J'ai écouté à midi le dernier journal télévisé publié par RT france. Je peux témoigner avec force que j'y ai vu moins de "propagande" (c'est à dire information omise ou biaisée) que sur nos médias "officiels". Ce journal était d'une haute tenue, il donnait la parole dans plusieurs villes ukrainiennes à des victimes des bombardements russes, il rendait compte des sanctions et de leurs impacts négatifs en Russie, il montrait les images des manifestations anti russes dans plusieurs villes sut tous les continents sans les commenter négativement, etc...
Les nouvelles des avancées russes mais aussi de l'arrêt de la fameuse colonne russe faute de soutien logistique face à la résistance ukrainienne étaient détaillées et conformes aux nouvelles de ce matin dans les médias occidentaux.
J'ai voulu consulter tout à l'heure le site web de RT France, il est bloqué et inaccessible.
RT France est donc totalement muette sur tous les médias techniques disponibles, comme en Egypte, en Syrie ou en Russie pour les médias d'opposition.
La seule interview que j'ai trouvée d'un journaliste de RT France a été faite par le Midi Libre, rien encore sur Médiapart, je le regrette.
Nous n'avons donc plus aucun moyen de savoir pourquoi le Mexique refuse de prendre parti (article de ce matin sur RT), ou ce qu'en dit le Pérou, pourquoi la quasi-totalité des pays d'Asie et pas seulement la Chine est sur la même position (jamais aucune info sur le sujet en dehors du Japon et de Taïwan). Nous ne pouvons plus avoir accès à la version russe du conflit ne serait-ce que pour connaitre leurs exigences officielles, car nous n'en sommes pas dignes, incapables que nous serions de la juger. Etc...
Une censure totale. Et nous ne sommes même pas en état de guerre !
Il m'est souvent arrivé dans les 4 dernières années de regarder le journal de RT France, toujours bien fait, professionnel et donnant accès à des enquêtes ou des interviews de qualité. En particulier, le traitement de la crise des gilets jaunes était moins partial et partiel que les médias télévisés TF1, F2, BFM ou LCI, par exemple. C'était un moyen d'échapper à une interprétation biaisée de l'actualité en faveur de notre classe dirigeante.
Cette censure est grave et lourde de précédent pour nos libertés actuelles et futures.