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Billet de blog 27 mai 2016

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Aimer son pays ou اللي فيه الفز يقفز

Serait-il nécessaire de rejoindre les bataillons du Polisario ou les agents d'Algérie pour se poser la question, non sur la richesse mais, sur l'origine de la richesse et les méthodes utilisées pour l'atteindre ? Il n'y a que les esprits faibles qui pourraient se hasarder dans cette ligne de défense ! Mais bon : un documentaire et toute la M6sisosphère s'embrase!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

"Mais les gens d'intrigue ont toujours besoin d'inventer un parti dangereux quelconque. C'est vieux comme le monde. Non, ce qu'il faut au pays, c'est un parti capable de porter au pouvoir des hommes indépendants comme toi et moi." Anna karénine 

Un documentaire comme il y en a des centaines par mois sur l'ensemble des chaines françaises ou anglophones et qui parlent de tout, des politiques, des affaires, des états, des entreprises, de la société, etc. D'ailleurs des chaînes marocaines connues les imitent à les copier !

Un sujet sur le Maroc à 23h30 après un DPDA avec Melenchon sur FR2. On ne peut pas dire que le producteur n'a pas pris de risque quand à l'audience. Elle etait correcte pas plus.

Et parlons du fond!

La chaîne le présente comme suit (le synoptique est important en matière de communication )

"Mohammed VI, roi du Maroc depuis 1999, a plusieurs visages. C'est un souverain discret, à la fois progressiste, autoritaire et homme d'affaires. Ce film décrit les incontestables réussites du Maroc, mais enquête aussi sur le pouvoir et les méthodes de Mohammed VI, sur les droits de l'Homme, sur l'absence de liberté de la presse et sur la corruption endémique dans certains secteurs de l'administration, comme l'armée".

Pas de quoi s'offusquer ! 

Un paragraphe sur l'enquête sur le pouvoir dérange ! 

La liberté constatée ou supposée au Maroc serait-elle attaquée par une enquête  (très limitée ) sur le pouvoir ?

Serait-il nécessaire de rejoindre les bataillons du Polisario ou les agents d'Algérie pour se poser la question, non sur la richesse mais, sur l'origine de la richesse et les méthodes utilisées pour l'atteindre ? Il n'y a que les esprits faibles qui pourraient se hasarder dans cette ligne de défense !

Mais bon : un documentaire et tout le M6sisosphère s'embrase! 

Comme il s'agit de qui a la plus grosse en matière d'amour de son pays, aimer son pays ne requiert aucune justification.

Peut-on demander à quelqu’un la raison de l’amour qu’il porte à sa mère ? Un pays, c’est une réalité politique, historique, géographique, démographique et culturelle. 

Cette alchimie constitue une substance charnelle et spirituelle – le corps et l’âme – où s’enracine une mystique. Cette mystique est toujours au-delà et en deçà du réel mais elle porte une promesse qui est l’énergie vitale du pays. Cette énergie se déploie par amour, sinon elle meurt.

Pays de lente construction, pays de nos enracinements, de nos cultures multiples, de nos espérances et de nos rêves, le Maroc porte par excellence cette mystique qui nous mobilise.

Tous les pays ne la portent pas de la même manière ni au même degré, certains cherchent encore la sève commune. 

Marocains, nous avons reçu cette sève, nous la faisons vivre et elle nous fait vivre. Je dirais que la patrie charnelle de nos martyrs est la permanence d’un Maroc qui veut vivre, et qui veut vivre comme Maroc de tous les Marocains. La vie convoque l’amour.

Vivre le Maroc comme une âme, une poésie, une personne, une mère, jusqu’à la sertir au cœur de son âme amoureuse, voilà une belle charité. Mais n’oublions pas que la vocation de cette charité est de s’exercer – in fine – envers des hommes et des femmes.  Aimer le Maroc dépasse l’abstraction, ou alors elle devient idéologie, idolâtrie. Aimer le Maroc, c’est aussi aimer son peuple, ou plutôt aimer «les peuples du Maroc». 

Avons-nous au cœur cet humble petit surplus d’orgueil marocain qui est comme l’aiguillon de notre responsabilité ? 

Y a-t-il un Marocain qui porte amoureusement en son cœur l’âme du pays et qui soit indifférent à ses tourments et démissions du moment ? Allons-nous reprendre conscience de ce que nous sommes ? Le monde respectera le Maroc, non pour le soumettre mais pour le servir, le protéger des prédations mais aussi de lui-même, adoucir ses mœurs les plus rudes, l’éclairer, l’éduquer, le faire grandir. En un mot l’aimer. 

Nos vœux d'équité et de justice portés par nos femmes et hommes partent de notre amour de ce pays.

Nos vœux ne veulent pas d’un Maroc soumis, d’un Maroc où le citoyen sert d’applaudimètre, un Maroc où le citoyen est sujet. Nos vœux veulent faire de la modernité une auto-énonciation du citoyen qui abolit le sujet. 

Nos vœux veulent faire de la Constitution du «nous» communautaire l’aporie du jugement de soi-même et des autres. 

Nos vœux veulent que la violence de l’universalité civique-pouvoir soit plus grande, mais aussi moins légitime, que celle des universalités théologiques. 

Le droit se fonde sur l’insoumission et l’émancipation tire sa puissance de l’altérité. 

Alors calmons-nous! 

Chamfort écrivit : “On a fait des livres sur les intérêts des princes ; on parle d’étudier les intérêts des princes : quelqu’un a-t-il jamais parlé d’étudier les intérêts des peuples ?”

Serait-il possible d'aimer son pays même en étudiant les origines richesse du prince, sans être invective? 

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