Toujours harmoniste reclusien et rabelaisien au 1 janvier 2025 !
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Le Cézallier, ce territoire essentiellement reclusien redessine la Liberté !
Situé à la frontière du Cantal et du Puy de Dôme, il se raconte en trois épisodes : une Reclusienne type, la Résistance, pour finir par une explosion libertaire pour célébrer ce séjour particulier !
Toujours harmoniste reclusien et rabelaisien au 1 janvier 2025 !
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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Commençons par étudier son authenticité reclusienne
S'il y a bien un endroit en France où les enseignements d'Élisée Reclus se lisent le mieux, c’est bien dans ce petit pays car les histoires de ruisseaux et de montagnes s'inscrivent tout au long de l'immensité paysagère parfois percée de surprenantes délaissées lacustres.
Le lac de Bourdouze
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Cette première étude reclusienne sur le terrain s'accompagnait d'un nouvel épisode des Jours Heureux. En effet en ce mois de septembre 2022, ma basquaise préférée venait de cesser de brader sa force de travail cognitive à l’Éducation Nationale.
Et pour bien appréhender ce changement, elle avait déniché un très joli gîte à 1 200 mètres d’altitude au cœur d'un territoire que j'avais eu la chance de parcourir en compagnie de Peio de Zapeta Xilo et de Kepa, mon internationaliste de fils pour la partie volcanique montagnarde mais aussi avec la gent féminine pour les douces traversées des plateaux polis par le temps et les éléments.
J’avais retrouvé mes quatre vieilles cartes IGN et mes topos guides, celui du fameux GR 30 et mais ceux des Vaches Rouges (Monts du Cézalier) et du Tour du Cézalier avec un seul L !) édités chez Chamina.
Pour résumer ce premier chemin de la sérénité tracé au pied du Sancy, nous avons traversé les pâturages de l'immensité, squattés à la majorité relative par les belles Salers, pénétré la belle et mystérieuse tourbière du bois de Gayme, contourné le petit lac qui porte le même nom avant d'épouser les contours de l'immense panorama qui descend de la montagne du Puy Redon au Puy du Paillaret en passant par l'incontournable Puy de Sancy.
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Jusque là, tout allait bien avant que je commette irréparable. Lorsque nous nous sommes arrêtés à Picherande pour nous sustenter devant un panorama de rêve dont la ligne de fuite épousait les crêtes de tous les volcans cantaliens du Plomb du Cantal jusqu'au Puy Mary en passant par tous les moins connus, mes vieux démons sont revenus.
Et au lieu d’étudier la magnifique table d'orientation en lave émaillée située derrière l'église tout en dégustant un excellent Côte d'Auvergne, j’ai pris mon Smartphone alors que la Petite-Supra-Créolisée de Kepa et d'Iwen n’était même pas en ligne !
Pas terrible pour un reclusien certifiée.
Et je traîne cette misère depuis que le monde de la communication ou de la non communication a évolué à une vitesse vertigineuse dans un sens capitalistique à outrance. Bêtement, je voulais vérifier si le lancement de la publication du livre, Le Marin gascon et la Pelée avait débuté sur Instagram pic et pic et colegram.
Et au lieu d'attendre le soir, je me suis empressé de cliquer comme un grand gosse que j'ai toujours été, et bien sûr, j'ai fait une fausse manip. Instantanément l'éditeur Publishroom Factory m’a indiqué qu’on ne pouvait pas converser en vidéo sur ce réseau.
J'ai alors rangé le Smartphone mais le mal était fait !
Cette première dérive connectée a débuté lors d'une traversée dantesque dans les Hautes-Pyrénées.
Au début de l’invasion des portables, je cherchais du réseau en haute montagne mais je ne trouvais rien depuis trois jours.
Au quatrième jour, nous nous sommes posés à un col à 2 000 mètres d’altitude.
Là, au lieu de contempler du sublime, j'ai contrôlé mon téléphone et j'ai enfin aperçu trois barres s'afficher.
J’ai cru que j’allais pouvoir utiliser mon tout nouveau portable lorsqu'Éric qui avait détecté mon manège qui l'a toujours horripilé m'a dit :
" Tiens, passe-moi ton téléphone s'il te plaît, je dois passer un coup de fil en urgence ", avant d'ajouter, " confisqué, je te le rendrai au refuge ! "
Hélas, cela ne m'a même pas servi de leçon puisque j’ai continué cette nomophobie ou hérésie reclusienne lors des merveilleuses traversées de la Dordogne et du Gers ou comme aujourd’hui dans le Cézallier !
