Pour rétablir la légitimité politique perdue ! En effet, la confiance entre gouverné·e·s et gouvernant·e·s est le socle de toute sortie de crise. Or, la figure de l’ethnocrate Tshilombo, associée à une alternance jugée incomplète et à la continuité de son écœurante clique de frappeurs immodérés et irrécupérables, cristallise les frustrations. Une transition menée sans eux offrirait l’opportunité d’un nouveau départ, où la société congolaise pourrait s’exprimer librement sur son avenir, en redéfinissant les règles du jeu politique dans la transparence
Tragiquement secouée par une profonde et très violente crise multi-dimensionnelle – politique, économique et sécuritaire –, la République démocratique du Congo (RDC) se trouve désormais à un point de bascule et face à des choix forcément cruciaux. La nation aspire à un renouveau ; car, vue l’ampleur - si suffocante - de cette crise, il paraît évident que la solution ne réside plus du tout dans le prolongement du statu quo ; mais, bien sûr, dans l’audace d’un changement radical. D’aucuns assurent que la perspective d’une transition sans Félix Tshilombo soit la voie royale pour sortir de la rude crise qui sévit sur le Congo. S’appuyant sur l’analyse rigoureuse de la conjoncture de l’heure et un drastique passage au crible du bilan de sa gouvernance - relevant notamment l’extrême précarité de la population, le délabrement des infrastructures, l’incurie généralisée, le comble de la prévarication, le paroxysme de l’insécurité ou encore la constance de l’instabilité politique – la quête d’un consensus s’impose.
Girouette, qui change constamment d'opinion ou de position, Tshilombo est à la fois un inconstant, un opportuniste et un véritable renégat, capable de trahison, même envers ses propres principes, sa foi, ou son parti politique. Un consensus avec lui est impossible dans la durée. L’urgence de la rupture avec un passé de dramatiques crises successives pour restaurer la souveraineté, la crédibilité et l’autorité de l'État invite à s’en éloigner promptement pour réunir les Congolais de tout bord dans un forum inclusif et autour d'un projet commun de refondation en vue de recréer une nouvelle légitimité, d’engager des réformes draconiennes les plus à même d'apporter les solutions nécessaires aux graves problèmes chroniques qui paralysent la RDC depuis des lustres et de faire émerger un nouveau leadership. Ses turpitudes multiples, surtout son tribalisme exacerbant, ses ahurissants détournements de deniers publics, l’incurie généralisée de son régime, l’insécurité totale jusqu’à des seuils critiques et cette imprévoyance si commune à l’hédonisme, à l'insouciance et à la négligence disqualifient complètement l'usurpateur Tshilombo du palmarès des vertébrés à élire pour relever cette gageure.
Du reste, la mise en œuvre d'une telle transition exige un consensus national, que le tribaliste Tshilombo est incapable de réunir, ainsi qu’une feuille de route tellement claire dans sa conception - pour éviter de replonger le pays dans une nouvelle période d'instabilité - et si complexe dans sa réalisation que sa voyoucratie hédoniste ne saurait produire.
Un contexte permanent de crise institutionnelle
Arrivé au pouvoir par le détournement rocambolesque d’un réel plébiscite populaire de 2018, au détour d’un affligeant deal, jadis sinistrement qualifié de « compromis à l’africaine », que quasiment tous les témoins reconnaissent aujourd’hui, Félix Tshilombo paraît désormais comme le pire de tous les chefs d’Etat que le Congo a connus. Méritait-il d’arriver à un tel niveau de responsabilité ? D’aucuns le jugent sévèrement. Ils arguent que non seulement il a échoué à répondre aux attentes de la population, mais qu’en outre, il a lourdement fait régresser le pays à tous les niveaux ; surtout en matière de gouvernance, d’infrastructures et de sécurité. Le Congo est parmi les pays les plus corrompus du monde, le délabrement des infrastructures atteint des seuils critiques, les conditions de vie de la population sont qualifiées d’infrahumaines, la souveraineté et l’autorité de l’Etat remises en question sur de larges portions du territoire national. Quasi balkanisée, la RDC s’enlise dans une crise qui touche tous les pans de la société sous sa gouvernance.
