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Lwakale Mubengay BAFWA

Historien et politologue, patriote progressiste et mondialiste originaire du Congo-Kinshasa ; Agrégé de l'enseignement secondaire supérieur, vit à Genève (Suisse)

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Billet de blog 9 juin 2025

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RDC : défi patriotique urgent : neutraliser ces traîtres à la solde des Occupants

Pour les patriotes congolais aujourd’hui, l’urgence consiste d’abord à faire émerger un mouivement patriotique fort pour neutraliser en priorité les ennemis internes ; notamment ces médiocres, jouisseurs, traîtres et stipendiaires à la solde des envahisseurs du Congo. Et, avec un front patriotique compact, ils peuvent juguler efficacement l’occupation et se réapproprier leurs terres souillées...

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La souveraineté et la prospérité ne sont pas des dons, elles sont conquises par ceux qui croient en eux-mêmes d'abord, puis en leur pays et qui travaillent inlassablement pour le faire rayonner

Illustration 1
Martyrs congolais

La souveraineté, la prospérité et le confort dans un pays ne sont pas donnés ; ils sont bien loin d’être de simples dons. Pour en jouir, il faut les patriotes de ce pays, les plus intelligents, les plus talentueux, les plus vertueux et les plus vaillants, croient d’abord en leurs qualités, glorifient ce pays et, avec une claire conscience, s’engagent, se mobilisent et travaillent passionnément pour le faire rayonner. De même, la survie et l’avenir du Congo reposent sur la conscience et la mobilisation des plus brillants de ses patriotes. Ils doivent ressentir le devoir, entendre, à l’instar de Jeanne d'Arc, l’appel à relever le défi de bâtir et de défendre les terres de leurs aïeuls. Par une illumination ardente, les élites congolaises peuvent se mobiliser pour transformer leur beau et riche pays en une nation florissante, à la hauteur de ses exceptionnelles potentialités. Mais cela implique que ceux qui en sont capables, se rendent compte de leur noble mission, perçoivent la justesse de s’investir de manière volontariste dans un effort collectif, s’engagent sincèrement et lancent, avec une vision aiguë de l’intérêt du devoir citoyen, le mouvement ad hoc.

Fierté saugrenue de la diaspora qui ne s’offusque pas à se prélasser chez autrui

Beaucoup de Congolais se prélassent avec burlesque fierté dans des pays étrangers au leur ; la plupart ont même renoncé officiellement à la nationalité congolaise pour devenir des Suisses, des Belges, des Français, des Canadiens ou des États-Uniens et, eu égard à la considération que leur procure ce statut d’emprunt, sont au comble de la satisfaction et certains éprouvent une certaine supériorité à l’égard de leurs compatriotes broyant du noir au pays. Ils oublient pourtant que s’ils se délassent bien dans leurs pays d’adoption, c’est parce que les indigènes de ces pays se sont mobilisés pour créer les conditions de vie qu’ils y apprécient plus que celles dans lesquelles patauge la RDC. L’émigration n’est donc pas la seule solution face à l’inconfort des conditions de vie ; le premier devoir d’un citoyen est de bâtir et défendre sa propre nation pour y vivre confortablement.

La piètre situation, dans laquelle le Congo plonge inexorablement et de manière accélérée encore depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshilombo, est bien loin d’être une fatalité ; elle la résultante de la démission des Congolais à l’égard de leur mission citoyenne : bâtir et défendre sa propre nation. Jouisseurs avant tout, ils sont donc globalement des proies faciles à la manipulation de ceux qui convoitent leurs terres. C’est ainsi qu’un petit pays, comme le Rwanda, peut s'enorgueillir d’avoir instauré son joug sur le Congo et Paul Kagamé se glorifier de gérer à sa guise toute la scène politique congolaise. Actuellement, les deux blocs en conflits, celui dit patriotique de Tshilombo à Kinshasa et celui des rebelles de l'Alliance fleuve Congo (AFC) et du Mouvement du 23 mars (M23) à Goma sont manifestement tous les deux sous la botte de Kagamé. Il est impérieux et urgent de faire émerger un élan patriotique congolais à même de neutraliser les uns et les autres pour se réapproprier la Mère-Patrie, préserver la souveraineté de la Nation et construire un nouveau Congo, resplendissant à la hauteur de ses richesses concrètes et énormes potentialités dont il dispose ?

