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Billet de blog 11 décembre 2020

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Les feuilles rouges et la lumière

C'est l'hiver. Mais à mon boulot, il y a un érable qui a gardé une partie de ses feuilles grâce à la lumière d’un lampadaire. Avant de partir doucement hiberner, je voulais vous laisser sur cette image. Moi je vais me reposer un peu, en espérant que les feuilles rouges passent l’hiver, et qu’on finisse par rallumer les lampadaires au « pays des Lumières »...

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Illustration 1
Cette photo est moche mais on voit mieux de quoi je parle. Crédit : moi

A mon boulot, il y a un érable du Japon qui a gardé une partie de ses feuilles par la simple magie de la lumière d’un lampadaire.

Elles restent donc là, accrochées aux branches, rouges et jaunes, survivantes logées en plein cœur du Fimbulvetr des scandinaves, époque des géants de glace, qui suit le « « temps des haches, temps des épées, temps des tempêtes, temps des loups ».

Ou sale temps, tout simplement. Les décorations moches de Noël envahissent nos rues. Les grands magasins sont bondés. Il fait froid et gris, la nuit tombe tôt. Les jolis visages sont encapuchés et masqués, ce qui, pour certains, est réellement un crime. Mon boulot m’ennuie, j’ai le moral dans mes chaussettes trouées : je crois qu’il est temps d’hiberner.

Je vais laisser le chat se rouler en boule sur le clavier d’ordinateur et y ronronner, au chaud près du radiateur électrique, et arrêter d’écrire quelques temps. Il y a déjà trop de mots de tous les côtés. Cure de silence. « Lire tout l’hiver, disait le poète, et en été partir pour le sud ».

En espérant que les feuilles rouges passent l’hiver, et qu’on finisse par rallumer les lampadaires au « pays des Lumières ». 

Et moi, comme je l’ai écrit il y a longtemps maintenant,

Je ne demande rien d’autre à la vie

Qu’un recueil de poésie surréaliste

Et de pouvoir rendre intelligible les grognements de ceux qui ne dorment pas,

Ou très peu,

Et qui avancent au milieu des détritus, dans des villes immenses ou des champs brûlés,

Sans craindre de mourir. Ou de ne rien comprendre à la signification des livres

Pendus ça et là

Aux branches des arbres

Et qui puent l’encre et le sang. 

Salutations libertaires,

A l’an prochain,

M.D.

PS : merci à Livia, Sabrina et Guillaume du Club pour leur super boulot !

PSPS : Je continue à écrire dans Mouais, bien sûr.

PSPSPS : J’ai fait une compilation de mes papiers les moins nuls depuis novembre 2019, rassemblés de manière chronologique ; si ça vous botte de vous offrir ça pour Noël écrivez-moi à mackodragan@gmail.com et je vous l’enverrai en PDF entouré de papier cadeau numérique rouge et noir.

Illustration 2

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