Une insécurité acérée paralyse tout le pays. L’intensification des conflits armés, en particulier dans la partie orientale du pays, déchire les communautés et alimente l’appréhension permanente. Des déplacements de population sont massifs et leur errance constante entrave toutes les activités de survie. La détérioration de la situation humanitaire est alarmante. Générée par le péché originel du régime, une méfiance déchirante affecte profondément la scène politique. Corrélativement, la légitimité de la cleptocratie régnante est vivement contestée par de larges franges de la population. Les institutions peinent à incarner l’autorité de l’État. Et ce d’autant que l’absence de l’État de droit suscite d’âpres critiques. Par ailleurs, la corruption et l’impunité minent la confiance en une gouvernance incapable de satisfaire même les aspirations basiques. Aussi, dans un tel contexte, la perspective de renverser le régime, même avec le soutien extérieur avéré, est-elle amplement soutenue !
La démonstration inouïe et crispante de l'incurie gouvernementale
Il est essentiel d’analyser le rôle du dealer usurpateur du pouvoir politique au Congo dans la perpétuation et l’aggravation de la crise sans précédent qui paralyse ce pays. Sous la direction du receleur du hold-up électoral de 2018, le Congo n’a pas connu de rupture avec les pratiques du passé ; au contraire, l’arrivée au pouvoir d’une cleptocratie hédoniste les a empirées. Déjà par son accession et son maintien au pouvoir par deals et tripatouillages électoraux rocambolesques, Tshilombo a causé des plaies profondes dans le corps social et politique congolais. En plus, nombreux sont ceux qui relèvent le défaut de réformes structurelles, l’absence de progrès sur le front de la sécurité, la prolifération de réseaux d’intérêts privés, tribalistes et clientélistes, à la tête de l’État. Les critiques relatives à ce qu'il convient de qualifier d'incurie gouvernementale exaspérante se concentrent donc sur plusieurs domaines clés :
- l’insécurité généralisée dans tout le pays :
- persistance des conflits armés. Malgré les promesses et les efforts annoncés, la situation sécuritaire dans les provinces de l'Est (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri) reste extrêmement volatile. La présence de nombreux groupes armés, tels que les Wazalengo, le Mouvement du 23 mars (M23), les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et d'autres milices, continue de provoquer des massacres de civils, des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire sans précédent…
Ainsi, malgré les tonitruantes promesses électorales de restaurer la paix à l'Est, la situation sécuritaire reste précaire, voire, elle s'est détériorée dans plusieurs zones. La persistance de l'activisme des groupes armés, l'échec des opérations militaires et les tensions diplomatiques avec les pays voisins, notamment avec le Rwanda, peuvent être présentés comme des signes d'un échec de la politique de sécurité actuelle. L'état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, censé ramener la paix, n'a pas produit les résultats escomptés ;
- insuffisance de la réponse gouvernementale. La gouvernance du prévaricateur Tshilombo a été marquée par une succession de crises politiques, notamment la fin de l'alliance avec le Front Commun pour le Congo (FCC) de son mentor Kanambe, la mise en place cavalière de l'Union sacrée de la Nation, et une reconfiguration constamment irrégulière du paysage politique. On peut arguer que ces manœuvres politiques ont consommé une énergie qui aurait pu être consacrée à la résolution des problèmes de fond. Certains observateurs pointent du doigt l'incapacité du gouvernement à neutraliser efficacement les groupes armés, malgré les opérations militaires en cours. L'inefficacité de l'armée congolaise (FARDC) et la corruption au sein de toutes les forces de sécurité sont souvent citées comme des facteurs aggravants…
L'échec des opérations militaires et les tensions diplomatiques croissantes avec les pays voisins, notamment jusqu’à l’explosion avec le Rwanda, peuvent être invoqués comme des signes d'un échec total de la politique actuelle de sécurité. L'état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, censé ramener la paix, n'a pas produit les résultats escomptés ;
- violations des droits humains. Des rapports d'organisations internationales comme Amnesty International et l'ONU font état de violations massives des droits humains commises à la fois par les groupes armés, certes ; mais, dans beaucoup de cas aussi, par les forces gouvernementales elles-mêmes. Des nettoyages ethniques tous azimuts au sein des forces de sécurité, des liquidations physiques des opposants, des emprisonnements arbitraires des journalistes rendent anxiogène le quotidien congolais… L'impunité pour ces crimes est une préoccupation majeure pour le peuple à l'unisson …
- la calamiteuse gestion économique et sociale :
