Une fois de plus, les sondages et les marchés se sont totalement trompés. Personne n'y croyait, même pas lui, et pourtant Trump devient Président des États-Unis. Pourtant il l'aurait fait et il va falloir des jours, des semaines, des mois même pour comprendre ce qui s'est passé et surtout analyser les conséquences de ce qui ne devait pas arriver.
La victoire d’un seul homme
On a beau détester le personnage et ses idées nauséabondes, il a tout de même fait valoir ses talents d’artiste. Il a gagné seul. Sans aucun appui. Même pas celui de son parti. Seul contre tous, contre les Démocrates, contre les leaders de son parti, contre Obama, contre les élites, contre Wall Street, contre la Silicon Valley, contre l'Europe et même contre Jay Z et Beyonce. Il est tellement seul qu'on se demande même avec qui il va gouverner.
Même avec de tels handicaps, Hillary a perdu ! Il faut le faire tout de même !
Hillary, un brin de poisseuse
Le petit Poucet semait des cailloux, mais c'était pour mieux retrouver son chemin, Hillary elle, sème des cadavres, chacun son truc.
En fait, 46 personnes qui côtoyaient de près ou de loin, les époux Clinton sont mortes au cours de leurs trois décennies de pouvoir politique. Ce nombre devrait nous faire tous réfléchir. Si Hillary Clinton était un républicain, ce nombre serait la question posée par les journalistes tous les jours...
Vous avez des cadavres dans vos placards ? Hum ? Vous remarquerez aussi la jeunesse des "trucidés ou des suicidés" tous en très bonne santé...Il ne fait pas bon visiblement de croiser le couple Clinton...
Tellement poisseuse, que le Président Obama, a prévu « jour de basket » , le jour de sa non élection diraient les mauvaises langues. Les piscines étaient réquisitionnées pour la noyade collective des instituts de sondages !
Robert De Niro aurait repris sa phrase culte dans Mafia Blues 2, s’adressant à son psy, à l’encontre des sondeurs : « Vous, vous, vous, vous êtes des bons »
Hillary ou la surdose de mensonges
Wikileaks, devenu faiseur de rois, a révélé que la candidate démocrate avait été prévenue à l’avance des questions qui allaient lui être posées lors d’un débat contre son rival démocrate Bernie Sanders. Des révélations qui confirment les propos de Donald Trump.
Parmi les e-mails révélés par Wikileaks, certains sont sans appel. L’un d’eux a été rédigé par Donna Brazile, qui a l’époque travaillait à CNN, et adressé à John Podesta, directeur de campagne de Clinton. Le courriel date du 5 mars, soit la veille du fameux débat entre la candidate et Bernie Sanders : « Une des questions qui sera posée à HRC [Hillary Rodham Clinton] proviendra d'une femme qui a une éruption cutanée (…) sa famille a été empoisonnée au plomb et elle demandera ce qu'Hillary pourrait faire pour les gens de Flint si elle devient présidente ». Le lendemain, lors du débat, Hillary Clinton a en effet été interrogée par une femme sur ce sujet…
Depuis, Donna Brazile a donné sa démission à CNN. Les révélations de Wikileaks, elles, ont donné raison à Donald Trump. Le camp démocrate n’a ni confirmé, ni informé l’authenticité des messages.
Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg !
Hillary, un doigté de faiblesse
Les défauts les plus saillants d’Hillary Clinton ont des origines diverses :
prête mais mal aimée : "Si Hillary Clinton gagne, cela fera deux présidents de suite qui ne sont pas des hommes blancs", relève Jennifer Lawless, spécialiste des femmes en politique à l'American University. En assumant son rôle de pionnière, Hillary Clinton pourrait maximiser la participation des femmes démocrates... et de certains hommes. "Nous avons besoin d'une touche féminine", a déclaré l'acteur Ryan Gosling au magazine Evening Standard. "Chez moi, il n'y a presque que des femmes. Elles sont meilleures que nous. Elles me rendent meilleur".
Quand elle s'appelait encore Hillary Rodham, la jeune avocate s'impliquait déjà dans la cause des femmes et des enfants, un engagement crédible et indéfectible. Brillante avocate, elle est ensuite devenue la partenaire politique de Bill, avant de se lancer sur son nom et de devenir sénatrice (8 ans) et chef de la diplomatie (4 ans). "Personne n'est plus compétente qu'elle pour devenir présidente", notait en février à Las Vegas une admiratrice, Linda Rosel, enquêtrice judiciaire de 60 ans.
Mais les femmes ont voté majoritairement pour Trump !
Ses scandales: mais l'expérience s'accompagne d'affaires et de scandales, plus ou moins manipulés par les républicains qui ont forgé depuis les années 1990 l'image d'une femme aux amitiés louches et au jugement éthique défaillant. De l'affaire immobilière Whitewater, où les Clinton furent blanchis, à celle de la messagerie privée utilisée au département d'Etat par Hillary Clinton, qui lui vaut une enquête du FBI, les histoires ont contribué à faire d'elle la candidate démocrate la plus impopulaire de l'histoire récente. "On paie toujours un prix quand on se fait attaquer autant qu'elle l'a été pour défendre ses convictions", a défendu son directeur de campagne Robby Mook sur MSNBC mardi.
Ses talents oratoires. "Je ne suis pas naturellement douée pour la politique, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, pas comme mon mari ou le président Obama", a admis Hillary Clinton en mars. Ses discours sont souvent exhaustifs et détaillés, mais poussifs. Pourtant, relève le politologue Norm Ornstein, les Américains ont déjà élu un président aux médiocres talents oratoires... le général Dwight Eisenhower, en 1952.
Parlons un peu du fond tout de même : une adrénaline méga interventionniste
« Si Hillary Clinton est élue, elle infléchira sensiblement la politique définie par Barack Obama, analyse l'ancien ministre des Affaires étrangères. Si elle avait été à la Maison-Blanche, les Etats-Unis auraient sans doute été plus présents en Syrie et en Ukraine », déclare le très bien informé Hubert Védrine.
Hillary Clinton appartient au courant mainstream des démocrates. Elle a une vision classique et haute de la puissance américaine, à la fois économique et stratégique, et elle est plutôt interventionniste (comme Madeleine Albright, secrétaire d’Etat de Bill Clinton). Aux Etats-Unis, comme en Europe, deux doctrines s’affrontent : une vision réaliste qui se contente de traiter avec le monde extérieur tel qu’il est, et une vision qui veut le changer en propageant ou en imposant la démocratie, comme l’avait préconisé le président Wilson, père de la Société des Nations, au lendemain de la Première Guerre mondiale (c’est ce qui est appelé le "wilsonisme").
Hillary Clinton croit certainement à la mission civilisatrice des Etats-Unis, patrie de la liberté.
Avec tout cela comment etre surpris de sa défaite ? je ne sais pas vous mais je lui dirais bien "Tiens, tu sais quoi ? Je me suis mis à la peinture depuis peu, viens voir ,tu me diras ce que tu en penses..."