Quatrième tribune / Sous le thème de « Gouverner par le chaos ? / Crises instituées en leviers de conservation de pouvoir », nous publions une série de cinq tribunes pour explorer comment le régime Tshilombo instrumentalise les crises, malgré les victimes et les souffrances, en vue de suspendre la démocratie, verrouiller le débat, préparer un glissement institutionnel et se maintenir machiavéliquement au pouvoir. 🧠 5 volets, 5 angles d’analyse, 1 appel à la conscience citoyenne. 👉 À lire, à partager, à discuter. #RDC #Tribune #Sécurité #Tshisekedi #GouvernerParLeChaos #LwakaleMubengay

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🕰️ Le glissement institutionnel : quand la crise devient stratégie
Dans les coulisses du pouvoir congolais, une mécanique silencieuse semble s’installer : celle du glissement institutionnel. Sous couvert de crise sécuritaire, le régime Tshisekedi multiplie les signaux d’un possible report des échéances électorales. Et si la guerre à l’Est n’était pas seulement un défi, mais un prétexte ?
📆 Des délais qui s’étirent, des réformes qui stagnent
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) peine à rassurer sur le respect du calendrier électoral. Les réformes attendues sur la loi électorale, la transparence du fichier et l’inclusivité du processus sont repoussées, diluées ou ignorées. Pendant ce temps, l’état de siège est reconduit sans débat, et les provinces concernées restent exclues du jeu démocratique.
🧨 La crise comme justification
Le discours officiel est rodé : “On ne peut pas organiser des élections dans un contexte d’insécurité.” Cette rhétorique, répétée à l’envi, transforme la guerre en argument politique. Elle permet de suspendre les mécanismes démocratiques, de marginaliser l’opposition et de préparer l’opinion à un glissement présenté comme “nécessaire”.
🗣️ Une opposition affaiblie, un débat verrouillé
Les partis politiques sont confrontés à des restrictions de mouvement, des interdictions de manifester et des accusations de “complicité avec les rebelles” dès qu’ils critiquent le régime. Le débat public est verrouillé, les médias indépendants sous pression, et la société civile fragmentée.
🧩 Le glissement, une tentation récurrente
La RDC a connu plusieurs épisodes de glissement : en 2006, en 2011, en 2016. Chaque fois, la crise a servi de levier. Aujourd’hui, les mêmes ingrédients sont réunis : insécurité, confusion institutionnelle, affaiblissement des contre-pouvoirs. Le scénario semble se répéter, avec une sophistication accrue.
🎯 Vigilance citoyenne ou glissement programmé ?
Le glissement institutionnel n’est pas une fatalité. C’est une construction politique, nourrie par le silence, la peur et la résignation. Pour l’éviter, il faut une vigilance citoyenne, une mobilisation intellectuelle et une exigence démocratique. Car en RDC, chaque crise peut être un piège… ou un réveil.
Eclairage,
Chronique de Lwakale Mubengay Bafwa
Analyste politique engagé sur le Congo de Lumumba, ✍️ auteur de la série « Gouverner par le chaos ? » se mobilise par ces📚 Tribunes, vidéos, réflexions citoyennes 📍 pour une parole libre, lucide et enracinée 🔗 Retrouvez nos contenus sur YouTube, Mediapart & LinkedIn #RDC #LwakaleMubengay #RésistanceCitoyenne