- pauvreté et inégalités. Malgré les richesses minières inouïes du pays, la grande majorité de la population congolaise vit sous le seuil de la pauvreté. Face à la mégestion galopante, la croissance économique ne se traduit pas par une amélioration des conditions de vie pour la plupart des citoyens congolais ;
- corruption et détournements de fonds. La corruption reste un fléau qui gangrène les institutions de l'État. Des scandales liés à la mauvaise gestion des fonds publics touchent tous les secteurs de l’administration et, face au délabrement insolite des infrastructures de base, les montants évoqués donnent des vertiges et mettent en exergue l’excès d’irresponsabilité ;
- infrastructures défaillantes. Si elles ne sont pas à l’arrêt, les infrastructures fondamentales du pays, à l’instar des routes, eau potable ou électricité, restent tragiquement défectueuses ou dans un tel état de dégradation qu’elles paralysent autant le déplacement que toute activité dans tout le pays, entravant du reste le développement et le quotidien des Congolais…
- le fonctionnement de l'État :
- crises politiques récurrentes. Le régime de Félix Tshisekedi a été marqué par plusieurs crises politiques, notamment des tensions avec l'opposition jusqu’à l’émergence des oppositions armées. Le nombre d’opposants traditionnels rejoignant les rangs de l’opposition armée de la coalition de l’Alliance fleuve Congo (AFC) avec le M23 - AFC/M23 - ne cesse de croître. En parallèle, des refontes gouvernementales sont constantes ;
- déni de la démocratie. En plus de son arrivée au pouvoir par un véritable putsch électoral, des opérations de tripatouillage, lors des élections de 2023, ont atteints des seuils inédits. La liberté de la presse et d'expression est également un sujet de grande inquiétude, notamment avec abondantes réclusions arbitraires de journalistes et d’opposants politiques ;
- gouvernement et administration en crise. La lenteur de la mise en place des équipes gouvernementales, comme fut le cas avec Judith Suminwa 1 et 2, leur remaniement intempestif ainsi que l'inefficacité de l'administration publique face au quotidien des Congolais sont des signes de dysfonctionnement de l'État…
En effet, par sa mégestion, l’ethnocratie de Tshilombo a révélé, dans toute son ampleur, une incurie gouvernementale à la fois sidérante et systémique, à travers une série d’attitudes, d’orientations, d’actes et décisions saugrenus. L’absence d’ajustement gouvernemental, la persistance de l’improvisation et du court-termisme ont condamné l’État à l’impuissance face aux crises. Les nominations à des postes clés se faisant constamment selon des logiques tribales ou d’allégeance plutôt que par compétence, ont accentué des orgies politiques et l’exclusion des élites de la gouvernance.
Le manque de transparence dans la gestion des ressources – caractérisé par des scandales financiers récurrents et des détournements massifs de fonds publics – a illustré la prévarication et nourri la défiance à l’égard d’un régime déjà incapable de restaurer la paix. La sortie de Suminwa 2 achève de caractériser d’incurie une gouvernance largement en panne à tout point de vue et accentue l’image d’une transition déjà inopinément confisquée, sans consultation authentique de la société civile et sans élan démocratique qui s’impose pourtant. Elle alimente le sentiment d’un blocage historique. Attitudes et décisions formant, in fine, la trame d’illustration patente de l’incurie, qui cristallise la nécessité d’un renouveau du leadership pour sortir la RDC de l’impasse.
Nécessité d'un nouveau leadership
Pourquoi une transition sans l’usurpateur tribaliste Tshilombo ? Face à tant de souffrances et dans une conjoncture si explosive, des appels ne cessent de se multiplier en faveur d’une transition politique inclusive au Congo, mais sans le faussaire et incurable pillard Tshilombo. Certes, la plupart de ces appels émanent surtout de l'opposition politique ; néanmoins, nombreux observateurs avisés et percutants analystes avérés partagent largement la même opinion et soutiennent la même option. Ainsi, au-delà de la crispante incurie gouvernementale ci-dessus, ces appels se fondent à la fois sur l’appréhension et le rejet de nouveaux coups fourrés de l’impénitent aigrefin, de besoins impérieux de rupture que d’ardentes aspirations à un renouveau institutionnel profond :
1. appréhension et rejet de nouveaux coups fourrés :
- l'opposition, menée par des figures comme Martin Fayulu et Moïse Katumbi, a largement contesté les résultats des élections de 2023, les qualifiant carrément de gangstérisme électoral en raison de fraudes massives et irrégularités grossières au grand ;
- ils estiment qu’une voyoucratie qui ne s’est pas offusquée de faire étalage de grand banditisme à la place de l'élection ne se gênerait pas à commettre d’autres forfaits avec désinvolture expansive ;
- convaincus que même la Cour constitutionnelle est inféodée à un pouvoir entièrement corrompu, ils ne voient aucun autre moyen de mettre un terme au gangrenage des institutions que sa ruine ;
