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Billet de blog 22 novembre 2012

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Trahisons et égoïsmes

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je n'ai pas été pour Hollande, j'ai été contre Sarkozy. Et chaque jour confirme mon scepticisme. Bien que François Bayrou trouve la politique économique et budgétaire de notre Président courageuse. Ce qui au demeurant ne fait que corroborer une droitisation de la gauche… Et n'enlève rien aux mensonges qui lui ont permis d'occuper le poste suprême.

Cette faculté des politiques à retourner leurs vestes me dépite et me désole. Hollande, Montebourg et consorts changent de discours comme de chemise, voire plus facilement que de chemise.

Ainsi, je pense que les rapports Gallois et Jospin sont pitoyablement et insupportablement antisociaux et antipolitique, à côté des promesses pré-présidentielles. Le premier est purement libéral et droitier (pour quelqu'un que l'on dit être un patron de gauche), le second est à l'image des socialistes d'aujourd'hui et d'un gouvernement sans courage (contrairement à l'avis de François Bayrou) de menteurs et de bonimenteurs professionnels, rien de moins.

Est-ce que cela leur arrive de se réécouter ou de se relire ? Pourtant combien d'articles paraissent, entre autres sur le site de MediaPart, pour leur rafraîchir la mémoire ? Il y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…

Ils vont faire un cadeau de 20 milliards aux entreprises sans aucune contrepartie ! Aucun garde-fou, aucune condition. Qui dit mieux ? Pourquoi pas leur lécher les pieds aux grands patrons ? Il paraît qu'il faut leur faire confiance ? Des millions de Français sont dans la misère, pressurés, harcelés par les créanciers impitoyables, vivant sous le seuil de pauvreté, et on offre aux patrons 20 milliards de crédits d'impôt sans condition ? On se fout qui ?

Hollande a vilipendé la politique de Sarkozy pour… mieux faire du sarkozysme. Il a fustigé la TVA sociale pour augmenter la TVA à son tour. Courageux ? Ou méprisant ?  

Pourquoi ne pas avoir été honnête avec les Français dès le début ? Que vaut une élection gagnée par le mensonge ? Où est le discours du Bourget ? Où sont les belles paroles proférées en direct sur MediaPart peu avant le premier tour ? Pourquoi ne pas augmenter la CSG et réformer vraiment les impôts de fond en comble ?

Quant au mariage gay quelle pantalonnade ! Il suffit qu'une centaine de milliers d'intolérants déferle dans la rue pour que le sieur Hollande-la-girouette fasse aussitôt marche arrière et décrète devant une assemblée de maires que ce mariage « malodorant » sera à la discrétion des maires qui disposeront d'une « liberté de conscience », avant de refaire marche arrière le lendemain face aux indignations qu'il avait déclenchées. Auparavant, Christiane Taubira avait tant bien que mal essayé de rattraper le énième reniement du président-courage-fuyons au moindre souffle un peu violent de revendication partisane et atrabilaire.

Après s'être fait balader par les « pigeons », il s'est fait manipuler par les « oraisons » (funestes ou funèbres ?). Cette inepte lâcheté politique me fait désespérer de la politique. Mais, probablement, c'est moi qui n'ai rien compris au jeu cynique de la realpolitik, je suis à la masse, tout cela est profondément tactique. Hollande est diabolique et la majorité des Français sont des bourriques. N'empêche, il a laissé monter la mayonnaise intégriste et moralisatrice jusqu'à ce qu'elle lui saute à la figure. Bien fait.

Et le dandy Montebourg, comme toute la gauche de la gauche du gouvernement, se rallie, approuve ouvertement ou en silence à cet opéra bouffe, cette tragi-comédie, puisque « qui ne dit mot consent ». Le pouvoir semble définitivement rendre con et opportuniste. C'est grave docteur ? Apparemment pas. Sauf pour la France.

