Arrêtons de nous lamenter.
Pour la première fois depuis la création de l'UE, un peuple et son organisation, Syriza, a osé mener une bataille frontale contre l'Europe de la finance et des 1%. Certes la Grèce était le dos au mur, mais cette audace fut celle de la Commune de Paris. La Commune a perdu sur le moment, mais le temps des révolutions et des décolonisations qui ont transformé le monde du 20ème siècle s'est nourri de cette défaite de l'audace. Marx et les révolutionnaires de la plupart des pays du monde se sont inspirés et réclamés de la Commune.
Syriza et Tsipras ont démontré à l'ensemble des peuples Européens la brutalité de cette classe dirigeante. Cette démonstration vaut bien plus que tous les discours, les forums et autres publications.
Rien ne sera plus comme avant. Tsipras a perdu cette bataille mais il sera considéré par les peuples d'Europe comme celui qui a osé et qui a arraché le masque de ces rapaces, montré ce à quoi la folie de ce montage technocratique nous exposait et pourquoi il fallait en sortir.
Chapeau!
Les commentaires sur le fil de Médiapart qui s'en prennent à Tsipras me dégoûtent. Non seulement la Grèce est mise à genoux par l'Europe, mais en plus il faut cracher sur ceux qui se sont battus jusqu'au bout. Pour prendre une comparaison militaire, ceux là exigent le "baroud d'honneur" de la faillite totale, c'est à dire la mort de ce qui restent de combattants plutôt qu'une reddition. Eh les mecs! relisez Lao Tseu plutôt que de condamner à la mort (politique) ceux qui se sont battus le dos au mur sans renfort des autres peuples et pays, et qui ont perdu la bataille mais qui n'ont pas perdu la guerre.