"Il vaut mieux être le dindon de la farce que la farce du dindon "disait Yvan Audouard
Qui sera dindon? Quelle sera la farce?
A la sortie des votes des motions présentées aux militants socialistes, les scores à vrai dire ne feront pas long feu puisque la seule donnée à garder est la suivante : combien serons-nous à nous engager pour les élections régionales de 2015, la Présidentielle et les législatives qui suivront.
Pour réussir la mobilisation, le Parti Socialiste devrait retenir la bonne leçon qu' Albert W. Tucker nous a enseigné sur le dilemme du prisonnier.
Le Parti Socialiste ne devrait céder qu'à l'idée de redonner envie à ses ressources de se remobiliser.
Un petit rappel :
Le dilemme du prisonnier, énoncé en 1950, caractérise en théorie des jeux une situation où deux joueurs auraient intérêt à coopérer.
Dans ce dilemme, il est clair que si les deux s'entendent, ils s'en tireront globalement mieux que si l'un des deux dénonce l'autre.
Être tenté de s'en tirer encore mieux en dénonçant l'autre ou en le négligeant, c'est risquer d'être dénoncé à son tour par ceux qui ne voudraient pas être le dindon de la farce.
Le dilemme est donc: faut-il accepter d'intégrer celles et ceux qui ont porté les voix des militants non mobilisés (donc de coopérer avec eux) ou les trahir ?
Ce dilemme est entièrement posé à la direction du Parti Socialiste dans la constitution des instances fédérales et nationales à l'issue du Congrès de Poitiers des 5, 6 et 7 Juin 2015.
Nous avons exprimé ce qui veut dire "la coopération". Aux autres de choisir.
De ce choix découlera ce qu'on fera dans quelques mois .