Si Tshilombo est au centre de l’impasse, voire si c’est lui l’impasse, la solution ou l’issue à l’impasse passe forcément par lui. Son éviction stopperait les échecs et conjurerait de nouveaux risques, tout en ouvrant le pays à de nouvelles opportunités
Washington semble s’impliquer pleinement dans le processus vers un accord de paix, entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, que Kinshasa a sollicité. Simple subterfuge ou sincère volonté d’agir, cette mobilisation affichée par les Etats-Unis eux-mêmes exigeant solennellement que Kigali retire ses troupes du territoire congolais avant la signature officielle de l'accord marque un tournant significatif dans le conflit rwando-congolais. Il signifie notamment que le Rwanda et Kagamé sont désormais dans l’œil du cyclone. Dorénavant, en effet, explicite cible des diverses attaques à divers niveaux, Paul Kagamé, plus spécialement, perd par ce fait de son aura et de sa suffisance dans les arènes internationales. De là à relever une percée diplomatique d’envergure pour Kinshasa, il n’y a qu’un pas que d’aucuns ont allègrement franchi. Le plus bluffant étant le fait que le receleur Tshilombo ait réussi, non seulement à se défaire en interne de l’emprise de son tuteur Kanambe ; mais, plus épatant en sus, à mettre l’intriguant Kagamé en réelles difficultés sur la scène internationale. Nous y reviendrons par un autre billet …
Cependant, maniant un tribalisme à toute épreuve, réduisant, voire empêchant toute audience nationale à l’unique lumière venue d'une seule région du Congo, utilisé comme instrument de manipulation idéologique, d’ascension hégémonique et de division structurelle pour mieux régner, opposant personnes, institutions et pays par une stratification des contrats miniers rivaux, superposant des armées étrangères sur le territoire congolais par des accords tous azimuts, illisibles et ambigus, Tshilombo expose, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, le Congo à de graves conflits exponentiels qui hypothèquent forcément l’intégrité et la survie de l’Etat congolais. L’espoir de sauver le Congo réside dans l’urgence de le débarrasser impérieusement de ce monstre infiniment terrifiant…
Tribalisme exacerbé, avivant les tensions de guerre civile…
La gouvernance de Tshilombo est effectivement caractérisée par le paroxysme d’un favoritisme étroitement lié aux appartenances communautaires. Ce qui compromet gravement l’unité nationale. Pendant une période aussi embrouillée, ce tribalisme exacerbé, bien loin de renforcer une cohésion indispensable dans un pays aussi vaste et diversifié, sert de levier à une polarisation accrue des tensions entre personnes, entre groupes et institutions. L’iniquité dans la répartition des ressources et des opportunités accentue des fractures sociales déjà préexistantes, transformant des désaccords en conflits ouverts. Inexorablement, Tshilombo a amené le Congo au bord de la Guerre civile ; que l’on ne peut éviter qu’avec son éviction.
Bradage tous azimuts du patrimoine par quête impulsive de liquidités
En quête perpétuelle de fonds pour alimenter des ambitions personnelles marquées notamment par une vie de fastes et d'opulence, Félix Tshisekedi semble avoir adopté une stratégie de gestion qui privilégie des bradages tous azimuts du patrimoine national et des accords précipités au détriment de l'essor économique du pays et du bien-être de la population. Ces choix, souvent dictés par un hédonisme impulsif flagrant et une insouciance face aux conséquences à long terme sur la survie de la Nation, entraînent une dilution croissante du contrôle sur les ressources vitales du pays. Cette approche insouciante et imprudente de gestion fragilise non seulement les bases sociales et économiques de la RDC, mais alimente également des tensions qui compromettent encore davantage la stabilité nationale.
Ardent appât du gain marqué par cumul de contrats rivaux sur les mêmes carrés miniers
Emporté par un impétueux appât du gain, Tshilombo se livre à une approche téméraire dans la gestion des ressources minières, caractérisée par une superposition chaotique d’opaques contrats rivaux sur les mêmes sites miniers. Ce faisant, l’homme s’acquittant des fonctions de chef d’Etat ne fait qu’attiser les rivalités parmi les acteurs du secteur. Volontairement ou pas, Tshilombo semble ignorer les conséquences économiques et sociales de telles actions, privilégiant des rétributions personnelles à court terme sans la moindre considération pour l’avenir du Congo. En agissant ainsi, il expose le pays à des conflits économiques et politiques qui minent la confiance des investisseurs, aggravent les tensions internes tout en l’exposant aux invasions des étrangers se sentant maltraités ou escroqués pour se faire justice ou rembourser. Cette stratégie court-termiste met en péril non seulement les richesses naturelles ; mais également la souveraineté nationale dans un contexte déjà fragile.
En outre, il est devenu difficile de ne pas s’en apercevoir, l'absence de transparence dans les contrats miniers, souvent signés dans des conditions ténébreuses, sujettes à caution et défavorables pour l’intérêt national, pose un sérieux problème quant à la préservation des ressources naturelles et à la souveraineté du Congo. Ces éléments combinés intensifient les rivalités internes et nuisent à l'image du pays sur le plan international, rendant les négociations commerciales, la mobilisation des investissements ainsi que la tâche de stabiliser la nation d'autant plus complexes. Tshilombo empire la crise congolaise et il expose le Congo à l’implosion.
Stratification confuse et explosive des armées étrangères sur le sol congolais
La situation, déjà très critique, du Congo est en outre exacerbée par l’introduction massive et désordonnée de forces armées étrangères sur le territoire congolais. Sous d’insidieux prétextes, notamment en termes de coopérations militaires ou de sécurisation régionale, des armées nationales des pays différents, de l’Ouganda et du Burundi par exemple, des forces militaires hétéroclites dépêchées par des organisations de regroupements régionaux telles que la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) et la Force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) ont été déployées au Congo et s'empilent sur la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) qui, elle y stagne déjà depuis des décennies. Néanmoins, toutes ces troupes composites se rejoignent dans le même rôle, prétendument pour stabiliser la région.
Cependant, leurs interventions, souvent initiées par des accords indéchiffrables, n’ont jusqu’à présent fait qu’aboutir à une stratification confuse des cohortes très disparates, créant des tensions entre les différents acteurs impliqués. Ces forces, si hétérogènes, loin d’apporter la stabilité escomptée, deviennent ainsi elles-mêmes constamment des facteurs supplémentaires de désordre. Ce qui a fini par alimenter, jusqu’au paroxysme, la méfiance à divers niveaux ; notamment entre communautés locales et combattants étrangers. Alors que des rivalités entre groupes d’obédiences différentes n’ont cessé de s’intensifier et d’attiser des tensions de cohabitation. Dans ce contexte explosif, où chaque intervention étrangère semble répondre davantage à des intérêts géopolitiques qu’à un réel souci de paix pour la RDC, la souveraineté nationale est mise à mal et les perspectives de résolution durable des crises sont depuis lors devenues de plus en plus incertaines.
Facteur aggravant de la crise congolaise, Tshilombo en est la solution…
Ces éléments négatifs, ci-haut mentionnés, se combinent et intensifient les rivalités internes et nuisent à l'image du pays sur le plan international, rendant la tâche de stabiliser la nation d'autant plus complexe. Dans ce contexte tumultueux, qui marque la gouvernance confuse de l’usurpateur et jouisseur Tshilombo, les questions liées à la souveraineté nationale, au patriotisme et au leadership politique occupent une place centrale dans les débats sur le Congo, sur la survie du pays et sur sa place dans le concert des nations. Tshilombo, en tant que marqueur du régime politique qu’il a mis en place, porte la responsabilité des profonds sentiments de gâchis et d’échec que reflète l’action de son gouvernement. Au cœur de toutes les considérations négatives, tant pour ses méthodes de gestion interne courante que pour ses relations avec des puissances étrangères et régionales, le receleur des tricheries électorales apparaît également comme le facteur aggravant de ces crises si complexes et multiformes dans lesquelles s’enlise le Congo.
Cette observation majeure permet d’en déduire que si Tshilombo est au centre de l’impasse, voire si c’est lui l’impasse, la solution ou l’issue de l’impasse passe forcément par lui. Son éviction stopperait les échecs et conjurerait de nouveaux risques, tout en ouvrant le pays à de nouvelles opportunités ; qui attendent le Congo dans sa quête de décollage, d’une prospérité durable et d’une stabilité renforcée. L'avenir du Congo dépend de la capacité de ses élites à le réinventer et à bâtir une nation forte et unie. Pour les patriotes congolais, l'urgence consiste à constituer un mouvement solidaire et fort afin de neutraliser les ennemis internes et externes. Surtout et d’abord ces « ennemis internes », parmi lesquels, ceux qui, assis sur des prérogatives malhonnêtement acquises, ne privilégient plus que les intérêts personnels d’une oligarchie égoïstes au détriment de la nation. La construction d'un front patriotique compact et résolu pourrait les déloger et offrir au Congo un socle solide pour juguler efficacement les invasions externes et restaurer la souveraineté ainsi que l'intégrité territoriale du Congo. La mise en œuvre d'un mouvement patriotique cohérent, couplée à une gestion transparente et équitable des ressources, pourrait offrir au Congo l'espoir d'un avenir meilleur et d'une souveraineté retrouvée.
Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa