Marc Dumont MD (avatar)

Marc Dumont MD

Historien de la musique - Producteur à Radio France (1985-2014) - Conférencier, auteur et dramaturge.

Abonné·e de Mediapart

112 Billets

0 Édition

Billet de blog 11 avril 2022

Marc Dumont MD (avatar)

Marc Dumont MD

Historien de la musique - Producteur à Radio France (1985-2014) - Conférencier, auteur et dramaturge.

Abonné·e de Mediapart

A chaud

Les résultats du 10 avril ne sont aucunement surprenants. Ils sont l’exact reflet de la vie politique telle que nous la vivons depuis des années. Ils expriment ces grands mouvements de fond qui reclassent tout sous nos yeux.

Marc Dumont MD (avatar)

Marc Dumont MD

Historien de la musique - Producteur à Radio France (1985-2014) - Conférencier, auteur et dramaturge.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A CHAUD

Hier, dès 18h, la Belgique douchait tous les espoirs en affichant le trio à 24-24-19%. C’était d’autant plus brutal que les résultats d’Outre Mer, parvenus à 16h, étaient stupéfiants par le raz de marée Mélenchon : plus de 50% en Guyanne, Guadeloupe et Martinique. Feu de paille trompeur. En métropole, le sort se jouait totalement différemment. Ainsi le duo infernal a frappé. Fort. La République vacille. Au second tour, pas une voix pour les fachos !

Illustration 1

Le pur reflet d’une réalité

Mais si nous en sommes là, il faut bien reprendre le fil des causes. Les médias n’y sont pas pour rien, qui a longueur d’antenne n’ont cessé de dresser le couvert aux extrêmes droites. Editorialistes et politiques de tout poil ont fait de même. Et cinq années de macronisme supposé, en 2017, « faire barrage » disaient-ils, n’ont été que le cadre d’un tapis rouge déployé au terrain fangeux des extrêmes droites. Ce climat est délétère et a une énorme responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui. De même que les politiques de Macron conduites depuis ces cinq années sont absolument désastreuses, en tous points.  

 Les résultats du 10 avril ne sont aucunement surprenants. Ils sont l’exact reflet de la vie politique telle que nous la vivons depuis des années. Ils expriment ces grands mouvements de fond qui reclassent tout sous nos yeux. Aucune surprise donc, si l’on a fait une analyse politique comme celle des Insoumis. Elle se révèle d’une acuité efficiente. Les cartes ne sont pas rebattues. Elles se sont dévoilées.

Voilà deux années que j’agissais en fonction de cette analyse qui s’avère donc plus que juste à regarder le paysage que nous avons sous nos yeux. J’ai toujours pensé que seules trois forces structuraient désormais le pays : extrême droite, extrême libéralisme et position alternative de République sociale, écologique et humaniste. Ce qui, contrairement à toute propagande venue de tous bords, ne fait en rien des Insoumis je ne sais quelle « extrême gauche ». Toute mon action militante est allée dans ce sens, persuadé que j’étais, même aux moments les plus compliqués, qu’à la fin, comme le dit François Ruffin, « c’est nous qu’on va gagner ». Du moins, que c’est cette analyse qui pointe juste, obligeant à déporter le regard habituel, proposant un autre point de vue que celui des médias, des politiques autres qu’Insoumis et des commentateurs à courte vue et petit cerveau. Reprenons. 

La première remarque qui s’impose concerne la terrible perversité de ce système électoral, mettant les français face à un choix tragique - au vrai sens du terme : on en connait l’aboutissement puisque seules deux cartes démagogiques sont désormais sur la table. Soit la violence sociale autoritaire de Macron sous des mots lénifiants et creux, soit la violence raciale et sociale autoritaire de Le Pen, sous des mots « dédiabolisés » mais dangereux. Cela montre la crise politique immense qui continue à ouvrir un abîme sous nos pas. Une VIè République est plus que jamais d’actualité, avec cependant une échéance qui est renvoyée, depuis hier soir, au delà des calendes grecques. L’abstention sera immense aux législatives car l’Assemblée est renvoyée à un pur rôle de godillot par Macron, Le Pen n’ayant pas plus de respect pour la représentation Nationale, bien au contraire. Donc la Vè République, très malade, est bien là, debout comme un carcan qui nous étouffe, Le Pen ne souhaitant d’ailleurs que serrer davantage le garrot. 