Dieu soit loué, le ridicule ne tue pas (encore ?) ses « élites » mais il devrait parfois, ça apprendrait à certains à tourner leur langue sept fois dans la bouche…

Il ne manquerait plus qu'un putsch de Valls, ce serait rigolo. Non ?

En attendant, pour le moment du moins, Hollande préfère « courageusement » continuer à ignorer la pauvreté, les pauvres, pour mieux s'attaquer à une compétitivité économique aveugle et omnipotente (celle des couacs étant largement gagnée). Quelques pauvres en plus c'est moins grave que quelques entreprises en moins… Le social et l'innovation, ce sera pour le prochain quinquennat, si tout va bien.

Quant à Jospin, vous avez dit république et démocratie ? 10 % de proportionnelle, quel courage ! Quelle vision politique ! Quelle avancée ! Ça vous donne envie de voter ? Pas à moi. Le bipartisme a encore de beaux jours devant lui. Néanmoins, il y a tout de même une bonne nouvelle toute fraîche : désormais les bulletins blancs seront décomptés. Enfin.

Il reste à espérer qu'Hollande ait fait le bon pari en matière de politique économique et de volte-face. Car s'il s'est trompé, je ne veux même pas imaginer l'état de la France dans quatre ans. Elle sera pour une droite radicalisée, les doigts dans le nez.

Où allons-nous ? Je vais peut-être être amené à fermer mon cabinet de consultant si rien ne change très vite. Je m'explique. J'ai gagné 9500 € bruts d'honoraires l'année dernière mais, entre les cotisations, les charges, la taxe « professionnelle » qui ne dit plus son nom, etc., j'en ai eu pour environ 3500 € nets. Il me reste donc grosso modo 6000 € pour vivre, en complément d'une Allocation aux adultes handicapés qui s'élève en moyenne à 500 € par mois. Les auto-entrepreneurs, comme les micro-entrepreneurs, cherchent souvent des revenus d'appoint. Je travaille pour le plaisir et pour un peu mieux vivre. Or, nous sommes fiscalement oppressés et même pas certain de pouvoir bénéficier du fameux crédit d'impôt. Je me demande pourquoi on n'instaurerait pas une montée progressive des charges au prorata des gains ? Par exemple, 10 % de charges jusqu'à 10 000 € bruts de revenus professionnels par an, 15 % jusqu'à 15 000 € bruts de revenus, et le taux plein au-delà.

Que vaut-il mieux : avoir des travailleurs indépendants qui cotisent au prorata de leurs bénéfices ou des chômeurs, des assistés à la charge de la société ? Nous pataugeons dans du sarkozysme économique qui ne dit pas son nom. Nous sommes toujours dans le « travailler plus pour ne pas gagner grand-chose ». Comment être motivé dans ces conditions ? Comment avoir envie de s'investir ? Il ne s'agit pas de faire fortune mais simplement de mieux vivre.

Personnellement, si je ne travaille plus, j'ai autant d'allocations, à 200 € près, que ce que je gagne actuellement en faisant, de surcroît, des efforts physiques considérables. C'est consternant. Tout est fait pour les grandes entreprises avant tout.

Ce sont les perversions d'un libéralisme débile et déshumanisant. Elles sont issues de technocrates coupés de la réalité, donc pourvus d'une intelligence limitée, forcément limitée. Je les ai vus suffisamment à l'œuvre à une époque pour ne pas me faire trop d'illusions sur leur évolution.

Je me rends compte que c'est décourageant de vouloir entrer, et surtout rester, dans le milieu du travail. Ici aussi, les petits n'ont pas leur place. Car pas assez rentables ? On est censé faire de l'argent pas du plaisir. De ce fait, les boîtes qui font des chiffres d'affaires astronomiques sont proportionnellement beaucoup moins pénalisées que les petits artisans.

En fait, tout le monde (ou presque) est mécontent. Mais il y a ceux qui le disent de manière démocratique et responsable, et ceux qui vous prennent en otage, se souciant peu de vos contraintes et de vos impératifs, de leur prochain en somme.

Par exemple, le 13 novembre, les paysans avaient décidé de provoquer un bouchon entre Sélestat et Strasbourg pour exprimer leur mécontentement, et tant pis pour les victimes. On manifeste forcément pour le bien commun… Un bien commun corporatiste. Donc égoïste.

Or, je devais aller à Paris où j'avais rendez-vous à 17:00. Mais, ayant mis 2:30 à faire 25 km (!), j'ai dû faire reculer l'heure de mon rendez-vous. Pas grave, les paysans étaient heureux, c'était l'essentiel.

Ça m'insupporte ce genre de comportement incivique et irrespectueux.

Je suis arrivé à bon port fatigué mais j'ai fait mon travail d'après-vente. Grâce à l'efficacité de mes accompagnants. J'ai répondu durant 1:30 à un journaliste de Libération à l'occasion de la sortie de Je veux faire l'amour, avant d'être planté sous les projecteurs et les crépitements d'un photographe (150 photos environ pour n'en conserver qu'une…). Le lendemain, rebelote à France Info (http://www.franceinfo.fr/societe/les-choix-de-france-info/marcel-nuss-je-veux-faire-l-amour-807863-2012-11-20) puis dans les locaux de L'Express.

Écrire c'est une chose, se vendre en est une autre.

Dans la foulée, nous avons gagné Cherbourg. Et un hôtel imparfaitement adapté, comme la majorité des hôtels. Nous découvrirons par la suite une ville sinistrée. Une boutique après l'autre fermée, une ville triste, sans harmonie. Des visages impressionnants d'hommes sculptés au burin et aux embruns (des marins ?), profondément marqués par une vie apparemment rude sans concession ; ce sont entre autres ces vies que le gouvernement laisse partir à la dérive pour obéir aux diktats de la haute finance et du patronat. Il règne une atmosphère pesante dans les rues que le brouillard rend encore un peu plus oppressante. Du brouillard, je n'ai vu que ça pendant les quatre jours de déplacement d'est en ouest.

Le soir, j'ai donné une conférence dans un des salons de la mairie. Une mairie à l'image de la ville. Très déconcertante. Quelconque et peu avenante à l'extérieur et, à l'intérieur, composée d'une enfilade de styles architecturaux hétéroclites allant, semble-t-il, du 17e au 20e siècle. C'est inconcevable si on ne l'a pas vu. C'est un voyage instantané dans le temps.

La conférence a été donnée dans un salon frigorifique à moitié rempli. Mais devant un auditoire très intéressé et attentif. Du reste, qu'importe le nombre, le travail est le même pour moi et le retour à la fin tout aussi gratifiant. Mais c'est dommage pour les organisateurs. Frustrant.

Le lendemain, j'ai fait plus de 800 km afin de rentrer d'une traite.

Pour répartir en TGV trois jours plus tard. Destination : Reims. Et la découverte d'une très belle cathédrale qui ponctue une rue interminable, un image de l'Arc de Triomphe et des Champs-Élysées. Ce point de vue est magnifique et la ville a quelque chose d'agréable à vivre bien qu'en pleine urbanisation. Car le TGV a fait de Reims une banlieue de Paris. Apportant le confort mais aussi, probablement, une explosion des prix de l'immobilier. Je n'avais jamais eu l'occasion de visiter la cathédrale lors de mes précédents passages. C'est chose faite grâce à la disponibilité des organisatrices de cette rencontre autour de… la vie intime et de la sexualité des personnes « handicapées » ; et autour d'un regard brésilien inopiné.

Une chose est sûre, l'intervention tournait autour de ce thème-fonds de commerce pour moi depuis le temps. Toutefois, j'arrive encore à l'enrichir et à l'agrémenter de ci de là, voire à le pimenter, pour ne pas me lasser, tout en satisfaisant l'auditoire. C'est un art d'être un « spécialiste » si on ne veut pas tomber dans la répétition lénifiante et abrutissante. Et je ne veux pas. Je ne veux pas mourir sur le front du sexe, même handicapé. Surtout handicapé ? Mon Dieu, quelle horreur ! Quel enfer ce serait ! Autant j'aime pratiquer le sexe, autant je préfère le disséquer avec mesure et discernement…

Et vous ?

La conférence s'est déroulée dans un amphithéâtre bondé et concentré. Un grand succès pour les organisatrices et un grand plaisir pour moi. Conclu par des dédicaces. Un autre exercice quand on met un point d'honneur à les personnaliser. Pour finir, repas intimiste avec les organisatrices et mon partenaire d'un soir, Akim. Avant de m'en retourner comme j'étais venu, avec une demi-heure de retard pour cause d'incident technique. Mais comme le personnel de la SNCF est d'une serviabilité et d'un professionnalisme irréprochables, dans toutes les gares où je suis passé jusqu'à présent, l'incident passe comme une lettre à la poste. Et puis j'avais des images plein la tête et la compagnie d'un accompagnant séducteur et séduisant.

Enfin, je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous la preuve de cet intégrisme associatif que je ne cesse de dénoncer et de déplorer. L'e-mail ci-dessous m'a été envoyé aujourd'hui. À l'origine de celui-ci, il y a la commande d'une intervention lors d'un colloque organisé par l'association Perce-Neige, en juin 2013, à laquelle j'avais répondu favorablement, il y a un certain temps :

Bonjour Monsieur NUSS,

J’ai eu Monsieur HESLON au téléphone, qui m’a dit vous avoir parlé récemment. Il a du vous dire que votre intervention dans le cadre du colloque organisé par Perce-Neige en 2013 serait peut-être remise en question.

C’est le cas : vos récentes publications sur la question de la sexualité des personnes en situation de handicap ont en effet suscité dans l’association des craintes quant à ce que les personnels, en situation d’accompagnement de personnes présentant une déficience intellectuelle souvent sévère, pourraient comprendre, au regard de la position associative, qui s’efforce d’allier respect des droits des personnes et souci de leur sécurité.

Avec tout le respect que m’inspirent votre réflexion et vos travaux, je vous informe donc que je ne donne pas suite à ma proposition et plus immédiatement à notre projet de rencontre à Strasbourg le 7 décembre prochain.

En espérant que vous ne nous en teniez pas rigueur, je vous prie d’agréer, Monsieur NUSS, mes plus sincères salutations.

Armelle SAILLOUR

J'ai répondu :

Bonsoir,

J'avoue que je suis consterné. Que vous changiez d'avis est une chose mais pour des motifs aussi spécieux, c'en est une autre. C'est même insultant.

Non, Monsieur Helson ne m'a rien dit. Mais c'est sans importance.

Pourquoi m'avoir contacté alors que vous saviez parfaitement à qui vous vous adressez ? Ma réputation n'est plus à faire.

Je pensais que l'intégrisme associatif avait diminué. Je me suis trompé. Malheureusement pour les résidents.

Que l'on me juge sur mes écrits est digne du moyen âge. De quel écrit s'agit-il d'ailleurs ? Le dernier : je veux faire l'amour ? Vous l'avez lu ? Il parle de déficience mentale ?

Vous pensez que je suis incapable de m'adapter à l'auditoire ? Vous avez quelle image de moi ? Vous me prenez pour qui ? Un irresponsable provoquant et provocateur ?

Au fait, vous parlez de quels droits des personnes et de quelle sécurité ? Je n'ai pas l'impression que nous soyons sur la même planète. Une planète de dialogue et de concertation.

De quel respect parlez-vous aussi ? Je me suis bloqué la date et j'ai refusé des propositions de travail pour respecter notre accord. C'est normal ? Vous remboursez mon manque à gagner, je suppose ?

