Mais pour se mettre dans l’ambiance, j’ai commencé à discuter avec Jacky du dernier livre de Victor del Arból devant le musée des Landes d'Antan avant que Fafou ne donne le départ de la visite.
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Même si je suis loin d’être un spécialiste ès littérature comme peuvent l’être, Fafou, Jean-Pierre, Dolorès ou Jean Mi, c’est la seconde fois que je discute de cet auteur cap à cap.
La première fois, ce fut rue des Vinaigriers à Paris lors d’une réunion-repas de l'ACER. J’étais en face de Monique Georges (je précise pour les mauvais en histoire, qu'elle est la fille du Colonel Fabien ou de Pierre Georges, qui fut l'auteur du premier attentat contre un occupant nazi du nom d'Alfons Moser, le 21 août 1941, à la station Barbès - Rochechouart. (On connaît bien plus la station de métro à Paris que le personnage.)
Jacky me conseillait de lire Personne sur cette terre et en échange, je lui avais indiqué Les Soldats de Salamine de Javier Cercas.
Et puis Fafou ayant rassemblé ses troupes, nous sommes partis à l'aventure en suivant la guide. Et quelle guide ! Faire le tour du village avec Fafou à la baguette historique à portée de main, inimaginable aurait insisté Guy et non Jean Guy !
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On débuta la boucle devant le musée où repose entre autres, la Georgette.
Puis notre guide d’un jour nous raconta l’histoire du bourg ou du centre-ville, cela dépend de l’interprétation ou de la vision que l’on a de Lit et Mixe !
J’écoutais religieusement Fafou lorsque survint mon premier souvenir. Une banale partie de pétanque sur la place de Lit.
Je participais à ce concours en triplette avec Guy et Jean Mi. Ce jour-là après avoir assuré mes premiers tirs avec un carreau d’entrée de jeu, parfait pour ébranler l’adversaire, je fus par la suite en dessous de tout. J’ai toujours eu un moral friable qui m’a souvent joué des tours, demandez au Tut' si vous le croisez. Mais comme Guy et Jean Mi étaient de parfaits amateurs, il ne m’en avaient pas voulu.
Plus loin, Fafou poursuivait sa passionnante conférence. Ma grande sœur m’impressionne depuis qu’elle s’occupe avec ses amies et amis, du musée des Landes d'Antan et de l’histoire vécue du Marensin.
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Et de plus elle a toujours gardé précieusement la mémoire photographiée de la famille.
Devant la maison forte du château Mauléon, je traînais à l’arrière du petit groupe bien studieux écoutant les commentaires de l’ancienne instit’ du village.
Et puis mon esprit a commencé à vagabonder dans le passé vers deux lieux aujourd'hui disparus : les fameuses arènes en bois et le fronton.
Les arènes, je n’y suis jamais descendu. Pas question de se prendre une tumade par 300 kilos de muscle lancés. Donc pas de coursières et ni de politiques non arendtiens spécialistes de la fuite à l'étranger ou du bracelet électronique, non j’ai toujours préféré me casser comme un “ pauvre con ! “
Le fronton aujourd'hui disparu avait accueilli les 4 cousins : la fameuse troisième ligne et le demi de mêlée, et aussi Jean Mi et moi-même.
Nous jouions à la pelote presque à chacune de nos visites à Lit mais on a plus souvent taper la " gomme jaune " sur le fronton de Mixe que sur celui de Lit.
Surtout pas de pelote point vert sur ces frontons sinon elles se perdent dans les bois avoisinants à cause de leur rapidité ! Et pour finit la séance souvenirs, que activité s’est éteinte sur le fronton de Tosse juste après le départ définitif de Marcelle au cimetière de Tyrosse !
Je revins au direct juste devant la nouvelle Médiathèque que je ne connaissais pas.
Puis nous rejoignîmes le cœur stratégique de l’événement. Alors Fafou céda la parole au Président de la belle et riche association de Mémoire en Marensin qui n’est autre que Jean-Jacques Taillentou.
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Malgré le drame qui venait de le frapper, comme à son habitude, il assura la conférence sur le Patrimoine litois !
Ses conférences sont toujours des condensées de bonheur qui nous font aimer ces matières parfois délaissées par tous les winners de l’absurdité, la Géographie et notre Histoire.
Après cet intense moment, il était temps de retrouver l’autre passion gasconne : le bien-manger associé à des coups de Blancs à l’apéro et du Tursan pour le repas. On trinquait avec Jean-Mi avant que Guy nous rejoigne.
J’avais eu le plaisir de salué sa famille que je n’avais pas revue depuis des lustres.
Idem pour la jeune femme PL, fille de celui qui nous appelait ainsi : “ la sœur gasconne et le frère basque “.
Ce fut le temps de l’illusion car depuis que j’ai traversé le Village-Monde, je suis redevenu un Citoyen du Tout-Monde !
Et dans la clandestinité ayant retrouvé mon patronyme initial, Etxeberria-Lanz que j’avais égaré lorsque ma mère avait demandé à un serviteur de la République à ce que la famille de réfugiés-migrants-espagnols s'appellent tous Echeverria sans T.
Et l’autre serviteur de la République, avait accepté l’inspiration douteuse de la redoutable syndicaliste ; j’ai gardé la copie de cet acte de l’absurde là aussi !
La journée du bonheur de l'immédiateté se poursuivait lorsque le clou du spectacle survint sans prévenir.
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Nous dégustions une bière landaise avec Guy et Jean Mi lorsqu'un orchestre gascon Lous Inagats se mit à l’œuvre.
Au son du crincrin lancinant que j’ai toujours adoré, se produisait un évènement miraculeux.
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La grande copine de Fafou avec qui j’avais eu l’honneur d’encadrer des gamins au centre de Loisirs de Tyrosse, MH², prit la tête d’une colonne de danseurs pour rentrer en rythme dans cet étonnant spectacle !
Elle dansait exactement comme elle dansait il y a de cela 40 ans au dessus du ruisseau de la Souque.
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Gascogne tu es, Gascogne tu resteras ! Et même si ce pays a perdu la Bataille de Castillon contre les français, elle a largement gagné la bataille de l’humour et de l’amitié.
Et comme avait l’habitude de le déclamer l’homme du 18 juin, il aurait pu dire : Vive la Gascogne libre comme il l'avait fait en 1967 avec son fameux : Vive le Québec libre !
Fin