Illustration 2
Résultats définitifs


Le score des extrêmes droite est d’une implacable logique. Bolloré a gagné. Car il est très clair que l’analyse des milieux dirigeants est la même que celle des Insoumis : ils avaient anticipé le vote massif pour le programme de Mélenchon et donc, bien en amont, choisi l’attaque frontale, personnifiée par la candidature de Zemmour. Mettre le loup bavant de haine au milieu du salon, via Cnews et autres complaisances médiatiques et politiques innombrables, avait de facto pour effet de rendre Le Pen quasi fréquentable, amenant à oublier ses copains fachos, son programme raciste et anti-social, ses valses avec d’anciens SS. Et hop, le tour est joué. Qu’importe que Zemmour ne fasse « que » 7%. Son rôle historique a fonctionné à fond et voilà la châtelaine de Montretout faisant la chattemite. Oubliée la louve qui vomit les étrangers, les syndicats, les fonctionnaires, la gauche, les valeurs fondamentales de la République - au profit de la dame aux chats, femme d’un Etat dans tous ses états. Il est tout aussi implacable de constater que le feu de paille Zemmour s’est reporté sur Le Pen pour ne surtout pas risquer de voir Mélenchon éliminer leurs idées rances. Il s’en est fallu de 421.421 voix.

Le score de Macron est tout aussi logique. Avec son programme très libéral et anti-services publics, il fédère la droite et aspire les électeur LR, déboussolés par leur vieux parti écartelé et incapable de choisir entre Le Pen (Pécresse lancée dans d’incroyables surenchères identitaires, Ciotti proclamant en amont qu’en cas de duel avec Macron, il voterait Zemmour, etc…) et Macron (avec un programme économique et « social » photocopié de l’un sur l’autre). Rien d’étonnant à la faillite de la candidature Pécresse. Quant aux anciens ténors du PS ralliés à Macron, il n’ont fait qu’acter leur totale dérive droitière depuis le quinquennat Hollande.  

Illustration 3

Ces deux résultats sont, ne l’oublions pas, ceux d’une France vieille, celle qui apporte des flots de voix aux droites. Celle de gens qui ont largement profité de la retraite à 60 ans et qui votent pour la porter à 65 ou 67. Celle qui a peur d’immigrés qu’elle ne voit quasiment jamais. Celles de l’ordre et du conservatisme rance, ignorant le changement et l’urgence climatique, préférant s’en prendre aux plus démunis qu’eux plutôt qu’aux super-riches. Que ce soit chez les jeunes et les ouvriers que l’on trouve les plus forts taux d’abstention est un indicateur de cette fracture générationnelle bien réelle. 

Illustration 4
Vote selon les classes d'âge

L’évènement du scrutin

Reste le score remarquable de l’Union Populaire. Ici, vous ne lirez rien de psychologique du genre « Mélenchon est trop ceci, pas assez cela ». Cela n’a aucun intérêt. Lui-même ne cessait de le dire : « que vous m’aimiez ou pas n’est pas le sujet. Lisez le programme ! » Tout en annonçant qu’une fois élu, une fois les travaux de l’Assemblée Constituante pour une 6è République terminés, il rentrerait chez lui, à la fin de ce régime présidentiel mortifère. Car c’est sur un programme et une perspective que se cristallise et se fait le vote ; le reste est mauvaise littérature et débats sans intérêt, quoi qu’en disent les uns et les autres. Les moteurs d’un vote sont ailleurs. 

Il faut d’abord constater que les commentaires sont bien silencieux sur l’immense faillite des sondages qui donnaient Mélenchon à 4 ou 5 points de moins que ces 22% recueillis ! (Et Le Pen a un ou deux points de plus) Cette formidable « remontada » n’en est une que pour celles et ceux qui avaient le nez dans les horoscopes qui minoraient ce score depuis des semaines entières. Ils se sont lourdement trompés - ou plutôt : ils nous ont lourdement trompés - avec cet énorme écart entre les dernières annonces (17-18%) et la réalité. 

