
C'est en 2011 que commence le combat de Marine Martin – un combat qui permettra de faire la lumière sur les dangers de la Dépakine, cet antiépileptique prescrit pendant plus de 50 ans à des personnes enceintes sans qu'elles ne soient informées des conséquences désastreuses sur les bébés exposés in utero.
Ces effets sont pourtant bien connus et documentés. C'est en se rendant sur le site du CRAT – le Centre de Référence des Agents Tératogènes – que la lanceuse d'alerte réalise qu'elle a été mal informée : alors que la Dépakine est bel et bien classée parmi les substances les plus nocives pour les foetus, ces dangers ne sont pas mentionnés sur la notice ni n'ont été évoqués, en rendez-vous, par les médecins généralistes ou gynécologues qui la suivent malgré les questionnements de la patiente.
Elle a enfin une réponse aux questions qu'elle se pose depuis près de 10 ans sur les troubles neurodéveloppementaux et les malformations de ses enfants : la Dépakine en est à l'origine.
Cette découverte marquera le début de son combat pour informer les autres femmes et obtenir réparation pour les victimes. Elle publie un livre. Elle crée une association qui, entre autres actions, fera réécrire la notice, apposer un pictogramme d'avertissement « Grossesse » et changer les conditions de prescription. Elle parle à la presse, sensibilise via les médias.
Elle se tourne également vers la justice, avec d'autres familles, pour faire condamner le laboratoire pour défaut d'information et indemniser les victimes.
La voix de la lanceuse d'alerte a permis, et permet encore aujourd'hui, aux autres personnes sous Dépakine d'anticiper les risques pour leur grossesse et d'éviter à leur enfant un handicap potentiellement lourd.
Aidez-nous à faire entendre la voix de lanceurs et lanceuses d'alerte comme Marine Martin : https://mlalerte.org/dons