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Billet de blog 23 mai 2017

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Laïcité, islamophobie et "Esprit Charlie" : état des lieux.

Ayant été confronté hier, comme c'est désormais de coutume dans cette belle France xénophobe du XXIème siècle, à une fulgurance islamophobe sûre de son fait, il me paraît urgent de revenir sur le concept de laïcité -et sur "l'esprit Charlie" qui lui est aujourd'hui bien souvent associé, recours systématique au "Point Charlie Hebdo" (le nouveau Point Godwin) à l'appui. Sujet polémique, donc.

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Comme d’habitude, la « laïcité », un concept désormais à mettre entre guillemets tant il a été dévoyé, a été largement abordée lors des débats de cette présidentielle. Et comme d’habitude, bien souvent, la bêtise l’a disputé à l’infâme, sur fond d’islamophobie assumée et de recours systématique au désormais fameux « point Charlie Hebdo », qui consiste à justifier n’importe quelle connerie raciste indéfendable sous couvert d’apologie de la liberté d’expression et d’un chimérique « esprit du 11 janvier » devenu malheureusement (même si c’était prévisible) le cache-sexe favori des xénophobes forcenés à la Pascal Bruckner. Or donc : dans le domaine de la « laïcité », où en est-on, dans la France de l’an 0 après Macron ? Réponse : au fond du trou, et ça n’est pas près de s’arranger. A l’heure d’un FN à l’apogée et de la systématisation des propos islamophobes et arabophobes (si tant est que les gens fassent la différence), dans la rue comme dans les médias (et bien entendu, au sein du monde politique), des attentats immondes créateurs de tragiques dissensions civiles (encore un autre, ce matin, en Angleterre...) de la « crise des migrants » et du surmoi fasciste qu’elle soulève au sein de nos sociétés sociales-libérales, bref, d’un racisme encore mieux banalisé qu’une bagnole de flics pendant la Nuit Debout, voici un petit état des lieux.   

La laïcité à la Charlie ? Non merci

Le 8 janvier, sur un plateau de France 5, le peu sympathique Richard Malka s’exclame : « ça fait des années qu’on souffre, à Charlie Hebdo, vous savez, de la petite lâcheté du ‘mais’. La liberté d’expression et de caricature, c’est bien mais, mais il ‘faut pas me provoquer, il ne faut pas parler de ça, mettre de l’huile sur le feu, mais vous allez trop loin. La laïcité c’est bien, mais attention, ce sont, c’est vous les intégristes de la laïcité ». Et de conclure : « C’est pas nous les intégristes ». Vraiment ? Le 30 mars 2016 le tout aussi peu sympathique Riss, dans un édito improbable de connerie satisfaite et haineuse mettant en scène un boulanger bien-de-chez-nous remplacé par un autre, Arabe, chez qui on ne vend plus de sandwichs au jambon (une scène de la vie quotidienne sur Pluton, je suppose), écrit quant à lui : «Depuis la boulangerie qui vous interdit de manger ce que vous aimiez jusqu'à cette femme qui vous interdit de lui dire que vous la préfériez sans voile, on se sent coupable d'avoir ces pensées. Dès cet instant, le terrorisme commence son travail de sape. La voie est alors tracée pour ce qui arrivera ensuite.» Donc : le silence coupable entretenu devant le grand remplacement islamo-gauchiste est ce qui fait le lit du fondamentalisme musulman actuellement occupé à saper les bases de notre société -et du jambon-beurre, victime expiatoire.

Que cette saillie (je précise que tout le papier est du même tonneau, voire pire, associant allégremment Tarik Ramadan, un boulanger Arabe, une femme voilée, bref tous les musulmans, au terrorisme) soit essentialiste et raciste, c’est indéniable. Qu’elle vienne d’un homme ayant souffert dans sa chair de l’extrémisme religieux ne change rien à l’affaire, j’en suis désolé –une connerie raciste est une connerie raciste, point à la ligne, on peut, et on doit, bien entendu, la comprendre, voire l’excuser, mais il est important de la reconnaitre pour ce qu’elle est. Mais le moins que l’on puisse dire est que cette honteuse logorrhée de fin de soirée au bar PMU d’Hénin-Beaumont n’a guère suscité (quelques encarts ici ou là, et un article outré d’Acrimed mis à part) la vague d’indignation à laquelle on aurait pu s’attendre. Et ce, pour des raisons très simples. Cela fait bien longtemps, depuis Philippe Val en fait, que l’islamophobie notoire de Charlie (pour ceux qui en douteraient encore, je renvoie aux excellents papiers de deux anciens de l’hebdomadaire, Olivier Cyran : Pas raciste, Charlie Hebdo ? Si vous le dites, publié par Article 11 ; et Mona Chollet : L’Obscurantisme beauf, publié sur Périphérie) est passée sous silence et/ou accueillie par beaucoup avec une bienveillance bonhomme. Les attentats (ignobles et injustifiables, est-il utile de le préciser) n’ont rien arrangé à l’affaire. Pire : même après que fut passé un temps de crispation, somme toute logique, caractérisé par un assentiment quasi-obligatoire à la Sainte-Parole laïque de Charlie, plus de deux ans après, on ne peut pas dire que la pression soit retombée. « L’esprit Charlie », cette vaste arnaque nationale qui a vu les élites gouvernementales et intellectuelles instrumentaliser sans scrupule une émotion collective sincère afin d’en faire une fabrique du consentement à rythme industriel, fait toujours référence. Encore et toujours, les dessinateurs actuels de Charlie, sachant que les plus modérés ont claqué la porte suite au conflit qui a eu lieu au sein de la rédaction à propos de la répartition des sommes folles engrangées par les évènements, sont tenus pour les héros de notre modèle républicain de laïcité et de liberté d’expression. Alors que ce sont ceux-là même qui, en roue libre, se permettent tous les excès dans un contexte de vive hostilité –savamment entretenue par les incendiaires du « on peut plus rien dire »- de la société civile vis-à-vis d’un islam devenu aujourd’hui, plus que jamais, un bouc émissaire idéal.  

Quand une nation laisse à une poignée de xénophobes (terme plus approprié ici que le terme « raciste ») le soin d’incarner, à eux seuls, le concept de laïcité, dont la définition duquel ils deviennent en quelque sorte les garants, distribuant satisfécits et bons points au grès de leur humeur, ça, c’est laïque, ça, c’est la France Républicaine, ça, ça ne l’est pas, bref, en gros, ça (Caroline Fourest), c’est un défenseur des nos valeurs sacrées, et ça (Emmanuel Todd) c’est un odieux islamo-gauchiste, il y a un problème, que bon nombre de nos intellectuels seraient bien inspirés de commencer à considérer un peu sérieusement. Faute de quoi, tout ceci finira par réellement nous sauter à la gueule.  

Car la laïcité à la Charlie, qu’est-ce donc ? Tout simplement : l’impossibilité du dialogue. Malka, le lendemain des attentats, l’a bien dit : il ne veut plus entendre de « mais ». Plus de « Charlie, d’accord, mais ». Plus de « la laicité, d’accord, mais ». Déclaration hallucinante, que la seule douleur ne suffit pas à expliquer. Car ce refus du « mais », soit l’une des locutions les plus fondamentales du débat démocratique, porte en lui tous les germes d'une radicalisation tout azimut, en ce qu’il tient pour évident a priori que certains débats ne valent même pas la peine d’être tenus ; l’idée de cette forme bien particulière de laïcité, qu’on est en droit de juger totalitaire, serait donc la suivante : « soit avec moi, soit contre moi ». Soit Charlie, soit non-Charlie –donc : hors du spectre démocratique compris entre Bat ye’or et Bernard-Henri Levy. Une position pour le moins maladroite, alors même que jamais le principe de laïcité ne s’est fait plus excluant, et qui est susceptible –c’est d’ailleurs ce qui arrive- de jeter certains croyants peu désireux de trancher aussi facilement entre leur Foi et la laïcité dans les bras du communautarisme, quel qu’il soit. Et qui pourrait leur en vouloir ? Personnellement, mes opinions anarchistes, par exemple, valent plus pour moi que les lois de cette république très imparfaite ; si l’on me demande de choisir, ce sera vite vu. Pour un croyant, de même, la foi, donc la conscience, est quelque chose d’intime, de structurant : demander de prendre parti entre ça, et une laïcité perçue à juste titre comme inique et oppressante, c’est se vouer sans trop de chance de se tromper à toutes les désillusions.

Ma laïcité, ainsi, ce n’est pas celle d’une bande de mâles dominants ravis de se gondoler en griffonnant des Petits Mickeys offensants –et, surtout, bien souvent, pas drôles- injuriant une culture minoritaire. Ce n’est pas celle du refus du dialogue avec toutes les religions, et en premier lieu avec l’Islam, au prétexte de la mise au rencard de ces vieilleries « moyenâgeuses » hors de l’espace public. En tant qu’athée respectueux et spirituellement curieux, les blagues sur les religions peuvent me faire rire, jusqu’à un certain degré, mais le muslim-bashing et le fait de tenir tous les croyants pour des crétins néanderthaliens trop demeurés pour avoir perçu la sainte lumière de l’athéisme, très peu pour moi. 

Une France plus raciste que jamais

D’autant que c’est cette vision autiste de la laïcité, et non pas les errements collaborationnistes des prétendus islamo-gauchistes, qui fait le lit d’une xénophobie actuellement occupée à faire des ravages au sein d’un corps social éreinté par la mise à sac néolibérale, et où beaucoup, au bord de l’explosion, ne demandent qu’une chose : un bouc émissaire bien dodu, bien tendre, bien bronzé, et de préférence tourné vers la Mecque.

Comme aucun principe démocratique bien pensé, la laïcité ne peut se considérer hors-contexte. Or, le contexte c’est celui-là : une France toute prête à sombrer dans les affres les plus gerbants du populisme xénophobe. Le racisme d’Etat, on l’a noté lors d’une piteuse tentative de constitutionnaliser la déchéance de nationalité, où lors de récentes péripéties matraquières et bamboulesques mettant en scène le fleuron de notre glorieuse police nationale, a atteint un niveau historique. L'affaire du reportage bidonné de France 2 sur le bar de Sevran, et les aventures de Nanard de la Villardière en banlieue, ont montré à quel point le système médiatique, de Marianne à BFMTV, était touché. Symptôme le plus révoltant de cette régression : la dite « crise des migrants », qui a vu et voit encore des milliers de pauvres gens simplement soucieux de trouver un petit bout d’espace où élever leur famille, mourir à nos portes dans l’indifférence générale. Slavoj Zizek, toujours stimulant, a raison : ces migrants sont le dramatique révélateur des échecs de nos sociétés. Et, comme il l’a affirmé lors d’une conférence jubilatoire que Mediapart, grâce à Ludovic Lamant, a eu la bonne idée de mettre en ligne, ce triste état de fait est riche de douloureuses remises en question, à l’échelle du continent :  « Les élites multiculturelles forment en fait les franges les plus isolées de la société aujourd’hui. » « Nous défendons les valeurs européennes, OK. Mais soyons précis. Encore faut-il les nommer et les définir, si l’on veut se battre pour elles. Le problème, c’est que je ne vois pas un seul ensemble homogène de valeurs européennes, entre les conservateurs opposés à l’accueil des réfugiés, les technocrates bruxellois et ceux qui défendent un peu plus de justice sociale. Si l’Europe se refuse à faire un pas dans cette direction, vers cet État providence d’autrefois, à quoi bon continuer à se battre pour l’héritage européen ? » Mais je m’éloigne sans doute de mon sujet –quoique.

De là, sur fond de paranoïa anti-migrants et d’islamophobie généralisée, il est normal que le Front National, parti xénophobe, fasse son beurre et vienne grignoter la moelle d’un électorat déjà bien préparé par des décennies de Zemmour, Fourest, Bruckner, Taguieff, Badinter, Finkielkraut –et de Charlie. Une bande de branques réactionnaires se réclamant tous, la main sur le cœur et le cœur au drapeau, de la laïcité, invraisemblable paravent aux idées rassies défendues par cet amas de croûtons vieille-France qui ont, quant à eux, et contrairement à leur adversaires, toute liberté de répandre leurs incontinences sur tous les plateaux. Mais qu’ils prennent garde ; comme l’a écrit le poète grec Alcée de Mytilène : « Si tu souhaites dire ce que tu as envie de dire, apprête-toi à entendre ce que tu ne veux pas entendre… »    

Pour une vraie laïcité démocratique: "Sors de ce corps, Manuel Valls !"

Une des plus grandes escroqueries intellectuelles du débat sur la laïcité, écrit le lumineux Alain Gresh (dans un article de blog intitulé Oui à Briand et Jaurès, non à Guéant et Valls), est la manière dont certains prétendent renouer avec l’histoire de la République, alors qu’ils l’ignorent ou la trahissent. La loi de séparation des Eglises et de l’Etat votée en 1905 (et qui ne contient pas le mot laïcité) a été adoptée dans un contexte qui n’avait rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Le débat opposait une Eglise catholique dominante, antidémocratique et antirépublicaine, à la République. Pourtant, même dans ce contexte, les principaux tenants de la laïcité furent attentifs à ne pas provoquer de guerre civile, à ne pas dresser une France contre l’autre, à ne pas confondre la séparation avec la destruction de l’Eglise (ce que voulaient certains). Il est intéressant de noter que les socialistes de l’époque furent partisans d’un compromis, contre les positions laïcardes d’une partie des radicaux qui voyaient dans cette lutte contre l’Eglise le moyen d’occulter, déjà, la question sociale, de la reléguer au second plan au nom de la lutte contre les curés »

Tout est dit. Le concept de laïcité, aujourd’hui, a perdu tout son sens à force d’instrumentalisations diverses et variées. Le projet républicain laïque est pourtant sensé être quelque chose de simple : faire en sorte que, de manière générale et sauf circonstances exceptionnelles, l’Etat de ne se mêle pas de trop près (au sens qu'il n'en valorise aucune au détriment d'une autre) de la chose religieuse, laissée à l’appréciation des croyants et des structures au sein desquelles ils sont organisés ; d’autre part, ce même Etat s’engage à tout faire pour que la liberté de culte, de foi, de croyance de ces citoyens soit respectée. Point à la ligne. Alors effectivement, cette laïcité-là autorise les caricature du Prophète si vraiment on y tient, mais elle autorise également n’importe qui à dire aux dessinateurs de Charlie : vous allez trop loin, taper de façon systématique sur une religion, ça dépasse les bornes, sans que ce recadrage soit hué et tenu pour une infâmante remise en question du droit inaliénable de chier sur les faibles. Cette laïcité-là laisse tout un chacun le droit de s’habiller comme il l’entend, dans la rue comme sur la plage ou à l’université, que cela soit en kilt, en tenue de plongée, en burkini, en turban Sikh, en costard-cravate, en Estrosi ou en Casimir le gentil dinosaure. Cette laïcité donne la parole publique à tous le monde, athées de toutes les couleurs, Juifs, Musulmans, Boudhistes, j’en passe, et pas aux seuls Chrétiens catholiques blancs, surreprésentés dans les médias et à l’hémicycle. Car cette laïcité-là serait inclusive et ouverte, pas excluante et stigmatisante. Et elle donnerait un peu d'air à une population arabe et/ou musulmane paisible, et aujourd'hui très logiquement outrée et fatiguée par l'état d'esprit ambiant, qui se prête à tout sauf à l'apaisement -sauf à celui proposé par le FN, et qui fleure bon le coup de poing américain, la batte de base-ball et le saut dans la Seine.   

Pour conclure, je ne résiste pas à l’idée de citer un poème du grand poète Grec Constantin Cavafy, En attendant les Barbares :

 Qu’attendons-nous, rassemblés sur l’agora?
« On dit que les Barbares seront là aujourd’hui ».

Pourquoi cette léthargie, au Sénat?
Pourquoi les sénateurs restent-ils sans légiférer?

« Parce que les Barbares seront là aujourd’hui,
Alors, à quoi bon faire des lois à présent?
Ce sont les Barbares qui, bientôt, les feront eux-mêmes ».

Pourquoi notre empereur s’est-il levé si tôt?
Pourquoi se tient-il devant la plus grande porte de la ville,
solennel, assis sur son trône, coiffé de sa couronne?

« Parce que les Barbares seront là aujourd’hui
et que notre empereur attend d’accueillir
leur chef. Il a même préparé un parchemin
à lui remettre, où sont conférés
nombreux titres et nombreuses dignités ».

Pourquoi nos deux consuls et nos préteurs sont-ils
sortis aujourd’hui, vêtus de leurs toges rouges et brodées?
Pourquoi ces bracelets sertis d’améthystes,
ces bagues où étincellent des émeraudes polies?
Pourquoi aujourd’hui ces cannes précieuses
finement ciselées d’or et d’argent?

« Parce que les Barbares seront là aujourd’hui
et que pareilles choses éblouissent les Barbares ».

Pourquoi nos habiles rhéteurs ne viennent-ils pas à l’ordinaire prononcer leurs discours et dire leurs mots?

« Parce que les Barbares seront là aujourd’hui
et que l’éloquence et les harangues les ennuient ».

Pourquoi ce trouble, cette subite
inquiétude? – Comme les visages sont graves!
Pourquoi places et rues si vite désertées?
Pourquoi chacun repart-il chez lui le visage soucieux?

« Parce que la nuit est tombée et que les Barbares ne sont pas venus
et certains qui arrivent des frontières
disent qu’il n’y a plus de Barbares ».

Mais alors, qu’allons-nous devenir, sans les Barbares?
Ces gens-là, c’était une solution, en quelque sorte.

Comprenne qui pourra, et qu’il comprenne ce qu’il voudra.

Salut & fraternité,

M.D.

P.S. : à ceux qui m'accuseraient de me voiler la face (jeu de mot) devant les problèmes posés par l'islam en France et dans le monde, je leur répondrai trois choses : a. Merde ; b. Les soucis créés par l'Islam en France ne sont rien par rapport aux problèmes posés par le capitalisme néolibéral inégalitaire, et ils en sont d'ailleurs souvent la corollaire, et c'est à mes yeux cette grille-là qu'il faut valoriser, plutôt que "d'ethniciser" les conflits  ; c. Il ne me semble pas bien difficile d'aborder ces problèmes sans sombrer dans la xénophobie -au contraire, une analyse par le prisme politique et social tend souvent à désamorcer ce genre de choses. Pour ma part, par exemple, je suis capable d'aborder le thème des prêtres pédophiles sans considérer que l'ensemble de la chrétienté est à vomir. 

P.S.P.S. : pour les curieux au coeur bien accroché, un exemple écoeurant de ce que peux donner "l'Esprit Charlie" dans ses manifestations médiatiques, sous la plume du toujours excellent Samuel Gontier : http://television.telerama.fr/television/le-conseil-de-thierry-ardisson-mefiez-vous-de-l-islamo-gauchiste-qui-sommeille-en-vous,155424.php

P.S.P.S.P.S. : modification le 24/05 : ajout entre parenthèses d'une précision sur le papier (réellement consternant) de Riss, décortiqué ici : http://www.acrimed.org/Iceberg-voile-et-jambon-a-propos-d-un-editorial

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