L’évènement de cette élection est bien là. Car le duel final, lui, était annoncé depuis cinq années sur l’air « enfoncez-vous bien ça dans le crâne »

Illustration 5
Article du Monde, ce lundi

Or cet évènement était sensible sur le terrain du militantisme. Jamais je n’avais senti un tel élan, un tel accueil. 1981 ? Oui, mais pour le PS, pas pour le PC d’alors. Jamais une campagne électorale n’avait été aussi porteuse pour les idées dans lesquelles je me reconnais. Pas celles d’une sociale-démocratie qui nous a conduit à l’abîme depuis 1981, pas celle d’un PC moribond depuis des lustres, mais celles de l’Union Populaire. Oui, en croisant, rencontrant ou discutant avec des centaines de personnes, je sentais, nous sentions quelque chose de très fort se lever. Ce fut une belle, une très belle campagne. Exaltante, contrairement aux pisse-froids qui se répandent en commentaires sur une « campagne ratée, sans enjeux, médiocre ». La campagne de proximité était bien différente des radars médiatiques, au point qu’à Sèvres, ville très à droite où je militais, où Mélenchon faisait 14,5% en 2017, au vu de l’accueil ouvert, chaleureux, complice rencontré ces dernières semaines, je pensais qu’il dépasserait les 20%. Il fait 20,6%. 

Nous assistons donc à une nouveauté politique, la constitution d’un bloc de gauche, solide, clair, une « force immense construite de nos mains, tant de fois sous le mépris et les insultes », comme l’a exprimé hier le candidat arrivé troisième. Avec un résultat jamais connu au premier tour, ce qu’il faut enfin souligner. Si aux Présidentielles de 1981 Georges Marchais dépassait seulement les 15%, en 2017 Mélenchon était à 19,5%. Seul Jacques Duclos faisait 21,3% en 1969. Quelle claque pour le PC que de voir les Insoumis faire mieux et, hier, dix fois plus que leur propre candidat ramené dans les limbes d’où il essayait de sortir ! Sans l’alliance avec les Insoumis, les communistes ne sont plus que la trace d’un parti mourant car suicidaire.

Dans ces trois cas, on le voit, l’analyse d’un prétendu « vote utile » n’a d’autre valeur autre que la superficialité. Car le choix des électeurs de ces trois forces cristallise historiquement les trois tendances politiques lourdes. Le choix fut celui de programmes précis et d’enjeux mesurés à l’aune du souffle de l’Histoire : repousser le fascisme du second tour. L’absence de toute dispersion fait éclater cette évidence. Seuls les Insoumis portaient ce message et cette perspective.

Illustration 6
Le Huffington Post, ce lundi

Les responsabilités de l’échec

Ainsi, 421.421 voix manquent pour chasser l’extrême droite. Rien de surprenant, tant les bassesses des trois petits candidats réduits à la portion plus que congrue ont été incessantes et sciemment démobilisatrices. Certains commentaires se plaignent déjà en revenant sur l’antienne « c’est le manque d’union qui est la cause de l’échec ». C’est faux ! Sans union, c’est le score de 22% qui est atteint. Mais surtout, ce refus de l’union a explosé aux yeux de toutes et tous. Ce n’est pas Mélenchon le responsable. Entendons à quel point il fut la cible des trois petits candidats jusqu’au dernier moment. Aucune union avec de tels acharnés dans l’anti-mélanchonisme n’eut été possible et nous le savions depuis le début au sein des Insoumis. Tel soutien proche de Montebourg, tel proche de Roussel me le disaient l’année dernière « Mélenchon est foutu. On va perdre », se mettant dans des postures politiques intenables - mais ô combien destructrices, on le constate depuis 20 heures hier.

Hidalgo, Jadot, Roussel, tous les trois n’ont cessé d’accuser Mélenchon d’être vindicatif. C’est eux qui se sont révélés d’une incroyable agressivité.  Or, les seules fois où Mélenchon fut vindicatif, durant nos seize mois de campagne, étaient face à Zemmour, à deux reprises (car oui, on combat la bête immonde sur son terrain, face à face) et face à un policier du syndicat Alliance d’extrême droite, à qui il rappelait qu’il doit obéissance au pouvoir politique républicain. Un rappel de la manifestation qu’Alliance appela en mai 2021, où la Justice fut directement mise en cause par des participants attaquant directement l’autorité de l’Etat. « Elle doit rendre des comptes. Tant qu’il n’y aura pas de justice, il n’y aura pas de paix… » déclarait alors l’un des dirigeants syndical, s’arrogeant le droit de mettre en cause l’un des fondements de notre République. Alors que Jadot, Hidalgo et Roussel avaient participé, aux côté de Zemmour et Pécresse, à cette manifestation factieuse devant l’Assemblée Nationale !