Un regard sur la souveraineté et le devoir citoyen

La question du patriotisme et du rôle citoyen est au cœur des enjeux majeurs auxquels le Congo est confronté aujourd’hui. Alors que de nombreux Congolais choisissent de s’intégrer dans des pays étrangers, renonçant à leur nationalité d’origine pour embrasser celle des nations telles que la Suisse, la Belgique, la France ou le Canada, une interrogation fondamentale demeure : quelle est la responsabilité de chaque citoyen envers son pays natal ?

Paraphrasant John Fitzgerald Kennedy, nous formulons : Et vous, mes chers compatriotes congolais, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays[i]. La responsabilité d’un citoyen envers son pays d’origine va bien au-delà de la simple jouissance des bénéfices matériels et culturels ou des privilèges que ce dernier peut lui offrir. Elle implique un engagement actif et sincère à bâtir et défendre la nation, à assurer sa souveraineté, son développement, sa prospérité et son rayonnement. Ce qui implique une prise de conscience profonde des devoirs citoyens, le vœu de travailler collectivement pour surmonter les défis, et un patriotisme qui se traduit par des actions concrètes. En somme, chaque citoyen a le devoir de contribuer à préserver, protéger et enrichir son pays d’origine, plutôt que d’abdiquer allègrement, de fuir ses responsabilités ou de simplement chercher le confort dans des lieux étrangers.

Le défi de l’identité et du devoir

L’émigration offre certes des opportunités de confort et de stabilité, mais elle soulève un paradoxe. Beaucoup de Congolais qui prospèrent dans leurs nouveaux lieux d’adoption oublient que le bien-être qu’ils y trouvent résulte des sacrifices et efforts des populations autochtones. Ces sociétés ont su construire, protéger et préserver leurs infrastructures, leur économie et leur stabilité politique. Ce constat met en lumière une vérité essentielle : la responsabilité d’un citoyen ne se limite pas à profiter des acquis d’un pays, mais s’étend à bâtir et défendre sa propre nation.

Ce principe fondamental souligne que l'implication active des citoyens est essentielle pour créer des bases solides permettant à une nation de prospérer. Il ne s’agit pas uniquement d’un élan patriotique, mais d’une responsabilité individuelle et collective. Chacun, par ses compétences, ses sacrifices et son engagement, contribue à la construction d’une identité nationale forte, tout en protégeant les intérêts et l’indépendance de son pays. C’est dans cet effort concerté que réside la véritable force d’une nation, capable de résister aux défis internes et aux influences extérieures.

Une situation nationale préoccupante

Riche en moult ressources naturelles et doté de folles potentialités, le Congo semble pourtant s’enfoncer irrémédiablement dans un gouffre sans fond. La gouvernance actuelle sous l’usurpateur Tshilombo, combinée à la démobilisation citoyenne, surtout à la démission des élites, n’a pas seulement exacerbé les problèmes fondamentaux du pays ; elle plonge le Congo dans de graves crises interminables. Cependant, cette cassante dégradation n’est pas une fatalité ; mais, le reflet d’une résignation collective. Trop jouisseurs, les Congolais se laissent souvent guider par le plaisir immédiat ; de ce fait, ils exposent béatement toute leur nation à tout et la rendent facilement vulnérable aux manigances des envahisseurs étrangers ; qui convoitent ses richesses et se terres hautement hospitalières. Cet état de passivité, de démission, d’acceptation et de jouissance met le Congo dans une position précaire, où même de petites nations comme le Rwanda exercent une influence démesurée sur le pays.

Vis-à-vis de la RDC, la démission de ses élites se traduit par leur incapacité ou leur refus à assumer leurs responsabilités envers le bien-être collectif, le développement et la souveraineté du Congo. Cette coupable abdication se manifeste de diverses manières, dont :

  • l’abandon de leurs devoirs de citoyens. Ainsi, au lieu de contribuer activement à la construction et à la défense de la souveraineté de leur nation, les élites congolaises choisissent de privilégier leurs intérêts personnels ou de s’expatrier dans des pays étrangers pour y chercher des conforts immédiats ;
  • la manipulation et corruption. Y a-t-il des élites parmi ces Congolais facilement manipulés et corrompus par des forces extérieures ? Le fait qu’ils deviennent allègrement des agents passifs ou actifs de l’exploitation des ressources nationales par des puissances étrangères interroge opportunément sur leurs capacités  effectives de discernement ;
  • un manque criant de patriotisme. Effectivement, nombreux Congolais montrent un choquant désintérêt pour les questions de souveraineté et de développement national ; délaissant ainsi aux jouisseurs, aux traîtres et aux médiocres le rôle crucial que, parmi eux, les élites devraient logiquement jouer dans l’élaboration de politiques et d’initiatives en faveur du développement, de la prospérité et de l’essor de leur pays ;
  • l’inaction face aux crises. Comme s’ils n’étaient pas concernés, ces individus restent impassibles quelle que soit l’urgence des défis politiques, économiques et sociaux auxquels le Congo est confronté Alors que c’est bien à eux qu’il revient la mission de mettre en place des stratégies efficaces pour redresser la situation ; ils laissent s’empirer les problèmes existentiels ;
  • l’absence de vision. La démission des élites se traduit aussi par un manque de leadership et de vision à long terme, privant ainsi leur nation d’une direction claire et ambitieuse.

En somme, la démission des élites représente une perte pour la nation ; car, leur inaction ou leur compromission affaiblit les bases nécessaires à la prospérité et à la souveraineté du pays. Ce phénomène expose également la nation à des influences extérieures et à une instabilité croissante. Dans le contexte du Congo, cela a permis à des nations comme le Rwanda d’exercer une influence disproportionnée sur les affaires internes, mettant en évidence la nécessité d’un réveil patriotique et d’un engagement collectif.

La nécessité d’un élan patriotique

Face à l’urgence qu’impriment ces défis, une réaction s’impose et une réflexion collective doit instamment émerger. Le patriotisme congolais ne peut sempiternellement se limiter à des slogans creux, à des paroles insignifiantes ou des promesses sans lendemain ; l’heure a sonné pour traduire enfants d’intempestives déclarations en des actions concrètes. Cela nécessite la mise en place d’un mouvement patriotique fort, à même de neutraliser en priorité les obstacles et pièges  internes ; notamment les traîtres, les jouisseurs insouciants, les stipendiaires à la solde des ennemis du Congo ; au premier rang desquels, le dealeur Tshilombo, le fourbe Nangaa et autres affligeantes marionnettes. Au-delà de ces véreux individus, les obstructions dérivées, qu’il s’agisse de la corruption, de la traitrise ou du mercenariat, sont également à surmonter pour stopper la spirale de la dérive et permettre au Congo de se relever. La création d’un front patriotique commun est indispensable pour unir les forces, défendre la souveraineté nationale et exploiter les richesses naturelles du pays au bénéfice de ses populations.

La mise en place d’un front patriotique commun représente une réponse viable et urgente à même d’unir les forces, défendre plus efficacement la souveraineté du Congo et mieux exploiter les richesses naturelles du pays au bénéfice de son développement et du bien-être de ses populations. Les étapes fondamentales pour lancer un mouvement patriotique de telle ampleur et garantir son succès ne s’improvise pas. Il faut notamment passer par ? Parmi les points focaux, il faut intégrer :

