Première tribune / Sous le thème de « Gouverner par le chaos ? / Crises instituées en leviers de conservation de pouvoir », nous publions une série de cinq tribunes pour explorer comment le régime Tshilombo instrumentalise les crises, malgré les victimes et les souffrances, en vue de suspendre la démocratie, verrouiller le débat, préparer un glissement institutionnel et se maintenir machiavéliquement au pouvoir. 🧠 5 volets, 5 angles d’analyse, 1 appel à la conscience citoyenne. 👉 À lire, à partager, à discuter. #RDC #Tribune #Sécurité #Tshisekedi #GouvernerParLeChaos #LwakaleMubengay
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Depuis plus de deux décennies, l’Est de la République Démocratique du Congo est le théâtre d’un conflit multiforme, où se mêlent enjeux géopolitiques, rivalités ethniques, intérêts économiques et ambitions politiques. Mais sous le régime de Félix Tshisekedi, une nouvelle lecture s’impose : celle d’une guerre partiellement mise en scène, instrumentalisée pour servir une stratégie de pouvoir.
🎭 Une guerre qui dure… et qui arrange ?
La persistance du chaos dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ne semble plus relever uniquement de l’impuissance ou de la complexité du terrain. Elle devient un décor utile, un écran de fumée derrière lequel se jouent des calculs politiques. L’occupation prolongée de Bunagana par le M23, le silence du pouvoir central, les nominations controversées de figures militaires au passé rebelle : autant d’éléments qui suggèrent une gestion volontairement ambiguë du conflit.
🧩 Des choix militaires qui brouillent les pistes
La nomination de gouverneurs militaires comme Luboya Nkashama Johnny et Constant Ndima Kongba, tous deux liés à des structures militaires opaques, soulève des questions. S’agit-il d’une stratégie de cooptation pour neutraliser d’anciens rebelles ? Ou d’une compromission assumée pour mieux contrôler les zones sensibles ? Dans les deux cas, la pacification semble reléguée derrière des logiques de contrôle.
🕳️ Bunagana : le silence comme tactique
Depuis juin 2022, Bunagana est sous contrôle du M23. Ce silence prolongé du gouvernement, sans offensive diplomatique ou militaire majeure, interroge. Est-ce une forme de passivité ? Ou une tactique pour maintenir l’état d’exception et détourner l’attention des urgences nationales ? Le mutisme devient ici un langage politique.
🤝 Alliances militaires : entre pragmatisme et duplicité
Le régime Tshisekedi a multiplié les alliances militaires, parfois avec des partenaires historiquement liés aux conflits congolais. Le rapprochement avec Kigali, suivi d’une rupture brutale, illustre une diplomatie en zigzag. Ces alliances, souvent opaques, brouillent les lignes de la souveraineté nationale et alimentent les suspicions d’une stratégie de double jeu.
🎯 Conclusion : une guerre utile au pouvoir ?
La guerre à l’Est n’est pas seulement une tragédie humanitaire. Elle devient, dans sa gestion actuelle, un outil politique. En entretenant le chaos, le pouvoir se donne les moyens de suspendre les mécanismes démocratiques, de justifier l’état de siège et de préparer un glissement institutionnel. Il ne s’agit plus seulement de combattre les rebelles, mais de gouverner à travers la crise.
Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa
Analyste politique engagé sur le Congo de Lumumba, ✍️ auteur de la série « Gouverner par le chaos ? » se mobilise par ces📚 Tribunes, vidéos, réflexions citoyennes 📍 pour une parole libre, lucide et enracinée 🔗 Retrouvez nos contenus sur YouTube, Mediapart & LinkedIn #RDC #LwakaleMubengay #RésistanceCitoyenne