Décompositions, recompositions

Trois forces : bloc d’extrême droite, bloc ultra-libéral, bloc d’une gauche de combat. Cette tripartition reste plus que jamais d’actualité. Les tous derniers mouvements tectoniques le rappellent : LR se fracture plus que jamais entre les deux premières forces et le PS entre les deux dernières.

Logique et attendu : avant les Présidentielles, Ciotti n’avait-il pas dit qu’il choisirait Le Pen plutôt que Macron au 2è tour ? Et aujourd’hui : « nous avons besoin d’un accord avec le RN en raison du danger des Insoumis ». Quant à la ligne anti-LFI de Glucksmann et des vieux éléphants du PS qui le portent (de Hollande à Cazeneuve et quelques nombreux autres), elle ne pouvait qu’amener à un refus de l’union - à laquelle pourtant, même Carole Delga vient de se rallier. Reste à savoir de quel côté il penchera avec ses groupies (même si ce n’est guère important). La suite logique serait vers un compromis avec le macronisme regrimé en Philippisme ? Quoi qu’il en soit, il faut le redire avec force : ce qui rapproche Macron et Glucksmann, c’est la course à la guerre en Ukraine. Pour le reste, ce serait un grand écart

La dissolution rebat toutes les cartes politiques. A grande vitesse. Depuis cette nuit, avec le Nouveau Front Populaire, l’alternative est à portée de vote - mais avant, à portée d’action. Rien n’est gagné, loin de là. L’effondrement du macronisme n’est pas seulement visible : il saute aux yeux de toutes et tous. 

Fini, rejet total. Exsangue, exit. Le 30 juin devrait marquer sa faillite. Au fond, nous le disons depuis des années à LFI : à la fin, il ne reste qu’eux et nous. L’extrême droite haineuse, menteuse mais propre sur elle ou le camp du progrès social, démocratique, écologique. Nous y sommes. Dans un contexte particulièrement dangereux, anxiogène : une majorité néo-fasciste est à la porte.

Les médias fascisants se frottent les mains, sans vergogne, ouvertement - logiquement. Les « journalistes » disent leur angoisse en direct face à la signature du Nouveau Front Populaire Regardez la célèbre Ruth Elkrief et ses compères. Non pas sur Cnews, mais sur LCI 

Haro sur LFI, toujours. Souvenons-nous de 1936 : « Plutôt Hitler que le Front Populaire » Nous y sommes. 

Nous avons deux semaines pour argumenter, sans cesse, face au RN qui voudrait placer à Matignon un gendre idéal, un Bardella xénophobe et souriant, qui n’est qu’un leurre pour occulter le vrai programme d’extrême droite, ultra-libérale et anti-écologique. Il faut redire comment leurs mots et leurs actes sont en totale contradiction : Bardella se montre sympa sur les réseaux sociaux, ne voit rien à redire au féminisme tempéré - mais au Parlement européen, refuse de voter  contre lorsqu’il s’agit de condamner la Pologne qui interdit l’IVG. Il faut démonter toutes ces promesses qui ne cachent qu’un désir d’autoritarisme, d’ordre moral (les cathos tradis anti-IVG se frottent les mains) et de supercheries sociales. A commencer par la déclaration de ce matin, piétinant leur promesse de revenir à la retraite à 60 ans.

Un rappel de l’Histoire n’est pas inutile mais vital. L’émission de cette semaine sur France Culture est un excellent viatique, particulièrement celle de ce matin. C’est ici : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/regime-de-vichy-quand-l-extreme-droite-s-occupe-de-la-france-7235370  

Alors, partout, parler, convaincre. Au travail, il y a le feu !