  • s’appuyer sur une idée forte et inspirante. Celle à même de mobiliser les citoyens autour des valeurs de souveraineté, de solidarité, de sécurité et de développement. L’idée la plus apte à transcender les divisions ethniques, régionales et sociales pour exhorter à une vision unifiée de la prospérité collective ;
  • définir des objectifs clairs et mobilisateurs ; à l’instar notamment de la défense de la souveraineté nationale contre les influences étrangères, de la lutte contre la corruption et la traitrise dans les institutions, de l’exploitation responsable des ressources naturelles au bénéfice des populations, de la mise en œuvre de politiques d’appui aux familles en situation de précarité, de soutien à l’enfance et la jeunesse fragiles ;
  • renforcer la conscience nationale. Tout le monde n’a pas la même appréciation des valeurs patriotiques. Il faut donc prêcher la population sur l’importance de la souveraineté et la responsabilité citoyenne. Ce qui peut se faire par :
    • des campagnes médiatiques mettant en avant les défis et les opportunités du Congo ;
    • des programmes éducatifs pour inculquer les valeurs de patriotisme dès le jeune âge ;
    • des forums communautaires cultivant des discussions et des débats autour du développement et défense du pays.
  • promouvoir l’implication incisive des élites. Car, c’est à eux que revient le rôle déterminant dans la structuration et dans la direction d’un mouvement patriotique. Leur implication doit être encouragée en insistant sur leur responsabilité sociale et leur probant potentiel à influencer positivement l’évolution du pays. Concrètement, les élites peuvent contribuer par :
    • leur expertise et compétences dans divers domaines ;
    • leur capacité à inspirer et motiver les masses ;
    • leur rôle dans la conception et dans l’élaboration des stratégies de divulgation et de mobilisation des masses.
  • dresser une organisation unifiée ; car, un front patriotique doit s’ériger autour d’une structure claire et intégrée, comprenant :
    • un comité de direction chargé de définir les stratégies et les orientations du mouvement ;
    • des groupes locaux pour mobiliser les communautés au niveau régional, local jusqu’aux cellules de base ;
    • des partenariats avec des institutions, des organisations et des personnalités partageant les mêmes objectifs.
  • mettre en place des mécanismes de transparence. Ce genre de mécanismes sont destinés à garantir la clarté, la crédibilité et l’efficacité des actions posées par le mouvement. Notamment :
    • des audits réguliers des fonds et des projets du mouvement pour assurer tout le monde sur la régularité ;
    • une communication ouverte sur les objectifs et les résultats obtenus pour prévenir des supputations ;
    • une gestion démocratique des décisions au sein de l’organisation ; assurant chacun de se sentir considéré.
  • neutraliser les ennemis internes. Pour attirer l’attention et se montrer efficace, le front patriotique doit d’abord identifier et neutraliser les ennemis internes en ciblant, par des actions d’éclat, notamment les prévaricateurs notoires, les traîtres et stipendiaires qui compromettent la souveraineté nationale.

Un espoir pour l’avenir

Le Congo ne manque ni de richesses ni de potentiel. Sa renaissance dépendra de la capacité de ses citoyens à se reconnaître dans le rôle imputable à chacun selon ses compétences. D’où la mise en exergue de la mission centrale des élites congolaises dans la construction de leur nation. À travers un puissant mouvement patriotique uni et déterminé, le pays peut aspirer à se libérer des influences étrangères, à gagner en autonomie et à atteindre une prospérité durable. Le véritable défi réside dans la volonté de faire preuve de résilience, de solidarité et de dévouement à l’égard de la patrie.

Le défi urgent : neutraliser en priorité les ennemis de l’intérieur

L’avenir du Congo repose sur ses patriotes. En relevant le défi de bâtir et de défendre leur terre, les Congolais peuvent transformer leur pays en une nation à la hauteur de ses potentialités. Mais cela exige un effort collectif, un engagement sincère et une prise de conscience de l’importance du devoir citoyen. La souveraineté et la prospérité ne sont pas des dons, elles sont conquises par ceux qui croient en leur pays et qui travaillent inlassablement pour le faire rayonner. La gageure majeure, qui se dresse devant les patriotes congolais aujourd’hui, consiste d’abord à faire émerger un mouvement fort, à même de neutraliser en priorité les ennemis internes ; ces médiocres, jouisseurs, traîtres et stipendiaires à la solde des envahisseurs du Congo. Ce n’est qu’avec un front commun patriotique compact que les Congolais peuvent valablement dresser leurs fronts pour défendre plus efficacement leur patrie et redresser économiquement, socialement et politiquement leur nation pour redorer son lustre dans le concert des autres nations…

Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa

[i]. Phrase célèbre de John F. Kennedy, prononcée lors de son discours inaugural le 20 janvier 1961.  Selon le texte de Henry Ford : Ma vie et mon œuvre - 1924 - Traduction française - Payot Paris, dans lequel figure cette phrase.

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