- démontrant illégalité et illégitimité du régime, ils appellent à stopper le processus de violation de dispositions légales et la vertigineuse spirale d’irrégularités et contestation de légitimité ;
- des figures politiques prépondérantes comme Kanambe, l'ancien chef d’Etat, ou Jean-Marc Kabund, ancien allié de Tshilombo, ont qualifié le régime de dictature qui asphyxie la RDC et de danger en quête de nouvelles formules pour s’éterniser à la tête de l'État ;
- dans son ensemble, le peuple congolais s'inquiète des projets de réforme constitutionnelle attribués à la voyoucratie régnante de Tshilombo. Il craint que ces réformes ne servent à contourner la limitation légale des mandats présidentiels et à pérenniser la voyoucratie ; transformant la RDC en une "monarchie déguisée" ;
- des manifestations ont été organisées pour protester contre ces projets. L'opposition et la société civile appelant la population à "défendre la Constitution" et à "barrer la route" à la dictature et à tout éventuel troisième mandat pour un faussaire dégénéré …
2. Nécessité d'un nouveau leadership :
- pour rétablir la crédibilité de l'État. L'argument principal est qu'un nouveau leadership, perçu comme plus légitime, vierge ou moins porté vers des pratiques de fricotage, rétablirait la confiance des citoyens et de la communauté internationale dans les institutions congolaises. Un changement à la tête du pays pourrait symboliser une rupture avec les échecs du passé et l’accablante dégénérescence institutionnelle en cours ;
- pour rompre avec incurie, prévarication et trahison. Un nouveau pouvoir pourrait être plus à même de mettre en œuvre des réformes structurelles de rupture indispensables dans des secteurs clés tels que la justice avec la lutte contre l'impunité, l'armée avec la professionnalisation des forces de sécurité, de défense et de renseignement, ainsi que l'économie avec des investissements et la lutte contre la corruption ;
- pour réconcilier tous les Congolais avec leur Nation. Une transition politique sans l’ethnocrate Tshilombo pourrait ouvrir la voie à un véritable processus inclusif de réconciliation nationale, en intégrant toutes les forces vives de la nation, y compris l'opposition et la société civile, dans un projet collectif de refondation et de reconstruction du pays ;
- pour rétablir la légitimité politique. La confiance entre gouverné·e·s et gouvernant·e·s est le socle de toute sortie de crise. Or, la figure de l’ethnocrate Tshilombo, associée à une alternance jugée incomplète et à la continuité de son écœurante clique de frappeurs immodérés et irrécupérables, cristallise les frustrations. Une transition menée sans eux offrirait l’opportunité d’un nouveau départ, où la société congolaise pourrait s’exprimer librement sur son avenir, en redéfinissant les règles du jeu politique dans la transparence ;
- pour ouvrir la participation à toutes les forces vives. La construction d’une transition inclusive, intégrant les mouvements citoyens, la société civile, les forces politiques émergentes, les communautés locales et la diaspora, permettrait d’inventer un projet commun et fédérateur. Se débarrasser de la figure gênante et polarisante du tribaliste avéré Tshilombo faciliterait la réconciliation nationale et la définition d’un calendrier de réformes crédible ;
- pour favoriser la neutralité et l’impartialité institutionnelles. Tant que la transition est pilotée par un acteur engagé dans les rivalités passées et avenir, la suspicion de manipulation ou de captation du processus reste vive. Une transition sans le filou – confiée à une personnalité ou un collectif reconnu pour son intégrité et son indépendance – favoriserait l’émergence de nouvelles pratiques, la fiabilité dans des institutions, la crédibilité des réformes et processus électoraux notamment et le retour de la confiance de la communauté internationale ;
- pour relancer l’élan citoyen et la confiance populaire. La société congolaise regorge de talents, de vertus de créativité et de dispositions d’aspiration à la paix. Un processus de transition ouvert, affranchi des figures fâcheuses du passé, encouragerait la mobilisation citoyenne, la participation active de tous au débat public ainsi qu’aux mécanismes inclusifs de la reconstruction débouchant ainsi sur la mise en place d’un tissu social plus harmonieux et plus durable…
Les appels à une transition politique sans l’ethnocrate cleptomane et hédoniste Tshilombo sont ainsi le reflet d'une profonde crise de confiance entre une partie de la classe politique, la grande majorité de la population et l’ethnocratie régnante, alimentée par des accusations confirmées de fraudes massives et exécrables putschs électoraux restés douloureux et insupportables, de mauvaise gestion sécuritaire et économique ainsi que de velléités de manipulation constitutionnelle. Longtemps inhibé dans le réflexe d’hérisson, le peuple congolais se réveille désormais et, par cette quête ouvertement et massivement exprimée, il laisse clairement entendre qu’il faudra dorénavant compter avec lui pour l’avenir…
Quels mécanismes pour réussir, enfin, cette transition tant recherchée ?
