Vittorio Sgarbi, le nouveau secrétaire à la Culture du gouvernement néo-fasciste de Giogia Meloni, a fait une déclaration publique xénophobe particulièrement lourde : « Nous avons un superintendant étranger à la Scala de Milan. Il est temps qu'il soit italien.»
L'intéressé, le français Dominique Meyer, occupe ce poste de surintendant de Scala depuis deux ans, après avoir dirigé, de façon particulièrement brillante, le Théâtre des Champs Elysées, l'Opéra de Lausanne et le Staatsoper de Vienne.
Dans un communiqué, il a fait cette réponse :
« En entendant pour la première fois ce mot dur, « étranger », qui m'a peiné. J'ai toujours été accueilli ici depuis 35 ans. Je suis président de plusieurs jurys et j'ai toujours été accueilli à bras ouverts. Cela me fait mal d'être maintenant considéré comme un mauvais étranger qui ne sait pas faire son travail. Cela fait 32 saisons que je dirige l'Opéra de Paris, l'Opéra Vienne et maintenant la Scala. J'ai du respect pour cette personne que je ne connais pas mais qui, je crois, ne connaît pas mon travail. Dommage. »
Qu'ajouter à cela ?
Que la biographie de ce sieur Sgarbi est particulièrmeent éloquente, entre ses liens avec la mafia, son arrivisme extrême-droitier et son absence totale de scrupules afin d'amasser une collection personnelle de tableaux faisant de lui un des plus riches collectionneurs d'oeuvres d'art en Italie.*
Que l'extrême droite, partout, distille le pire des venins : la haine de l'autre.
Et l'Autre est toujours notre étranger.
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Vittorio_Sgarbi

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