Si j’ai insisté sur ce point, c’est pour bien montrer comment un reclusien forcené peut s’écarter de sa ligne de conduite lorsqu’il développe ses propres contradictions.
Et j'ajoute que ce qui m'a toujours étonné lorsque j'ai basculé sur Facebook comme l'adolescent que j'étais devenu, fut de découvrir que des syndicats oudes associations politiques luttant contre ce système ravageur et ravagé, utilisaient ce réseau pour communiquer.
Alors pour m'amender, j'ai repris mon bon vieil appareil photo pour me concentrer sur le paysage et non pas sur le fictif et l'irréel. Puis après avoir divagué au cœur des somptueux langues paysagères qui descendent du Sancy, nous avons retrouvé notre point de départ à Chareire juste après la bifurcation du GR 30.
Le soir, en écrivant ces lignes sur mon cahier de brouillon, j’ai poursuivi mon introspection pour mieux m'exonérer de cette trahison ; il n’y a pas d’autres mots pour qualifier cet asservissement moderne.
Aurions-nous déjà tout perdu ? Et alors que faire ? comme l'avait déjà dit Vladimir, ce drôle de garçon pour qui j'avais eu de sérieuses sympathies dans ma véritable adolescence ?
Déjà j'ai commencé par poser le stylo car il fallait que j'aille préparer une spécialité adaptée au contexte du pays.
Et lorsque plus tard, j'ai servi la tartiflette que j'avais nappée de Saint-Nectaire et de Cantal jeune, ma chère basquaise m'a alors dit : « C'est vraiment excellent, on peut même dire que tu nous as fait une marciflette !»
Je fus surpris par ce trait d'humour car les basques en sont en majorité dépourvus.
J’ai mis ça sur les bienfaits des quinze premiers jours de découverte de la liberté.
Mais pour répondre à mon interrogation défaitiste, je continue de marcher, de réfléchir et surtout de transmettre une autre idée, sinon le capitalisme rentrera dans sa phase ultime où guerre et fascisme viendront à nouveau conclure ce cycle Kondratieff contrasté.
Dans Révolution, évolution, progrès et régrès chez Élisée Reclus, (décembre 2019), Philippe Pelletier écrit :
" Le projet libertaire reclusien doit donc tout autant se méfier de ceux qui ruinent « l’harmonie secrète établie entre la terre et les peuples qu’elle nourrit » que des » dénigreurs » du progrès, des « discoureurs, des esprits chagrins » ou des « prophètes de malheur », souvent des religieux ou des décadentistes qui annoncent la fin du monde pour mieux exercer leur pouvoir. "
Puis
" On reconnaîtra sans peine dans ce dernier constat la dérive actuelle des catastrophistes et de ceux qui pavent la voie à un « capitalisme vert ». Car loin de s’effondrer, le capitalisme se recompose sans cesse. "
Je laisse le soin à tous les experts de l'inutilité sociale et politique de critiquer ces analyses de l'Anarchie évolutive, pour ma part, je constate que l'esprit oscille entre une normalité ordinaire et une dimension absurde d'un monde parfois fracassé par ces Ubu-rois ; ces fameux perdants radicaux chers à Hans Magnus Enzensberger.
Et ils sont tellement cruches ces despotes fêlés qu'il y a même des gens qui sont payés pour commenter leurs crimes.
La liste actuelle est tellement chargée que je vous laisse la liberté de les nommer en fonction de votre sensibilité, de votre ignorance ou de votre capacité à gober l'illusionnisme de l'information dirigée.
Entrons à présent en Résistance par une porte dérobée à l'histoire.
Les Monts du Cézallier et la Résistance
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La première découverte
Comme d’habitude, le hasard allait prendre en charge notre ignorance de cette Histoire lors d'une banale mais belle randonnée autour du lac et de la tourbière de Bourdouze.
Le cadre était somptueux ; l’horizon barré par le volcan de Montcineyre.
Lors la traversée du Bois de la Griffe, nous avons salué de jeunes gens qui visiblement étudiaient quelque chose.
Et je n’ai pas osé les interroger pour savoir s’ils étaient en repérage pour la prochain réalisation d'un film ou s’ils se livraient à des expériences scientifiques ?
