En préambule, on peut dire que si on apprend l'histoire à l'école, elle s'apparente plus à un roman de cape et d'épée même si elle parvient tout de même à interroger notre curiosité.
Et c'est ma foi un bon début pour tout individu qui veut devenir un citoyen landa et non un perroquet pour s'éviter de tomber de l'échelle !
(Pour comprendre cette bête réflexion, il est nécessaire de lire le premier billet ou de se brancher en podcast sur Radio Londres)
Aujourd'hui, les faits historiques locaux ou régionaux decouverts en continu, surtout en randonnée sont bien plus intéressants car ils révèlent notre ignorance d'un passé oublié de notre Liberté malmenée encore aujourd'hui.
Alors pour débuter cette immersion historique, visionnons ce montage qui présente ce billet. On y voit Robert Samson au micro (alors responsable d'une Association FFI), les clichés des frères Rognon et la stèle de Pont-de-Roide.
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Commençons par les frères Rognon :
[...] Paul Rognon etait né le 25 juillet 1919 à Morteau (Doubs), il est mort le 6 septembre 1944 à Abbans-Dessus (Doubs). Il était instituteur et résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI)
Il entra dans la Résistance aux maquis du Doubs et aux Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Il fut abattu par les Allemands en tentant de s’enfuir avec un de ses compagnons Raymond Eglin, au cours d’une mission de repérage des positions ennemies le 6 septembre 1944 à Abbans-Dessus.
Son frère cadet Henri Rognon, soldat du 1er Régiment de France passé à la Résistance, fut tué le 9 juin 1944 à Argenton-sur-Creuse (Indre).
Sources : Jean-Louis Ponnavoy
https://maitron.fr/spip.php?article206068
Poursuivons avec la stèle érigée en hommage aux 2 soldats FFI tombés au combat le 7 septembre 1944.
Elle est située dans le village de La-Derrière dans le Doubs.
Robert avait gardé toutes ces photos.
Les deux résistants FFI abattus furent :
[...] Henri Lacomb
Sous le pseudonyme de Charly, il s'engage dans les FFI du Doubs le 12 juillet 1944, à Morteau..
Il est tué le 7 septembre 1944, au cours de l'attaque du village de Noirefontaine (Doubs).
[..] Renaud de Vinck
Il était né le 15 novembre 1909 à Bruxelles. Il était venu se joindre à la Résistance française. Il fut tué lors des combats pour la libération de la commune de Noirefontaine, le 7 septembre 1944.
Mais redonnons la parole à Robert lors de son allocution pour les 60 ans de la libération de Morteau. Pour la lire, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous.
Allocution de Robert SamsonJe précise que même en étant très proche philosophiquement de Robert, nous n’avons jamais eu l'opportunité d’évoquer cette Résistance locale, ni sa participation, lors la découverte de ce beau pays franc-comtois et de son voisin suisse ; la discussion revenant en boucle sur leur tres riche histoire sociale et politique.
Comme l'étude des documents rangés dans la valise historique précieusement conservée par Jean Mi demandait des compétences d’historien et d’archiviste que nous ne possédons pas, nous avons arbitrairement sélectionné d'autres dossiers de Résistants même si ce choix est complètement subjectif.
Robert ayant rappelé dans son discours du 24 août 2004, l’essentiel de cette histoire de la libération de Morteau, intéressons-nous à présent à Gilbert Menie
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(Extrait de l’article de l'Est Républicain du 27 juillet 2019 )
[ ... ] Il recrute les futurs résistants
Dès décembre 1942, il organise des filières et couvre le passage d’agents en Suisse depuis son domicile des Fontenottes où il a été nommé instituteur. Puis, il va recruter dans le secteur de Morteau les membres du futur réseau de résistants. Gilbert Menie dont l’activité fut portée à la connaissance de la police allemande fut arrêté, torturé et déporté en 1944, il refusera de dénoncer ses camarades.
Interné à la Butte à Besançon, il est déporté au camp du Struthof puis au camp de Dachau, où il ne sera plus que le matricule n°101907.
Libéré le 29 avril 1945, il est rapatrié le 10 mai de la même année. De retour au pays il prend en main la présidence de nombreuses associations patriotiques.
Pour la petite histoire, Jean-Mi m'avait fait découvrir l'horreur du camp de concentration du Struthof en 1980.
Un salopard, il n'y a pas d'autres termes pour désigner ce genre d'individu, avait dessiné une immense croix gammée sur la photo à l'entrée du camp où l'on voyait des zombies errer à la libération de celui-ci.
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Lorsque tu as traversé les ruines Oradour, découvert le Struthof et sa chambre à gaz, parcouru Gurs, et quand on te dit mais ce n'est pas pareil, ceux là on ne les a pas essayés ! Nos anciens les ont déjà essayés et on a vu ce que ça a donné.
Inquiétant !, en France, on connait la bien trop longue liste de fachos et on ignore les Résistants !
Et on continue encore et encore aujourd'hui et ce depuis 1934 !
Merci Robert et Jean Mi pour ces leçons d'histoire que nous avons longuement évoquées dans ces deux billets qui racontent ces sensationnelles découvertes.
Fin les gras !