Prenons un type de débat qui se reproduit souvent, dans ma vie quotidienne, avec des amis (ou pas) variés. Le sujet en est le suivant : personnellement, le type de littérature proposé par Lévy et ceux qui s’engouffrent à sa suite me débecte. Pourquoi, c’est précisément le thème de ce texte, mais disons seulement, en guise d’introduction, que je pense que les gens méritent mieux que ces navets que des individus peu scrupuleux leurs vendent, à coup de campagne marketing infâmes, tout en sachant pertinemment que c’est de la... que ce n'est pas terrible.
Ce à quoi on me répond toujours, invariablement : Tu ne respectes pas les gens qui lisent ça, et c’est mal. Tu les juge parce qu’ils aiment quelque chose que toi, tu n’aimes pas, et c’est mal. Tu juges ceux qui écrivent des romans que tu trouves mauvais, et c’est mal. Si les gens aiment ces livres, c’est forcément qu’ils ont des qualités. Et de toute façon, c’est de l’art, donc c’est subjectif, donc ta gueule.
Pour résumer : dans cette histoire, c’est moi le fasciste (ou le maoïste tendance révolution culturelle, selon les goûts de chacun) et ce sont ceux qui défendent cette sous-littérature aseptisée élevée en serre comme des tomates hydroponiques qui sont les garants de la démocratie moderne, qui consiste, si j’ai bien compris, à laisser de pauvres gens volontairement baignés dans l’ignorance se réjouir de l’art en conserve que le système consent à les laisser consommer.
Ou, pour le dire plus sobrement après avoir pris mes calmants, ce sont ceux qui considèrent qu’on ne peut pas juger objectivement de la qualité d’une œuvre qui sont dans le vrai, et moi dans un délire rétrograde.
Ce qui me fait leur poser la question (et me la poser à moi-même, dans le même temps) : Marc Levy, Katherine Pancol, Guillaume Musso, Anna Gavalda, Ruffin, Tatiana de Rosnay, Éric-Emmanuel Schmitt, Michel Houellebecq, Amélie Nothomb, Yann Moix, Frederic Beigbeder, ou encore Christine Angot (pour ne parler que des français), que sont-ils ? Des écrivains dont l’œuvre vaut autant que celle de Cortazar, qui me crée des vertiges chaque fois que je pose les yeux sur elle ?
Si j’avais les qualités pour être son disciple, ce qui n’est pas le cas, il serait mon maître, a dit Roberto Bolaño de Nicanor Parra. J’aurai envie de dire de même de Bolaño : si j’en était digne, je me tiendrais pour son disciple, mais c’est très loin d’être le cas, car tout ce que je sais, c’est que je suis écrivain, étant incapable d’être rien d’autre, mais le pour le reste, il est à craindre que je n’en sois pas un bon. Et voici ce que disait ce même Bolaño, dans une conférence demeurée célèbre pour la perfection et la justesse de son mauvais esprit : « Il y a une question rhétorique à laquelle j’aimerais bien que quelqu’un m’apporte une réponse : pourquoi Pérez-Revert ou Vázquez-Figueroa ou n’importe quel auteur à succès, disons par exemple Muñoz Molina ou ce jeune homme qui répond au nom si sonore de De Prada, vendent-ils autant ? … Ils vendent et jouissent de la faveur du public parce que leurs histoires, on les comprend. C’est-à-dire : parce que les lecteurs, qui ne se trompent jamais, pas en tant que lecteurs, mais en tant que consommateurs, dans ce cas, de livres, comprennent parfaitement leurs romans ou leurs nouvelles. »
On y est. Enfin : disons qu’on touche quelque chose. C’est vrai qu’on comprend parfaitement ce que dit Marc Levy. C’est reposant, Marc Levy. On peut le lire sur la plage, ou dans les transports en commun. Ça ne mange pas de pain. Ça occupe le temps et les yeux. Ça ne prend pas de place dans le sac (j’ai envie de dire : L’invention de Morel non plus, mais je déborde déjà sur la suite). Et c’est très bien.