Avec le manifeste du « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble » lancé par les Églises catholique, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), non seulement les préalables à réunir en vue de réussir une transition pacifique en RDC sont connus ; mais ils font objet d’un tel débat dans la communauté qu’ils sont constamment alimentés dans tous les sens ; autant du point de vue de leur teneur que de leur répertoire. Ainsi, pour qu’une transition fiable aboutisse à des résultats tangibles au Congo, certains prérequis s’imposent :
- la mise en place d’un dialogue national inclusif ;
- l’élaboration d’une feuille de route transparente et claire pour la réforme la plus rigoureuse possible des institutions ;
- l’engagement en faveur d’une justice de transition pour solder les crimes du passé et en finir avec l’impunité ;
- la garantie de libertés fondamentales et de la sécurité pour tous les participant·e·s au processus assurée des moyens fiables et rassurants, éventuellement par l’étranger ;
- l’appui des institutions régionales et de la communauté internationale dans le respect de la souveraineté congolaise…
Dans la conjoncture actuelle, les mécanismes à même de garantir le succès d'une transition politique au Congo s’articulent autour de :
- inclusivité d’un dialogue national. Une transition politique nécessite l'organisation d'un dialogue national inclusif pour définir les termes de cette transition, y compris la durée, les objectifs et les acteurs. Ce dialogue devrait impliquer tous les segments de la population pour en garantir la légitimité ;
- mise en place d'un gouvernement d'union nationale. Pour assurer la stabilité, un gouvernement d'union nationale, composé de personnalités compétentes, des technocrates de préférence, et non partisanes, serait mis en place pour gérer les affaires courantes et préparer de nouvelles élections ;
- réformes institutionnelles et électorales. Une telle transition devrait être mise à profit pour réformer en profondeur la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le cadre légal des élections, afin de garantir la tenue de scrutins transparents et crédibles à l'avenir. L’occasion tombe à pic pour réexaminer le retour à la formule classique du ministère de l’Intérieur comme autorité organisatrice des élections…
Le Congo mérite un avenir à la hauteur de son histoire et de toutes ses potentialités
Bien qu’actuellement confrontée à une crise multidimensionnelle et d’une exténuante complexité, touchant les domaines politique, sécuritaire, économique et social, la RDC mérite néanmoins un avenir à la hauteur de son histoire et de son énorme potentiel. Dans ce contexte, les débats sur la meilleure voie à suivre pour une sortie de crise s'intensifient. Parmi les thèses en vogue, la plus séduisante allègue une transition politique sans le locataire actuel à la Présidence de la République pour des raisons étayées ci-dessus. Avancée comme la voie royale pour stabiliser le pays et engager des réformes profondes, cette thèse se fonde sur une analyse critique de la gouvernance actuelle et met en lumière les arguments en faveur d'un nouveau leadership le plus à même de relever les défis de l’heure et doter la RDC des institutions à la hauteur de son histoire, de sa grandeur et de ses potentialités innombrables et variées.
Pour convaincre de la validité de cette thèse, il a été essentiel de développer plusieurs axes d'argumentation ; dont la plupart ont été étayés par des exemples concrets et des analyses factuelles. Promouvoir le principe d’une transition politique sans l’ethnocrate cleptomane et hédoniste Tshilombo, c’est inviter tous les Congolais à assumer collectivement le choix d’un renouveau démocratique, souverain et inclusif. C’est ouvrir la voie à la paix, à la justice et à la conclusion d’un nouveau pacte national. Dans le contexte actuel, cette option, exigeante, mais prometteuse, doit être portée avec détermination par toutes les forces vives de la société congolaise.
Aussi, pour que la transition politique sans l’ethnocratie cleptomane et hédoniste actuelle soit la voie royale pour sortir le Congo de la crise présentement en cours, elle doit préalablement reposer sur un bilan critique de sa gouvernance décriée ainsi que sur l'idée qu'un nouveau leadership serait plus à même d'apporter les solutions nécessaires aux problèmes chroniques de la RDC. Il s'agit d'une démarche qui mise sur la rupture avec le passé pour restaurer la crédibilité de l'État, engager des réformes courageuses et réunir les Congolais autour d'un projet commun de refondation. La mise en œuvre d'une telle transition, pour qu’elle se réalise, exige un consensus national et une feuille de route claire pour éviter de plonger le pays dans une nouvelle période d'instabilité.
Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa