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Lwakale Mubengay BAFWA

Historien et politologue, patriote progressiste et mondialiste originaire du Congo-Kinshasa ; Agrégé de l'enseignement secondaire supérieur, vit à Genève (Suisse)

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Billet de blog 15 septembre 2025

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Congo : gestion sécuritaire comme levier de conservation de pouvoir

En entretenant une instabilité sécuritaire chronique, impraticabilité infrastructurelle et autres tensions sociales, le pouvoir détourne l’attention des urgences sociales, économiques et institutionnelles. Les revendications sur la réforme électorale, la transparence budgétaire ou la lutte contre la corruption sont reléguées au second plan. La peur et la confusion deviennent des armes politiques

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
Une gâchette déstabilisatrice de l'Afrique © Lwakale Mubengay BAFWA
Tshilombo & stratégie du chaos pour conserver le pouvoir © Lwakale Mubengay BAFWA

Par l’Edito ci-dessous et sous le thème de « Gouverner par le chaos ? / Crises instituées en leviers de conservation de pouvoir », nous annonçons une série de cinq tribunes pour explorer comment le régime Tshilombo instrumentalise les crises, malgré les victimes et les souffrances, en vue de suspendre la démocratie, verrouiller le débat, préparer un glissement institutionnel et se maintenir machiavéliquement au pouvoir. 🧠 5 volets, 5 angles d’analyse, 1 appel à la conscience citoyenne. 👉 À lire, à partager, à discuter. #RDC #Tribune #Sécurité #Tshisekedi #GouvernerParLeChaos #LwakaleMubengay

Alors que l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) s’enlise dans une crise sécuritaire chronique, la politique du régime Tshisekedi soulève une question dérangeante : et si l’instabilité était devenue un outil de gouvernance ? Derrière les discours de pacification, une lecture critique révèle une stratégie délibérée d’instrumentalisation du chaos pour consolider le pouvoir, étouffer le débat démocratique et préparer un glissement institutionnel.

Illustration 3

Des nominations qui interrogent

La désignation de figures militaires controversées à la tête des provinces sous état de siège, notamment des anciens rebelles, suscite des doutes sur la volonté réelle de pacification. Ces choix, loin d’apaiser les tensions, renforcent une logique de militarisation de la gouvernance, où l’autorité civile est suspendue au profit d’un contrôle vertical opaque.

Bunagana : un silence stratégique

L’occupation prolongée de Bunagana par le M23, sans réaction décisive du gouvernement, alimente les soupçons d’une passivité calculée. Ce silence, dans une zone hautement symbolique, semble servir de prétexte pour maintenir l’état d’exception et détourner l’attention des enjeux nationaux.

Alliances militaires : diplomatie trouble

La diplomatie sécuritaire du régime, marquée par des alliances bilatérales et multilatérales peu transparentes, brouille les lignes de la souveraineté nationale. Le rapprochement avec Kigali, suivi d’une rupture brutale, illustre une stratégie instable, où les intérêts géopolitiques priment sur la sécurité des populations.

L’état de siège : un outil politique

Reconduit à plusieurs reprises, l’état de siège suspend les juridictions civiles et les mécanismes démocratiques locaux. Ce régime d’exception devient un instrument de contrôle politique, où les libertés sont restreintes et les voix dissidentes muselées.

08/09/25 LE CHAOS DE FÉLIX TSHISEKEDI À UVIRA CONTRE LES WAZALENDOS © Joel Konde Officiel

Une crise qui étouffe le débat

En entretenant une instabilité chronique, le pouvoir détourne l’attention des urgences sociales, économiques et institutionnelles. Les revendications sur la réforme électorale, la transparence budgétaire ou la lutte contre la corruption sont reléguées au second plan. La peur et la confusion deviennent des armes politiques.

Vers un glissement institutionnel ?

La prolongation de l’état de siège, la lenteur des réformes électorales et les tensions sécuritaires alimentent les spéculations sur un possible glissement du calendrier électoral. La crise devient un prétexte pour repousser les échéances constitutionnelles, au nom de la stabilité.

Une stratégie du chaos ?

La gestion sécuritaire de l’Est par le régime Tshisekedi ne relève pas seulement de l’improvisation. Elle semble s’inscrire dans une logique calculée, où le désordre devient un levier de pouvoir. Cette stratégie, bien que cynique, révèle une vérité dérangeante : en RDC, la crise n’est pas toujours une fatalité, elle peut être une ressource politique.

Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa

Analyste politique engagé sur le Congo de Lumumba, ✍️ auteur de la série « Gouverner par le chaos ? » se mobilise par ces📚 Tribunes, vidéos, réflexions citoyennes 📍 pour une parole libre, lucide et enracinée 🔗 Retrouvez nos contenus sur YouTube, Mediapart & LinkedIn #RDC #LwakaleMubengay #RésistanceCitoyenne

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