
En novembre 2021, Le Monde révélait une politique volontaire de minimisation voire de dissimulation d'incidents au sein de la centrale nucléaire du Tricastin : inondations, surchauffes... pour éviter le déclassement de la centrale à l'approche de la "visite des 40 ans" – une visite cruciale puisqu'une partie des équipements a été conçue, à l’origine, selon une hypothèse de quarante ans de fonctionnement.
À l'appui : le témoignage d'un cadre d'EDF, ancien membre de la direction de la centrale drômoise, où il a exercé pendant plus de deux ans. Constatant que ses signalements étaient restés sans effet, il dépose, en 2021, une plainte suite à laquelle une enquête a été ouverte.
Il met en cause la transparence de l'exploitant vis-à-vis de l'ASN – l'Autorité de Sûreté Nucléaire – chargée d'inspecter les centrales : « Si l’exploitant n’indique pas à l’ASN les événements tels qu’ils se sont déroulés, il est difficile pour l’Autorité de sûreté nucléaire d’en avoir connaissance » expliquait le lanceur d'alerte à France Culture. Il explique aussi la pression mise sur l'inspecteur pour « le pousser à bout et le dégager ».
Des failles inquiétantes quand on sait que plus de 50% des réacteurs nucléaires français sont amenés à connaître leur 4è visite décennale d'ici 2026.
La sûreté nucléaire doit être un enjeu sur lequel on ne peut pas transiger.
Pour faire entendre la voix des lanceurs d'alerte, nous avons besoin de votre aide : https://mlalerte.org/don2022