Et je regrette à présent car à la sortie du bois là où le paysage dévoile les flancs abrupts du Sancy, nous sommes tombés sur une stèle qui évoquait l’engagement résistant de Lucien Goigoux entre la Grange Gérémy et Les Chirouzes,
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Et si cette stèle avait un rapport avec l’étude du groupe de jeunes (cinéastes, historiens) que nous avions croisé près du buron ruiné du bois du Cessaire ; cet endroit discret au cœur du bois ? Je n’en saurai jamais rien même si j’ai une toute petite idée.
Pour clore ces premières interrogations, je dirigeai la focale de la certitude vers le massif du Sancy et les pâturages à perte de vue afin d'achever en paix cette belle randonnée ; les recherches historiques allaient pouvoir débuter ...
La seconde rencontre avec la Résistance se situa près de notre refuge près de Compains !
Au départ, nous voulions découvrir le village de Saint Floret.
Sur la route, un panneau indiquant le Maquis Jean Pierre nous avait interpellés.
La balade de Saint Floret fut remarquable nous réservant à foison de sacrées surprises.
De drôles points de vue qui encadraient la rivière Couze Pavin, un site exceptionnel autour de la petite chapelle construite sur un éperon rocheux avec un ensemble de tombes mérovingiennes, un ossuaire et un hôtel druidique assez étonnant où je me suis recueilli (une idée en passant pour essayer de concevoir la potion magique de Panoramix).
Et au retour de la balade, nous avons exploré l'histoire du Maquis Jean Pierre.
Louis Dabert alias Jean Pierre fut l’un des fondateurs des Corps Francs d’Auvergne (janvier 1941-avril 1943).
Il prit le commandement de la zone 1 du secteur de Besse, Picherande, Compains, Ardes, Saint-Diéry et Saint-Nectaire.
Il avait établi son PC à Grosliers puis à Belleguette sur la commune de Compains en 1942, hameaux que nous allons traverser avant de retrouver notre refuge.
Il fut responsable des premiers parachutages, transports d’armes, explosifs. Dénoncé une première fois, il dut prendre le maquis en avril 1943.
Photo montage de la stèle du Maquis Jean Pierre avec les explications qui vont avec
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Le 30 mars 1944 , les Allemands prennent d’assaut le maquis de Belleguette. Arrêté, puis torturé il ne lâchera rien excepté son fameux : " Je suis le chef et le seul responsable ! ".
Le 13 juillet 1944, il fut fusillé avec 23 autres résistants dans la carrière d’Orcines ; il avait 37 ans.
Nous aurions pu poursuivre car je venais de lire l'histoire de Willy Mabrut, résistant ô combien important dans la région du Sancy mais le dossier était trop vaste pour un séjour aussi court.
En revanche, cette dernière information allait nous ouvrir une nouvelle voie sur la piste de ces gens fort courageux. En effet, parmi ses nombreuses fonctions, Willy Mabrut fut aussi en charge du réduit de Saint-Genès-Champespe.
La Résistance à Saint-Genès-Champespe
Et comme il existait un tout récent chemin de randonnée appelé « Le chemin des maquisards » qui racontait cette histoire oubliée alors nous nous sommes rendus à Saint-Genès-Champespe !
C'est un sentier remarquable que j'avais même retracé sur la carte IGN 2434 de Riom-ès-Montagnes mais malgré toutes ces précautions, mon étourderie légendaire allait encore frapper.
Le Chemin des Maquisards
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Lorsque je marche au cœur de ces sentiers de la mémoire, si je ne suis pas en compagnie des maestros de l’itinérance comme Jean-Mi, Xebo ouThierry, alors je me perds comme à mon habitude ...
On n’imagine pas le talent de tous ces Résistants ou de ces Passeurs qui s’engageaient en prenant tous les risques connus car la dénonciation était une valeur certaine dans cette France Collabo !
Et là , comme je me suis bien mélangé les pinceaux, au lieu de trouver les preuves tangibles de cette incroyable histoire aujourd’hui réhabilitée par un sacré parcours mémoriel, ce furent de magnifiques cèpes qui comblèrent mes habituelles lacunes !
Pour finir, j'ai découvert en fin de parcours une plaque apposée sur le monument aux morts qui m'a livré ces trois nouveaux noms :
Jean-Baptiste Ladevie, communiste et résistant FFI, son fils Georges furent arrêtés le 29 juin 1944 par cette trop célèbre colonne nazie de la brigade Jesser. Ils furent assassinés entre le 29 juin et le 4 juillet 1944 (jour où leurs furent découverts) à l'entrée du bois de Chavroche où nous venions de passer.