Mais, bordel, je ne peux m’empêcher de vouloir de hurler : quel rapport avec la qualité intrinsèque d’une œuvre ? Avec le texte ? Avec la chair vivante et palpitante des mots ? Avec tout ce que des générations de critiques, d’érudits, de passionnés et d’universitaire se sont échiné à décortiquer, disséquer, étudier dans ses moindres recoins, jusqu’à en perdre la vue, toute leur vie durant, bien souvent ?
Que cela soit bien clair : il n’est pas question pour moi de m’en prendre au public de ce type de publications. Tout le monde a bien droit de lire ce qu’il veut. Quand je critique l’œuvre de Marc Levy, c’est bien l’œuvre de Marc Levy que je critique, et pas ceux qui ont l’intégrale de ses livres dans leur bibliothèque.
Cependant, je veux qu’une autre chose soit bien claire.
Si ce texte a but, c’est bien celui-là : tenter de faire comprendre que la mauvaise littérature existe. Qu’on a le droit de la lire et de l’aimer, comme on a le droit de lire et d’aimer tout et n’importe quoi du moment qu’on n’emmerde personne avec ça, mais qu’elle existe.
A titre personnel, j’aime beaucoup de choses dont je sais pertinemment que c’est, au mieux, pas terrible, et au pire, complètement nul. J’aime les chansons de Rihanna. Mon côté midinette. Des souvenirs que ça m’évoque. Une personne qui m’est chère qui les aime beaucoup également. J’aime ces chansons : mais il ne me viendrait jamais à l’idée de dire qu’il s’agit de grande musique (même s’il y a bien pire que ça : Eve Angely et Francky Vincent, par exemple). Parce que de la grande musique, j’en écoute aussi, et je sais que ça, ça n’en est pas. Pas plus que pas mal d’autres daubes que j’adore écouter pour danser en sortant de la douche, ou pour me mettre la patate le matin.
A l’inverse, Victor Hugo m’a toujours royalement ennuyé. Ses poèmes comme ses romans. Je le trouve emphatique et pompeux et, quelques textes à part, toutes ses œuvres me sont toujours tombées des mains, dans un grand bruit de ronflement apitoyé. Pour autant, je ne vais pas dire que c’est nul : Victor Hugo est un génie, et ses créations sont presque toutes des chefs-d’œuvre. Des chefs-d'œuvres qui ne me plaisent pas.
Ainsi, de la même façon que ce n’est pas parce que quelque chose ne me plait pas que c’est forcément mauvais, ce n’est pas parce que quelque chose me plait que c’est forcément bon. Répéter cette phrase autant de fois qu’il sera nécessaire pour bien l’assimiler.
En art, en esthétique, contrairement à ce que le relativisme consumériste dans lequel nous baignons, et qui tâche de nous faire croire que tout ce que nous aimons est bien dans le seul but de nous le vendre, les critères objectifs existent. L’art est aussi un artisanat : tout comme il y a de mauvais jardiniers, de mauvais charpentiers, il y a aussi de mauvais cinéastes, de mauvais musiciens et, donc, de mauvais écrivains.
Je me répète : on peut aimer Marc Levy ou Guillaume Musso, ou danser sur des chansons de Grégoire et Vianney. Mais réclamer, sous prétexte qu’on aime ça, que cela soit tenu pour un art de qualité, c’est précisément ça, dans une société démocratique, donc fondée sur le débat, donc sur l’esprit critique, qui n’est pas possible. Ou, pour mieux dire : qui n’est pas souhaitable. Et prendre pour une attaque personnelle le jugement de quelqu’un qui vient vous dire qu’une chose que vous aimez est de piètre qualité, c’est, déjà, puérile, mais très dommageable pour la vitalité de notre culture : car si on ne dialogue plus autour des qualités d’une œuvre, qualités qui s’articulent autour d’un certain nombre de critères, comment progresse-t-on vers de nouvelles formes de création ? « J’aime, donc c’est bien, et ta gueule » : ou comment le populisme consumériste nous renvoie au degré zéro du débat esthétique, en encourageant les citoyens dans des considérations d’enfants pourri-gâtés qui veulent être soutenus, et surtout légitimés, dans le moindre de leur choix –et qui l’obtiennent, tout simplement, encore une fois, parce que ça permet de vendre toujours plus de n’importe quoi à n’importe qui, au prétexte de l’amour du peuple.
