En allant voir l’exposition Néandertal – Abri Olha, un siècle de fouilles à Cambo (voir le Portfolio précédent sur le blog), comme à chaque fois que l’on pénètre dans ce sanctuaire de la culture, j’en profite pour faire des reportages imagés en ayant pris soin de demander à monsieur Hernandez l’autorisation de les réaliser avant de les poster sur ce Blog Mediapart Marc Etxeberria Lanz.
Alors pourquoi Jésus Echevarria est-il aussi important dans la banalité d’une vie ordinaire des Etxeberria-Lanz ?

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Déjà, nous portons le même nom d’origine basque à quelques variantes près, et comme le définit Claude Dendaletche :
“ Homme de paradoxe, mystique et libertaire, basque et ibérique, humble et exigeant, Echevarria suit un chemin original sans trop se soucier du bruit du monde …"
Pour la fraction éclairée de l’UHP des Harmonistes Associées du Hasard, je précise qu’il combattit dans le bataillon Álava de l’armée basque (Euzko Gudarostea ou Ejército Vasco) pour la défense de la République contre les fascistes-putschistes aux ordres de Franco.
Or si je connaissais bien le bataillon Isaac Puente, du nom ignoré de ce formidable médecin assassiné par les fascistes en 1936, au tout début de leur guerre de civilisation comme ils disent alors que ce ne fut qu’une guerre d’extermination contre la légitimité démocratique et la différence.
Isaac Puente fut lui aussi un théoricien de cette science sociale que fut l’anarchie n’en déplaisent à tous ceux que préfèrent l’aliénation intellectuelle à la Groucho Marx ou autres comiques !

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Bref, je ne connaissais pas les appellations des autres bataillons des gudariak qui se sont battus pour la République jusqu’à la réédition de Santoña !
Et plutôt que de refaire l’histoire, pour comprendre ce moment tragique qui vient après Guernica ou Gernika et le chute de Bilbao, je conseille la lecture du formidable livre de Félix de Azúa, Hautes Trahisons

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Santoña justement, parlons-en, Jésus Echevarria fut capturé en 1937.
Il fut condamné à mort par un médiocre général vainqueur, ce criminel inhumain ou cette bête féroce enragée, dit Franco, qui avait la fusillade et la prison faciles pour les vaincus et plus tard, le garrot à portée de main.
Le Gudari Jésus Echevarria s’en sortira si je peux m’exprimer ainsi par 8 ans de prison.
Libéré en 1944, il poursuivra son parcours en France.
La première chose qui me revint à l’esprit lorsque j'avais rencontré Claude Dendaletche à Cambo et acheté son magnifique livre consacré au sculpteur, ce fut la visite de mon père à Paris en mars 1979

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Il se rendait parfois à Paris plus exactement à la Fédération CGT des Cuirs et Peaux qui se situait rue Lafayette si mes souvenirs sont bons.
Et lors de ce bref séjour, je lui avais proposé de visiter le Centre Georges Pompidou car j’avais vu qu’il y avait une exposition sur un artiste basque qui portait le même nom que lui.
Bizarrement, il avait accepté, certainement pour me faire plaisir mais cette découverte ne l’avait pas fasciné.
Il me charriait souvent en randonnée devant la beauté naturelle.
Lors d'une balade autour du Marais d'Orx, cette merveille arrangée par la main de l'homme, il m'avait dit :
"Tu as vu cette branche morte ? Magnifique ! Tu ne le prends pas en photo ? "
Il faut dire que les fascistes l'avaient définitivement privé du rire et du sens artistique dès l'âge de 8 ans lors de sa fuite définitive d'Espagne.
Et ce n'est pas son arrivée dans la France concentrationnaire qui lui avait permis de retrouver la joie de vivre, abandonnée en Ardèche.
Je rappelle que ces tarés de putschistes sous la coupe de la buse monstrueuse galicienne avait interdit les œuvres de Federico García Lorca jusqu'en 1953 !
Pour revenir aux expositions de Beaubourg, en sortant, il me dit, lui qui avait fait partie d’une entreprise de peinture à Tyrosse avant de rentrer en usine :
« Tu me donnes un rouleau et un pot de peinture, et je te fais la même chose en mieux car il y aura moins de coulures ! »
Pour finir, j’avais revu les œuvres de Jésus Echevarria en décembre 2018 lorsque Claude Dendaletche m’a gentiment dédicacé son somptueux livre en direct pour faire plaisir à mon beau-père, Peio.
Car les dédicaces d'un livre je m'en tape (je précise ce point à l'attention d'un des œnologues préférés, Jean-Claude de l'UHP devenu après naturalisation HAH, qui attend toujours la mienne alors qu'il m'avait dédicacé le livre qu'il m'avait offert Albert Camus - Francis Ponge Correspondance 1941-1957 !
Un livre que j'emmènerai à Taiwan la prochaine fois car Patxi est un inconditionnel du Savon !

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Parmi celles-ci, je m’attarde souvent sur la sculpture d’Ama Lur. A vous de la trouver dans les montages des dernières photos !
Car comme elle me fascine, je prends le temps de la photographier à chacune de mes visites !

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Mais encore aujourd’hui, j’ai encore beaucoup à apprendre de cet incroyable artiste !