Jadot, fidèle à ses déclarations depuis des années, éructant en 2017 contre Mélenchon comme il le fit en 2022, n’a pas été brillant en ce domaine. Mais la logique de son échec lamentable tient à l’incohérence politique d’EELV et ce depuis l’origine. Elle s’étalait hier soir en direct. En guise de remerciements à ses électeurs, Jadot donnait l’adresse du site internet pour payer les frais de sa campagne ratée et appelait sans condition à voter Macron. Sur le plateau télé, avant de lâcher qu’elle  voterait Macron, Sandrine Rousseau le corrigeait immédiatement en rappelant ce que furent ces cinq années catastrophiques de macronisme. Cela fait tant d’années que la presque quasi totalité des dirigeants d’EELV passent à droite, depuis l’ineffable Cohn-Bendit (encore convoqué hier pour donner sa toujours brillante analyse libérale pro Macron) jusqu’à de Rugy ou Canfin. Comment faire confiance à de telles girouettes qui courent après les postes ? La messe est dite avec 4,5%.

Illustration 7

Que dire d’Hidalgo, aboyant sans cesse comme un roquet « Tout sauf Mélenchon ! Tout sauf Mélenchon ! » et annonçant bien en amont son ralliement à Macron pour l’après débandade. Car le PS est mort et bien mort. Emporté par le souffle de la déflagration Hollande, une catastrophe qui enfanta Macron et le marasme terrifiant dans lequel nous sommes. Le PS ne se remettra pas de ses 1,7% et Hollande devrait se faire oublier et se taire à jamais, lui qui n’a jamais regardé en face sa responsabilité politique. Jospin avait eu le panache de se retirer de la vie politique le soir du 21 avril 2002.

En 2017, nous disions : « plus jamais PS ». Effectivement. Requiescat. En 2022, c’est désormais « plus jamais PC » Car il faut bien reconnaître que le pire est venu des communistes. Quelques explications s’imposent.

La posture suicidaire du PCF

En 2012 et 2017, nous avions fait campagne commune. Des différents, non négligeables, se sont faits jours. Mais la France Insoumise a tout fait, jusqu’en décembre dernier, pour rallier les communistes en leur proposant des concessions et en disant que les torts (réels) étaient partagés. Rien n’y fit. Ils continuèrent seuls, sans même répondre. Droit dans l’impasse.

Et voilà le résultat : 2,3%. Quand il manque 1,5% pour passer devant Le Pen…  

Illustration 8
Illustration 9

Ces deux Unes de la veille du vote symbolisent cette faillite totale devant l’Histoire. Pendant cette campagne, le journal L’Humanité s’est recentré sur un soutien univoque et incessant à Fabien Roussel. Insupportable choix évacuant l’autre candidat, tout bonnement effacé. Tout prenait, à la lecture, des allures pathétiques. Il y a tant d’exemples de cette « cancel culture » rappelant de très mauvais jours anciens et dogmatiques. 

Or, si vous ne le saviez pas, voilà des années que le journal s’était mis au   service des idées des gauches dans une vraie pluralité, ce qui en faisait sa richesse. Il est redevenu le journal du « Comité Central du PCF » comme on disait du temps de l’URSS. Se faisant, il s’est auto détruit, perdant là une grande partie de son aura et de son électorat. Car je suis loin d’être le seul à résilier mon abonnement et à ne plus vouloir lever un petit doigt en cas de crise financière (qui ne saurait tarder), après avoir si souvent fait des chèques pour renflouer le quotidien en difficulté.