Mais, allez-vous sans doute me dire : Pourquoi ? Pourquoi serait-il si important de savoir que ces œuvres sont mauvaises ? Qu’est-ce que ça peut bien faire, si les gens aiment ? Grand bien leur fasse, non ?
Peut-être, grand bien leur fasse. Mais tout ceci pose deux problèmes fondamentaux.
Le premier, c’est que, en admettant qu’il existe des bonnes et des mauvaises œuvres, les gens pourraient prendre d’autant plus de plaisir en regardant un film, en lisant un livre, en écoutant une chanson. Parce que les goûts, comme l’amour, comme l’amitié, comme tout ce qui a de l’importance, se travaillent. Parce que l’esprit critique permet d’affiner son jugement, et ainsi, de savourer avec d’autant plus de puissance ce que les productions artistiques recèlent en elle –et qui est, bien souvent, caché. C’est comme le vin ou la bière : quand on n’y connait rien (comme moi en ce qui concerne le vin), tous ou toutes se valent à peu près. Mais pour les spécialistes, chaque bouteille, chaque verre est riche de milliers de nuances, de détails, d’exceptions, de particularités qui en font une expérience unique.
Prenons un exemple qui m’est cher : le cinéma de genre (slashers, films d’horreurs, films post-apocalyptiques, films de zombies, thrillers…). Il s’agit d’un cinéma qui, bien plus que le cinéma dit « d’auteur » (même s’il faudrait évidemment revoir cette distinction, car il y a du cinéma de genre d’auteur –on ne citera que l’exemple de Tarantino) repose sur un grand nombre de codes, de clichés, de lieux-communs. Pour qui ne les connait pas, le visionnage de ces films est une expérience qui peut paraitre bien vite répétitive. Mais pour l’adepte du genre, au-delà du simple aspect technique (jeu d’acteur, mouvements de caméra, cadrage, montage, prise de son, photographie…), déjà en lui-même primordial, il y a bien plus à voir, comme la façon dont le cinéaste, soit se contente de reprendre les codes, soit les détourne ou les subvertit (voire : en crée de nouveaux), ou encore l’ensemble des références, pastiches, hommages que recèle le film –ce qui s’appelle : l’intertextualité. Avec la possibilité, à la fin, de pouvoir savoir si nous sommes en présence d’un grand film de genre (un Carpenter), d’un film mineur (mettons, pour prendre un exemple récent, le sympathique mais oubliable remake de Predator), d’un nanar (un Bruno Mattei au meilleur de sa forme, ou presque n’importe quel film avec Christophe Lambert) ou carrément d’un étron filmique même pas nanardesque (un Uwe Boll, ou presque n’importe quel film avec Kev Adams).
Ceci pourrait s’appeler : le plaisir du spécialiste. Et il n’est pas parmi les moindres de ceux que nous propose cette vie. Les adeptes de nanars, dont je suis, qui viennent s’entasser sur un canapé avec des potes et des bières pour savourer quelques naufrages filmiques italo-philippins, savent de quoi je parle.
En érotisme comme en art, la connaissance renforce le plaisir. Connaitre un art, son histoire, les différentes œuvres qui la constituent, ses auteurs-phares, ses styles, ses écoles, ses mauvaises et bonnes incarnations, le rend encore plus savoureux en bouche. Car la saveur, c’est la nuance : comment apprécier à sa juste mesure un bon hip-hop sans pouvoir juger objectivement de la qualité du flow (rythme, phrasé, paroles, etc.) du rappeur, et des samples employés, ce qui vous permettra de voir que Legend has it ou Close your eyes, de Run the jewels, c’est quand même mieux que Jul ?