Quant au troisième, Michel Mage, il fut assassiné le 30 juin dans une prairie au lieu-dit La Grangeoune toujours à Saint-Genès-Champespe.
Si j’avais eu l’information au début de la randonnée, nous aurions exploré les lieux car le Circuit des Maquisards passait au lieu-dit La Grangeoune.
LeRéduit de Saint-Genès-Champespe allait jusqu'au hameau de Laspialade où des plaques posées au bord du chemin livraient toutes les informations voulues.
Ces Réduits devaient ralentir la remontée des divisions SS vers la Normandie mais tous n’étaient pas armés d’où la dangerosité de leur engagement.
Face à leur simple courage, il y avait des Division SS ou des Brigades du type de celle de Jesser, la Milice bien françaises et ces sales types qui sentant le vent tourner commençaient à s'inventer un passé de résistant !
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Signalons au passage que Jesser malgré ses crimes de guerre (comme Lammerding le criminel d’Oradour) mourra dans un lit.
En revanche, le nazi gestapiste Geissler, un monstre bien typé de ce genre d’individus, sera abattu le 12 juin 1944 à Murat par des résistants qui venaient en renfort des maquis de Saint-Genès-Champespe.
Voilà pour cette brève histoire de randonnées au cœur de la violence de l’occupation allemande et de la collaboration évidente du régime de Vichy n’en déplaisent à tous les négationnistes actuels qui réécrivent l’histoire à des fins politiques en accrochant discrètement une francisque dérobée à leurs discours d’exclusion.
Le Cézallier en totale liberté
Cette dernière randonnée de l’extrême-ordinaire offrait des variations paysagères d’une simplicité flamboyante mais avant de la retracer il fallait que je signale une nouvelle fois l'intervention du hasard.
En étudiant les livres de la petite bibliothèque mise à notre disposition dans cet ancien buron parfaitement restauré, je suis tombé sur un roman d'Elsa Triolet, Le cheval blanc.
Sur la quatrième page de couverture, on pouvait lire le commentaire élogieux d'Albert Camus : " On quitte ce livre avec l'impression d'un feu d'artifice ininterrompu, d'une étonnante prodigalité des dons."
Ce livre, correspondait à l'idée que je me faisais de l'itinérance éphémère de la liberté retrouvée dans le Cézallier.
Et je ne remercierai jamais assez mes deux professeurs de l’ouverture à l’autre, Nico et Jean Pierre, pour m’avoir délivré les clefs de la tolérance et de l'écoute.
Sans eux, ma perception du monde serait guidée par une pensée parfois figée dans la certitude, baignant alors dans l'ignorance ou le prémâché du gavage de l'instantanée irréfléchi.
Ce livre allait par la suite me permettre de m’intéresser à la vie passionnée et passionnante d’Ella Kagan.
Grâce à la phrase de Camus, et aux conseils avisés de mes deux profs de littérature en tous genres, j'ai ouvert de nouvelles recherches.
Et mes œillères sont définitivement tombées, et c’est tant mieux, car sinon je serai resté sur un à priori défavorable puisque la première édition du cheval blanc chez Robert Denoël datait de juin 1943.
Comme quoi, il ne faut jamais s’arrêter à la première impression car si Robert Denoël avait bien édité les peu reluisants Céline (Bagatelles pour un massacre) et Rebatet (Les Décombres), il ne faut pas oublier qu’Elsa Triolet était juive et résistante !
Oui, ce livre fut une sacrée découverte car je ne suis pas sûr que beaucoup de monde connaisse Elsa Triolet de nos jours, en revanche, tous les infâmes débris intellectuels ou fascistes comme Céline ou Pétain, avec la publicité indirecte que leur font les médias de l’exclusion nationale par l’intermédiaire de leurs marionnettes venimeuses, le moindre tartempion les connaît !
Pour en terminer avec la découverte de l’ouverture d’esprit puisque nous arrivons bientôt à la Toussaint, je dois aussi remercier Max Demau pour ses précieux conseils toujours avisés.
En effet il m’avait expliqué qu’il ne fallait pas confondre les faibles répétiteurs d’inepties à propos de la Commune que furent un temps Flaubert et Zola avec les brillants écrivains qu'ils deviendront par la suite !