On a aussi pu voir le député André Chassaigne, dont l’action et le travail politiques sont exemplaires à l’Assemblée Nationale, s’afficher dans le journal La Terre en compagnie du Ministre de l’agriculture Julien Denormandie pour un long dialogue républicain. En d’autres moments, bien sûr, mais lors d’une campagne électorale où l’on s’oppose - dit-on - aux macronistes, c’est un peu compliqué à suivre… Surtout lorsque Mélenchon est à ce point ostracisé.

Et la palme de l’absurdité revient à l’ancien Directeur de L’Huma, Patrick Le Hyaric, qui, dans sa lettre hebdomadaire, écrivait ceci vendredi dernier : « Quelques minutes dans l’isoloir pour subvertir le scénario préparé par le système. » Pour conclure : « L'anti-macronisme n’est pas dans le vote d’extrême-droite. Il est à gauche, pour une rupture avec l’ordre social existant. Que les classes populaires subvertissent cette élection et donnent de la force aux idées de progrès, de justice sociale, à la transition démocratique, écologique, féministe, à la fraternité et à la paix. Le bulletin de vote portant le nom de Fabien Roussel pèsera fort en ce sens (…) Ne banalisons jamais le racisme, la xénophobie, le fascisme. Combattons de toutes nos forces. No Pasaran. En vous adressant mes amicales salutations, je vous souhaite la meilleure fin de semaine possible. » Fermer le ban et la lumière.

Ainsi, pendant toute cette campagne électorale, le PC a mis en oeuvre une politique doublement suicidaire. Si elle n’avait été qu’autodestructrice, j’en aurais été dépité pour lui. Mais elle a pris, avant même son officialisation, une odeur macabre sur le thème « de toutes les façons, c’est perdu d’avance. » Cette posture de départ, totalement cauchemardesque car défaitiste avant d’avoir même engagé le combat, fut tout au long de la campagne un long coup de couteau dans le dos de celles et ceux que le PC prétendait défendre.
Pire : leur beau slogan, « Les jours heureux », répété ad nauseam, fut en totale contradiction avec son attitude capitularde. Emprunté au CNR et à la Résistance contre le nazisme, ils l’ont sali en refusant toute résistance efficace contre les extrêmes-droites de 2022. Alors, on a lu et entendu les caciques du PC défendre l’indéfendable sur la partition débile du « ça ne sert à rien d’être au second tour, car c’est perdu d’avance », « ce qui compte, ce sont les législatives »… Quels lamentables refrains, degré moins que zéro de la « réflexion » politique de loosers capitulards, mots déshonorants pour ceux qui les professent et insultants pour les catégories populaires vouées à la défaite. En fait de porteurs de « Jours heureux », en niant le second tour sauf pour appeler à voter Macron depuis des semaines, ils étaient leur fossoyeurs.

D’ailleurs, symboliquement, l’insondable absurdité des communistes, arc- boutés sur un croupion de parti, a son point d’orgue dans la Une de L’Huma du jour : le nom et le résultat historique de Mélenchon sont passés à la trappe !  

Illustration 10

Alors oui, merci à Fabien Roussel et Anne Hidalgo, les candidats des deux partis historiques de gauche. Merci donc pour les services publics en lambeau, les pensions des retraités, ceux qui partiront à 65 ans au lieu de 60, les étudiants, les gilets jaunes, les dix millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, toutes les couches populaires et tout le peuple de gauche… 

Vos noms resteront gravés dans le grand livre de la gauche et du Peuple français. Pas tout à fait dignes de leur Histoire qui fut, à un moment glorieuse. Ce naufrage me donne la rage.

Et maintenant ?

La catastrophe est là, imminente. Quel que soit le résultat du 24 avril, c’est le libéralisme qui triomphera avec son cortège d’attaques et d’injustices. 

A celles et ceux qui se disent naïvement (?) : « l’important, c’est de virer Macron donc on vote Le Pen, puis on dynamite le RN de l’intérieur », un seul conseil : reprenez vos livres d’Histoire. On ne sort du fascisme que par une catastrophe. Point barre. 

IMPENSABLE DE MELER SES VOIX 

AVEC CELLES DU FRONT NATIONAL ET DE ZEMMOUR REUNIS.

PAS UNE VOIX POUR LE PEN. PAS UNE ! 

Pour le reste, en conscience, chacun se définit en fonction de ce qu’il pense et sait le moins pire. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.