la crise !
Avec un geste patriotique simple, mais à haute portée expressive et de grande classe, le chef d’Etat de fait, Félix Tshilombo peut sortir instantanément le Congo de la crise et stopper immédiatement toutes les guerres dont le pays est victime. Ce geste patriotique fort, très éloquent par sa nature et de haute sagesse serait l’œuvre unilatéral et consisterait à céder le pouvoir politique aux églises chrétiennes, qui sont déjà bien organisées et fermement mobilisées autour de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) en vue de sensibiliser les opinions et les acteurs majeurs sur pertinence de mettre en place leur convaincant et enthousiasmant programme de réconciliation générale dénommé : « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en république démocratique du Congo (RDC) et dans la région des Grands Lacs ».
Le rôle des églises chrétiennes dans la résolution des crises congolaises
La RDC traverse depuis plusieurs décennies des crises très graves, multiformes et infiniment complexes : invasions récurrentes par ses voisins, conflits armés internes, instabilités politiques, pauvreté généralisée et tensions intercommunautaires. Dans ce contexte, il apparaît essentiel de réfléchir à des solutions novatrices et inclusives pour ramener la paix et la prospérité dans ce pays au cœur de l’Afrique. Parmi des propositions audacieuses et inspirantes qui émergent ici et là, l’une se focalise sur un geste patriotique du chef d’Etat de fait actuel, Félix Tshilombo, en l’invitant à céder temporairement le pouvoir politique aux églises chrétiennes, représentées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) pour réunir la nation, réconcilier les protagonistes et restaurer les institutions. Ces organismes religieux étant déjà mobilisés autour d’un projet ambitieux : le « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble ».
La pertinence d’un transfert de pouvoir aux églises
Les églises chrétiennes, notamment la CENCO et l’ECC, jouent, avec efficience unilatéralement reconnue, depuis de nombreuses années un rôle de premier plan dans toutes les couches de la société congolaise. Elles jouissent effectivement d’un respect profond et d’une légitimité morale auprès de toute la population. Dans un pays où les institutions publiques sont généralement perçues comme faibles et corrompues, les églises incarnent, pour beaucoup, une source d’espoir et de repères. Leur implication dans des médiations, dans des processus de paix et dans la sensibilisation des acteurs politiques et sociaux n’est pas nouvelle. Que ce soit dans le règlement des conflits ou dans l’organisation d’élections transparentes, elles ont largement prouvé leur capacité à rassembler les différentes parties autour d’un objectif commun.
L’idée, pour Félix Tshilombo, d’initier lui-même le transfert temporaire du pouvoir à ces institutions religieuses s’inscrit dans une démarche de sagesse et de patriotisme. A coup sûr, elle sera être perçue comme un geste fort, témoignant d’un désir sincère de mettre les intérêts du peuple et de la nation au-dessus de toute considération politique ou personnelle et assurera à l’usurpateur d’hier un noble rôle certain d’avant-garde dans l’histoire politique du Congo. Un tel acte aurait pour but de redonner confiance aux citoyens, de mobiliser toutes les forces vives de la nation et d’établir une base solide pour la paix et la réconciliation.
Un géant défi et réaliste : « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble »
Valeureusement initié par la CENCO et l’ECC, le « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble » est une vision ambitieuse, qui repose sur plusieurs principes fondamentaux. Ce projet entend notamment favoriser le dialogue entre les différents acteurs de la société congolaise et de la sous-région, particulièrement les leaders politiques, les chefs traditionnels, les représentants des communautés locales ainsi que les membres de la société civile. Il vise à promouvoir un environnement propice à la paix et à la cohésion sociale, en plaçant l’humain au centre des préoccupations.
Les principaux axes de ce pacte incluent :
- la sécurité et la stabilisation des régions en conflit. Cela passe par la démobilisation des groupes armés, le renforcement des institutions de défense et la réintégration des combattants dans la société ;
- la justice sociale. Ce qui suppose de garantir à tous un accès équitable aux ressources, aux opportunités économiques et aux services de base ; en vue de réduire les inégalités qui alimentent les tensions ;
- le dialogue intercommunautaire. Il encouragera la réconciliation entre les communautés et promouvra une culture de tolérance et de respect mutuel ;
- le développement durable. Qui appelle à investir dans l’éducation, la santé et les infrastructures pour offrir un avenir meilleur aux générations futures.
En confiant la mise en œuvre de ce pacte aux églises chrétiennes, on reconnaît leur expertise et leur capacité à mobiliser les énergies positives de la nation. Leur neutralité relative par rapport aux intérêts politiciens renforce également leur crédibilité dans ce rôle.
Les avantages et les défis de cette démarche
Un tel geste patriotique, d’humilité et de haute sagesse, venant de la part de l’usurpateur d’hier, pourrait apporter de nombreux avantages. D’une part, il permettrait de désamorcer les tensions politiques en offrant une alternative crédible et respectée par tous. D’autre part, il donnerait un élan nouveau aux initiatives de paix, en s’appuyant sur des institutions qui disposent déjà d’une expérience et d’un réseau solides pour mener à bien une telle mission.
Cependant, cette proposition n’est pas sans défis. La transition politique consensuelle souhaitée devra être rigoureusement encadrée par des garde-fous minutieusement choisis pour éviter toute dérive, prévenir d’éventuelles incompréhensions et conjurer de nouvelles tensions. Il sera essentiel de définir clairement le rôle des églises et les modalités de ce transfert de pouvoir temporaire. Par ailleurs, cette démarche nécessitera le soutien de la communauté internationale, notamment pour la financer ainsi que les projets de développement et garantir la sécurité du processus.
Un appel à l’unité nationale
Pour Tshilombo en acteur principal de l’opération, la démarche de céder le pouvoir aux églises chrétiennes ne doit pas être perçue comme une faiblesse, ni interprétée comme un affligeant échec d’abdication ; mais, plutôt, comme un acte de grande lucidité, de courage et de responsabilité face à la gravité de la situation. Il s’agit d’un appel à l’unité nationale, à la mobilisation de toutes les forces vives du pays pour construire un avenir meilleur. En plaçant la paix et le bien-vivre ensemble au cœur des priorités, la RDC pourrait s’engager sur la voie d’une transformation durable et exemplaire.
Par un tel geste, non seulement historiquement marquant, mais aussi porteur d’un message puissant, Félix-Antoine Tshilombo postulerait lucidement et valablement une place au Panthéon des héros de la construction du Congo. Car, il mettrait la RDC sur la voie d’une nation prête à tourner la page des incessantes divisions, des crispations, de toutes ces vicissitudes regrettables et, surtout, de cette dernière folle succession de convulsions politiques aux issues très funestes pour s’unir autour de valeurs de justice, de solidarité et de paix. Le « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble » offre une opportunité unique de réinventer la République démocratique du Congo et de donner aux générations futures les moyens de vivre dans un pays stable, prospère et harmonieux.
Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa