Tout dans le scénario est bancal, incohérent. Cela part dans tous les sens : pseudo-policier, psychologie de bazar, vague histoire intime convenue, pseudo-humour…) Tout y est si mal ficelé, inabouti, sans aucune autre ligne que de ridiculiser la psychanalyse à travers cette héroïne psychorigide perdue. Et avec quels gros sabots !
Car cela démarre fort : le début est une accusation en règle, en miroir avec les graves attaques actuelles menées par les droites et les extrême-droites contre toute pratique analytique assimilée à du charlatanisme inefficace.
Cette psychanalyste jouée par Jodie Foster n'en est pas une - et le fait qu'elle ne décline pas son titre, mais celui de psychiatre, lors d’une ubuesque séquence dans un commissariat en dit long sur l’écriture d’un scénario qui donne dans les pires clichés : non, un psychanalyste n'enregistre pas ses patients, il les écoute ; non, un psychanalyste ne consulte pas son superviseur sur un bout de canapé entre deux verres à cocktail ; non un psychanalyste ne se met pas à consulter une hypnothérapeute improbable. Et que dire, à ce moment-là du film, du délire plus que douteux de scènes d'hypnose...
Tout ceci est d'autant plus sinistre que cela se voudrait de surcroit comique. Alors, malgré le jeu de Jodie Foster et l’excellent Daniel Auteuil, un seul conseil : A fuir.