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Un féminicide, c’est quoi ?
Rappelons les bases. Un féminicide, c’est le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme.
NousToutes comptabilise toute femme (cis ou trans) tuée en raison de son genre, que ce soit dans la sphère conjugale, familiale ou le cercle élargi composé des relations professionnelles ou amicales et aussi de l’inconnu. Selon elles, 134 féminicides ont eu lieu en 2023.
Le collectif Féminicides par compagnons ou ex, répertorie les féminicides commis dans le cadre dit conjugal, c'est-à-dire fait par un partenaire ou ex-partenaire. Selon sa méthode de calcul, 102 féminicides ont eu lieu en 2023.
A ce jour, nous avons recensés dans la presse 102 #féminicides conjugaux en France en 2023. Plusieurs enquêtes pour mort suspecte sont toujours en cours. En attendant les chiffres officiels, Monsieur @E_DupondM se permet de supprimer quelques victimes. 🙄 🤡 #FakeNewshttps://t.co/uPlpWtXNKA
— Féminicides Par Compagnons ou Ex (@feminicidesfr) January 2, 2024
Le ministère n’a pas dévoilé sa méthode de calcul. On peut supposer que seuls les féminicides conjugaux sont comptabilisés avec une différence que le collectif Féminicides dénonce comme l’action du ministère de “supprimer quelques victimes”. Il existe aussi un flou sur les “morts suspectes” dont les enquêtes sont encore en cours au 31 décembre 2023.
Utiliser les chiffres à son avantage
Pas facile de se dire féministe avec un tel gouvernement de prédateurs et une telle admiration de la culture du viol, la maigre tentative de pinkwhasing des livres de fesses patriotes de Marlène Schaippa ne suffira pas à redresser la barre. Réforme du RSA, loi immigration, réforme des retraites, suppression des CHSCT, réforme du chômage…) : chaque décision anti-pauvre vient aggraver les inégalités de genre. Donc quand on sait qu’on est nul, il faut se préparer une couverture : “la lutte contre les féminicides c’est difficile ça va prendre du temps ouin”
Mais le problème, c’est que le chiffre est forcément plus bas si on oublie de compter certaines personnes…
Dans l’actualité, quelques jours seulement après Horreur Bergé qui demande la suppression des subventions versées aux associations féministes qui ne collerait pas à la version du gouvernement français concernant le conflit israélo-palestinien, nous apprenons que de sérieuses coupes budgétaires vont venir assécher la déjà maigre enveloppe alloué à l’égalité femme/homme.
La droite et extrême-droite conservatrice et réactionnaire est un danger pour les femmes. Il est urgent et nécessaire de renforcer nos liens et de construire un mouvement féministe fort.
