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Et si on changeait la devise républicaine en cette période du 14 juillet propice aux déclarations égalitaires, aux appels citoyens et humanistes, le tout baigné dans une effervescence estivale où les corps sont à la fête ? Presque tous les corps… D’autant que nous serons désormais gérés, durant les cinq prochaines années, par « La République en marche », tout un programme en soi plein de promesses d’ouverture et de libéralisation, sous la houlette d’un président, Emmanuel Macron, et d’un gouvernement d’ouverture, paraît-il, remplis d’allant et de fougue innovatrice, et affichant clairement sa volonté d’émancipation du peuple français, donc de tous les Français. En tout cas, c’est ce que j’ose espérer en cette aube de nouveau quinquennat.
Il est donc permis à l’APPAS, à ses adhérents et ses soutiens fidèles de rêver.
Mais, pour l’instant, nous sommes loin de cette utopie. En effet, quid de la Fraternité en faveur des personnes en situation de handicap qui se voient privées de certaines libertés par manque d’égalité ? Notamment la liberté de pouvoir découvrir, explorer et expérimenter leur sensualité et leur sexualité grâce à des Êtres volontaires et autonomes dûment formés à pratiquer l’accompagnement sensuel et/ou sexuel auprès d’Êtres souffrant d’isolement, de maltraitances souvent et de misère affective et sexuelle toujours, les empêchant de vivre sereinement et de créer du lien social.
Depuis quatre ans, l’APPAS milite pour que l’accompagnement sensuel et/ou sexuel soit enfin reconnu et encadré juridiquement, et l’Association Pour la Promotion de l’Accompagnement Sexuel est moins que jamais prête à renoncer à ses engagements, dénonçant inlassablement, aussi longtemps qu’il le faudra, les mêmes arguments fallacieux, la même réalité discriminante, les mêmes positionnements intégristes, les mêmes incohérences socio-politiques, les mêmes lâchetés étatiques, les mêmes intolérances et les mêmes hypocrisies.
Aujourd’hui, plus qu’hier, bien plus, un espoir se fait jour d’arriver enfin, après des années de militantisme déterminé, à être entendus des pouvoirs publics. De voir notre cause débouchée sur un consensus, une reconnaissance et un encadrement législatif qui offriront aux personnes en situation un socle sécurisant et sécurisé, leur permettant d’accéder pleinement et en toute sérénité à leur sexualité et à leur sensualité, tant réprimées et réprouvées. Car avoir un handicap, ce n’est pas une fatalité. Plus exactement, ça ne doit plus être une fatalité pour le plus grand nombre.
L’APPAS : une révolution pour une évolution des mentalités et des regards sur la sexualité.