SEMAINE DES DROITS HUMAINS DE GENÈVE
"L'EMPIRE DU SILENCE"
de Thierry MICHEL
22 novembre 2022 - 18h30
Uni Dufour | Auditoire Piaget (U600)
Rue Général-Dufour 24, 1204 Genève
"L'Empire du Silence" sera projeté pour la Semaine des Droits Humains de Genève, le 22 novembre à 18h30 à l'Université de Genève (Auditoire Piaget).
La projection sera suivie d’un débat avec Thierry Michel, réalisateur; Scott Campbell, haut représentant des droits humains aux Nations Unies et ancien représentant du Conseil des droits de l'homme en RDC; Cyril Blin, directeur des programmes de la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH). La modération sera assurée par Myret Zaki, journaliste.
BANDE ANNONCE
https://www.youtube.com/watch?v=yVrRlANvYt0
La Semaine des droits humains s’associe à la FIDH et au FIFDH pour présenter ce film de Thierry Michel pour une première en Suisse. Plusieurs fois primés, ce film poignant traverse l’immense Congo, depuis les montagnes et les forêts du Kivu jusqu’aux rives du fleuve dans la province de l’Équateur. Il témoigne d’une histoire douloureuse dont souffre la population de ce pays depuis des décennies dans le silence et l’indifférence générale.
Pour plus d'informations quant à l'événement :
https://www.unige.ch/cite/evenements/semaine-des-droits-humains/semaine-des-droits-humains-2022-1/l-empire
Authentiques Panafricanistes de tout bord et Résistants congolais transmués en Libérateurs, la projection de L'Empire du Silence, à Genève, est une précieuse conjoncture à exploiter pour forger, voire accélérer, la Libération de l’Afrique !
Assez culottée pour abuser allègrement du « deux poids deux mesures » !
L’Invasion de l’Ukraine a fini par mettre en exergue et démontrer, à large échelle, que sous divers aspects, la supériorité ontologique, la primauté et la centralité référentielle de l’« Occidentanie »[i] - cette dernière prise au sens ethnique du terme - sont des prémisses, bien que douteuses, mais sciemment décrétées de manière arrogante et discrétionnaire par l’Occident lui-même pour désaxer le concert des nations. Despotiquement, l’« Occidentanie » s’approprie toutes les vertus de la civilisation universelle ; elle s’impose ou cherche à s’imposer toute seule à la tête de la gouvernance du monde. Dès lors, toutes les considérations sur la coexistence internationale, sur la cohabitation planétaire ne sont réfléchies et perçues que sous le prisme des seules témérités occidentales. Corrélativement, la subjectivité, le « discrétionnisme », la partialité et l’arbitraire sont omni présents dans les rapports aussi bien bilatéraux que multilatéraux de cette « Occidentanie » avec le reste du monde. Face à sa vive mobilisation pour l’Ukraine agressée, son silence à l’égard du Génocide congolais est une parfaite illustration de son iniquité.
Facétieusement pédante et effrontée à souhait !
Comment, au-delà de ce rapprochement particulier et de manière globale, une société fondée sur la répartition en classes sociales désaxées, sur l’institutionnalisation des inégalités, sur l'élévation du souverain et de sa famille au statut sacré et de divin peut-elle s’ériger en génitrice de la démocratie ? Comment une ethnie qui a instauré la peine de mort, institué le « duel par l’épée » pour régler des contentieux, pratiqué l’extrême cruauté avec la guillotine comme sanction, vidé l’Afrique par la Traite négrière, exterminé les Amérindiens et massacré à des échelles ahurissantes les aborigènes de l'Océanie peut-elle s'ériger en chantre des droits humains ? Toujours est-il que pendant que l’« Occidentanie » profite de l’erreur de Poutine en Ukraine pour démolir à jamais la rivale Russie, toutes sortes de théories sont émises pour justifier la criante subjectivité et s’employer à étouffer l’arbitraire qu’elle poursuit en Afrique, en république à démocratiser du Congo notamment.
Sous-traitant des Anglosaxons au Congo, Paul Kagamé a fait pire que Léopold II et Hitler...
Qualifiée par plusieurs observateurs de « génocide oublié » (sic), la tragédie congolaise, sous l’égide du Front patriotique Rwandais et de Paul Kagamé, remonte, selon le « Rapport Garretón »[ii], aux débuts des années 1990. En plus des récits émouvants des grands reporters et des Organisations Non-Gouvernementales (ONG), la tragédie congolaise a également fait l’objet d’un autre célèbre rapport onusien, « Rapport Mapping »[ii], élaboré par une équipe d’experts internationaux de très haut niveau.
Selon leurs teneurs respectives, tous les rapports officiels, spécialement onusiens, sur la tragédie congolaise, sont systématiquement étouffés et bloqués dans des tiroirs des bureaux de l’ONU. Leur ébruitement ainsi que des fuites parcellaires de leurs contenus ont coûté leurs postes à de nombreux fonctionnaires. Pourquoi cette rigide omertà sur ce qui se passe en RDC depuis bientôt trois bonnes décennies ? Heureusement, il y a des ONG assez vaillantes, à l’instar de Human Rights Watch (HRW), pour braver cette omertà et dévoiler quelques termes et zones de la conjuration contre le Congo. Pareillement, il y a aussi des journalistes-reporters et des écrivains essayistes, à l’image de Pierre Péan, Judi Rever ou de Charles Onana qui ont également levé le voile sur cette conspiration…
Avec « L’Empire du silence », on peut aller loin en touchant l'opinion publique occidentale…
Le réalisateur belge, Thierry Michel, fait partie de cette dernière catégorie et il recourt, pour sa part, au langage cinématographique pour briser à sa manière le tabou. Son dernier documentaire sur le Congo, « L’Empire du silence », n’est pas une fiction ; mais, plutôt, le récit sans complaisance sur l’une des catastrophes humaines les plus cruelles depuis la 2ème Guerre mondiale ; mais, cyniquement entretenue pour maintenir l’accès aisé aux richesses naturelles du Congo.
Il fera bientôt 30 ans que même la très solennelle bénédiction papale, « Urbi et Orbi », est quasi systématiquement assortie d'une évocation des atrocités toujours en cours en RDC. Il s’y joue la mère des drames de toute l’Histoire de l’humanité. Déjà plus d’une quinzaine de millions de victimes sur le seul territoire congolais ! La Suisse serait dès lors entièrement anéantie ! Aussi, même le Comité Nobel s’en est-il ému en décernant au Docteur Denis Mukwege, le 10 décembre 2018, le prestigieux Prix Nobel de la Paix ; en reconnaissance de son travail abattu auprès d’une partie des victimes de cette méphistophélique fureur : les femmes.
Au moment où le conflit russo-ukrainien vient brutalement secouer nos quiétudes et nos certitudes, au moment où la violence, la souffrance et les réfugiés se bousculent impétueusement à nos proches portillons, « L’Empire du silence » surgit aussi pour nous rappeler judicieusement qu’ailleurs, en RDC notamment, c’est depuis des siècles que des victimes du même acabit se comptent par millions. Que les auteurs de ces crimes sont nombreux et ont été bien identifiés. Qu’ils semblent pris dans le vertige d’une cruauté inouïe juste pour le pouvoir, pour l’argent, pour s’accaparer des richesses du Congo en toute impunité et dans l’indifférence générale coupable. Mais, jusqu’à quand ? Après combien de martyrs encore ?
Voilà pourquoi il est impérieux de voir les Libérateurs congolais, d’authentiques Panafricanistes, des progressistes et des socio-démocrates de tout bord, au nom de la solidarité internationale, se mobiliser pour participer au débat de Genève international sous la houlette du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l'Homme (HCDH), dans la perspective de faire stopper cette odieuse cruauté. Dans cette perspective, en effet, assister à la projection de « L’Empire du silence » et participer aux échanges avec des questions pertinentes recherchées dans la chaleur des faits à la Une, serait une porte d’entrée en matière et une manière d’atteindre et de sensibiliser une large opinion publique pour combattre l’omertà.
Pour se faire déjà soi-même une idée sur la brillantissime, pertinente et percutante œuvre de Thierry Michel, en voici la bande d’annonce. On peut la visionner avec un support logistique rudimentaire depuis ce lien :
[i]. Je désigne par « Occidentanie », une région, plus que géographique, où la civilisation universelle, à l’édification de laquelle tous les peuples ont contribué et continuent à le faire, est promue, accents focalisés sur ses valeurs positives, avec arrogance et discrétionnisme, comme le seul apanage de l’Occident.
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[ii]. Maître Roberto Garretón, avocat chilien, Vice-Président de la Conférence mondiale pour les droits de l'homme qui s'est tenue à Vienne en 1993, a été nommé, en 1994, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme au Zaïre par la Commission des droits de l'homme. Il a alors effectué neuf missions dans le pays rebaptisé « République démocratique du Congo » (RDC). En sa qualité de Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme, il a été invité à quatre reprises (novembre 2000, février, mai 2001 et novembre 2001) par le Conseil de sécurité à faire une présentation sur la situation des droits de l'homme en RDC. Exemples et cruauté des méthodes en appui, son rapport décrit avec force des massacres opérés avec un sadisme inouï. On y trouve des expressions, qui font froid dans le dos telles que boucheries humaines à large échelle, pays transformé en cimetière à ciel ouvert etc…
SEMAINE DES DROITS HUMAINS DE GENÈVE
"L'EMPIRE DU SILENCE"
de Thierry MICHEL
22 novembre 2022 - 18h30
Uni Dufour | Auditoire Piaget (U600)
Rue Général-Dufour 24, 1204 Genève
"L'Empire du Silence" sera projeté pour la Semaine des Droits Humains de Genève, le 22 novembre à 18h30 à l'Université de Genève (Auditoire Piaget).
La projection sera suivie d’un débat avec Thierry Michel, réalisateur; Scott Campbell, haut représentant des droits humains aux Nations Unies et ancien représentant du Conseil des droits de l'homme en RDC; Cyril Blin, directeur des programmes de la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH). La modération sera assurée par Myret Zaki, journaliste.
BANDE ANNONCE
https://www.youtube.com/watch?v=yVrRlANvYt0
La Semaine des droits humains s’associe à la FIDH et au FIFDH pour présenter ce film de Thierry Michel pour une première en Suisse. Plusieurs fois primés, ce film poignant traverse l’immense Congo, depuis les montagnes et les forêts du Kivu jusqu’aux rives du fleuve dans la province de l’Équateur. Il témoigne d’une histoire douloureuse dont souffre la population de ce pays depuis des décennies dans le silence et l’indifférence générale.
Pour plus d'informations quant à l'événement :
https://www.unige.ch/cite/evenements/semaine-des-droits-humains/semaine-des-droits-humains-2022-1/l-empire