Après ce lavage de scories sclérosantes, l'heure était venue de pratiquer une randonnée libérée en toute liberté.
Pour cela, il suffisait de suivre l'itinérance de la félicité au départ du lac d’En-Haut qui domine le fabuleux village de La Godivelle !
J’ai toujours eu un faible pour ce petit pays où nous nous étions déjà arrêtés pour déjeuner après une randonnée exceptionnelle dans les environs, il y a de cela une bonne vingtaine d’années !
Enfin, cette dernière formidable reclusienne, allait raccrocher l’histoire des ruisseaux à l’histoire des montagnes.
Dans le chapitre IV L’origine des montagnes de L'histoire d'une Montagne, Reclus évoque bien sûr la texture volcanique de la cime des massifs. Et sur le terrain, le cratère du lac d’En-Haut illustre parfaitement son propos entre la Montagne de Janson et le Suc d’En-bas.
Plus loin, les pâturages qui bordent le lac d’En-bas et la Tourbière des Sagnes annonçaient les premiers troupeaux de Salers !
Les Harmonistes du Trinquet m’ont déjà vu en grande difficulté avec les vaches sur les Crêts du Jura ou Jean-Mi au Pays basque qui était même plié de rire en découvrant mes larges contournements alors que il rasetait la corne sans aucune appréhension !
Mais depuis que j’ai discuté avec mes amis bergers Ellande et Pauline, ces derniers m’ont confirmé qu’il valait mieux être prudent avec les animaux plutôt que de jouer les Ramuntchito avec d’éventuels écarts intérieurs sans corde !
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C’est en arrivant sur les rives du lac de Saint Alyre et de sa tourbière que j’ai quitté les belles Salers et leurs rejetons !
Le lac et la tourbière de Saint Alyre
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Direction Jassy toujours sur le tracé des Vaches Rouges du Tour du Cézallier pour apprécier deux belles cascades au dessus du village que je ne connaissais pas.
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Les photos dans la boîte, encore plus loin, j'ai croisé en chemin un menhir, dressé par mes ancêtres hominidés de tous les pays, n’en déplaisent à tous ces affreux qui oublient qu’ils sont tout bêtement des descendants de migrants comme tout un chacun !
Après avoir contourné l'imposante sculpture d'une petite cabane posée sur d'immenses roues, réalisée par Thierry Gilotte qui sanctifiait les pâturages de l’infini au pied de la motte castrale qui domine le hameau de Brion, un arrêt s'imposait pour assurer un casse-croûte made in randonnée.
Puis je poursuivis ma reclusienne en solitaire. Dans un premier temps, je montais à l'assaut de la motte castrale que je repris à un ennemi invisible avant de céder à mon tour la place forte, vaincu comme il se doit par de violentes rafales de pluies !
Après cette brusque désertion, le soleil revint pour accompagner le magnifique sentier éclairé entre les vaches qui relevaient le tête pour répondre à mon salut respectueux.
Avant de reprendre le circuit initial, mon dernier arrêt se situa au niveau du lac des Bordes et de la tourbière.
Si la Rossolis à feuilles rondes et la Drosera n'étaient pas présentes pour m’accueillir, en revanche, la Linaigrette avait bien passé l’été !
La mouvance des nuages ayant chassé la pluie, le cadre était presque parfait. Derrière la pacifique tourbière, se cachaient les sites des maquis de Jean Pierre !
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Et dire que des glandus de toutes les espèces justifient la guerre, l’arme nucléaire, la soldatesque, la mort de l’autre !
Je préfère continuer à voler vers ma liberté avec Élisée et Piotr ou Pierre !
Le Sancy continuait de s’éclairer, de m'éclairer avec cette reclusienne en liberté frisant ma perfection.
Même mon genou usé m'oubliait pour laisser l’esprit travailler !
Et c’était bientôt fini.
Je me surpris même à discuter une seconde fois avec un agriculteur !
Parvenu à La Godivelle, je décidais d'aller me recueillir en paix à l'entrée de la Réserve naturelle des Sagnes, cette immense tourbière qui accepte les dérives du lac d’En-bas !
Deux ânes qui jouaient les gardiens du temple me saluèrent avec leurs grandes oreilles ...
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C'est sur ce tableau naturel que s'achève cette longue et fantastique dérive reclusienne dans le Cézallier !
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