Plusieurs critères permettent de déterminer la qualité d’une œuvre : son originalité (qui dépend du contexte : si les Beatles étaient géniaux, c’est aussi parce qu’ils ont inventé un genre –un groupe faisant la même chose aujourd’hui a beaucoup moins d’intérêt), sa technique, la sincérité de celui qui la produit (sincérité qui peut se mesurer au désintéressement, notamment financier) … Tout ceci est objectif, et vient compléter –et non pas, c’est important, s’y substituer- la lecture proprement subjective que l’ont fait de l’œuvre en question.
Attention : je ne dis pas que cette connaissance est nécessaire. Je dis juste que c’est encore mieux. Parce qu’en art, ce n’est pas le diable qui se cache dans les détails : c’est le paradis lui-même. Faire l’amour avec la femme qu’on aime ou avec une inconnue, ça n’est pas pareil, et les deux ont leur intérêt : mais ne faire l’amour qu’avec des inconnues, quelle triste vie, vous ne trouvez pas ?
Savoir pourquoi il y a une différence entre une chorégraphie de Britney Spears et une autre de Pina Bausch, c’est être en mesure de mieux s’extasier devant le génie incroyable de Pina –mais aussi apprécier à sa juste mesure le travail du chorégraphe de Britney Spears, travail qui est également une forme d’art respectable, quoique, et c’est important, moins profonde, moins novatrice et moins exigeante.
Italo Calvino, enfin, je crois que c’est lui, je dois vérifier, Italo Calvino donc, l’un des plus grands écrivains qui aient existé, a dit que chaque auteur (et sa remarque est tout aussi valable pour tous les arts possibles) devait imaginer l’œuvre qu’il est en train d’écrire prendre place dans une « bibliothèque imaginaire », qui n’existe que dans sa tête, et dans laquelle son roman, une fois terminé, vient être disposé aux côtés des écrivains qu’il aime, qui l’inspirent, qui ont marqué sa vie de lecteur. Ce qui est une radicale leçon d’humilité : en ce qui me concerne, imaginer mes pauvres et pathétiques élucubrations trôner aux côtés de 2666, de Bolaño, me pétrifie.
Je pose la question : est-ce que Marc Levy, quand il pose le point final d’un de ses romans, l’imagine placé à côté d’Enrique Vila-Matas sur les étals d’une librairie, lui en tête de gondole, ce pauvre Enrique au fond derrière ?
Je me rappelle avec émotion avoir lu Baudrillard, dans un entretien quelque part, déclarer regretter d’avoir écrits tous ces livres. Ecrire, ce n’est pas un acte anodin. Se manifester, de manière générale, dans l’espace public, ce n’est pas anodin. L’espace privé est à nous. On peut y faire tout ce qu’on y veut. Mais l’espace public, c’est l’agora, où chaque parole devient politique, c’est-à-dire engage le bien collectif, et donne à celui qui l’exprime une responsabilité. On peut fuir cette responsabilité, et dire que l’on fait bien ce qu’on veut, et que les gens peuvent écouter ou pas. On peut aussi s’y confronter, prendre le taureau par les cornes, et faire le saut dans l’abîme. Et ça peut être effrayant. Ça doit être effrayant. Car l’art n’est pas un dîner de gala, c’est un exercice de haute-voltige au-dessus d’un nid peuplé de serpent et de lèvres venimeuses.
Le deuxième problème, c’est l’industrie mercantiliste qui domine le marché de la culture aujourd’hui, et qui impose sa domination de façon brutale et injuste. Et c’est là où la personne de Marc Levy devient, pour le coup, très secondaire : car ce qui est indigne là-dedans, ce n’est pas lui, ce petit écrivain commercial plus que mineur et sans doute, malgré son absence évidente de réel talent littéraire, pétri de bonne volonté, c’est plutôt tout ce petit monde qui l’entoure, ces professionnels du marketing et de l’industrie culturelle, ces vendeurs de soupe qui, tout en lisant du Rimbaud et du Flaubert, dealent du Musso au peuple en se disant que c’est encore trop bon pour lui. Car oui, il ne faut pas se voiler la face : eux savent que ce qu’ils bradent est mauvais. Mais, par démagogie et mépris de classe, ils n’imaginent pas la plupart des gens assez intelligents pour goûter les joies de l’art véritable qui, selon eux, ne me peut être que le fait d’une élite.
Ces gens-là se fichent de nous, lecteurs, auditeurs, spectateurs, -citoyens. Ils nous tiennent pour bêtes et incultes, et dressent le marketing de leurs produits culturels en conséquence. Pour le dire plus simplement : ils nous prennent pour des cons. Comme l’industrie alimentaire. Comme l’industrie pharmaceutique. Comme toutes les industries. Ils veulent nous éloigner de ce qui peut risquer de nous élever, de nous cultiver, de nous faire réfléchir par nous-même, parce qu’ils savent que le prodigieux outil d’émancipation que peut être l’art viendra un jour leur sauter à la gueule.
Ils ont peur, tout simplement, de voir émerger des hordes de connaisseurs, de « spécialistes » amateurs qui iront contester les parti-pris que ces faiseurs d’opinions, que ces constructeurs de goût public imposent aux masses, et batifolerons dans les folles prairies de l’art libre, de la culture sans barrières ni frontières, dépoussiérant des auteurs tombés dans l’oubli, explorant les chemins de traverses, ne se pliant à aucune des suggestions du marketing : ce qui, pour l’industrie culturelle, serait une catastrophe. Mais, pour tous les citoyens, pour nous tous, pour tous les artistes, pour notre société, serait une libération et une renaissance. Parce que nous serions enfin maîtres de nos goûts.
Je ne demande pas à ce que chacun se mette à se passionner pour la littérature expérimentale ouzbek des années 1931 à 1956. La bonne littérature, la bonne musique, le bon cinéma, la grande danse, j’en passe, ce n’est pas forcément quelque chose d’inaccessible, d’intellectuel, de conceptuel et d’ennuyeux. Au contraire, même.
L’art populaire de qualité existe, et en grande quantité. Daeninckx, Manchette ou Vargas sont de grands romanciers, et leurs œuvres policières ont fait trembler de nombreuses et vastes générations de lecteur. Les dessinateurs de bandes dessinées Crumb, Gotlib, Larcenet, Trondheim, sont d’immenses artistes, et ils sont populaires. Tex Avery fut un génie du dessin animé, et il est populaire, tout comme Ayao Miyazaki, après lui. Tarantino, Jeunet, Wes Andersons, Park Chon-hoo (et avec lui une grande partie du cinéma coréen, que j’apprécie particulièrement, il est vrai), sont d’immenses cinéastes, et ils sont populaires. IAM, la Canaille, La Rumeur, et une grande partie du rap dit « conscient », en France comme ailleurs, pratiquent un art à la fois exigeant, brut, expérimental, et populaire au sens le plus noble du terme. Et il y aurait encore des millions d’exemples à donner.
La bonne littérature populaire existe. Doit continuer à exister. Mais alors, pourquoi donc la littérature de Marc Levy existe ?
Parce que nous n’avons pas le temps. Parce que nous sommes pressés. Parce qu’il est posé, à des milliers exemplaires, dans toutes les librairies. Parce que toutes les publicités nous disent qu’il faut le lire. Parce que de mauvais « critiques » dans de mauvais « journaux » gratuits ont été payés pour dire que c’est super. Parce que nous ne sommes pas forcément au courant qu’il y a autre chose à lire. Parce que l’industrie culturelle ne veut pas que nous soyons au courant qu’il y autre chose à lire.
Des livres comme ceux de Marc Levy occupent un espace qui pourrait, qui devrait être occupé par d’autres créations. Par des auteurs inventifs, exigeants, humbles, sincères, qui savent concilier amour de l’art et respect du public. Et, qui, malheureusement, par centaines, par milliers, stagnent dans l’anonymat le plus complet. Parce que Marc Levy. Parce que Guillaume Musso. Parce que tous les autres.
C’est pour ça, que je n’aime pas les romans de gare.
Salut & sororité,
M.D.