En tout cas, je préfère être à ma place plutôt qu'à la vôtre et votre e-mail va évidemment étayer certains de mes écrits, l'occasion est trop belle.

Enfin, je pense que le rendez-vous que j'avais avec Monsieur Helson à Strasbourg est également annulé, n'ayant plus de raison d'être ?

Cordialement et bonne continuation,

Marcel Nuss

Voilà. Une réaction à vif, volontairement à vif. Il y a des fois où je n'ai pas envie de faire des salamalecs et de prendre des gants ; évidemment, la décision ne vient pas de l'exécutante, elle a été sacrifiée sans état d'âme, avec la même lâcheté dont font preuves nos chers politiques des deux sexes. Vous imaginez la vie affective et sexuelle des personnes « sécurisées » chez Perce-Neige ? Moi oui. Et ça me désespère. Car des établissements profondément humains accueillant des personnes déficientes intellectuelles graves, j'en connais. Je conseille fortement aux organisateurs/trices de ce colloque de rendre visite à mon ami José Pagerie, directeur de la résidence Singulier-Pluriel, à Roubaix. Une résidence appartenant aux Papillons Blancs. Il en a fait un véritable lieu de vie.

Comment voulez-vous après ça, que je prenne ma retraite ? Impossible. Il y a encore trop de dénis d'humanité à mon goût, sous des dehors compassionnels et surprotecteurs ; la déficience mentale a bon dos, ce type de handicap nécessite certes un accompagnement très spécifique et délicat mais ce n'est pas une raison pour castrer les gens (je renvoie vers mon ami José qui le démontre tous les jours).

Rassurez-vous, je ne prétends pas pouvoir laver plus blanc que blanc. J'ai juste envie de continuer à planter quelques graines d'humanité et de lucidité, en provoquant encore et toujours des débats, aussi dérangeants et difficiles soient-ils. La loi du 11 février 2005 ne doit pas être simplement une belle théorie.

À bientôt

P.S. : la sortie de Je veux faire l'amour en suscite déjà, des débats. Grâce aux médias. Notamment dans L'alsace du 22 novembre où le journaliste, Hervé de Chalendar, a eu la bonne idée d'interviewer une représentante du Mouvement du Nid. Et comme tout le monde, malheureusement, n'a pas L'alsace, bien qu'il soit disponible sur le net, je ne résiste pas non plus au plaisir de partager avec vous ce tissu d'intégrisme catho et de dogmatique sulfureuse :

Oui pour lever un tabou…

Installé depuis quarante ans à Strasbourg, le Mouvement du Nid, qui aide les prostituées tout en rêvant d’un monde sans prostitution, milite farouchement contre cet accompagnement et contre cette exception. « Si on l’autorise, ça implique automatiquement la dépénalisation du proxénétisme, estime sa permanente régionale, Isabelle Collot. Et la prostitution va peu à peu se réglementer. On ne laissera pas passer ça ! C’est hors de question ! »

Comme tous les autres acteurs du dossier, le Nid se dit certes en faveur de « la levée du tabou » que constitue la sexualité des personnes handicapées. Mais les réponses que propose ce mouvement d’inspiration catholique sont bien moins radicales : « Permettre une mixité vraiment vécue dans les institutions, respecter l’intimité des personnes, qu’il y ait de la parole, de la réflexion, des animations…, énumère Isabelle Collot. Nous sommes prêts à nous déplacer ! » Sera-ce suffisant pour combler ce manque ? « Pas besoin d’être handicapé pour être frustré ! Il faut savoir gérer ses frustrations… »

… mais non à l’argent corrupteur

Et pourquoi ne pas laisser deux personnes agir comme elles le souhaitent, dans le cadre d’une relation consentie ? Parce que l’argent est en jeu. Dans l’esprit de Handicaps et sexualités, il est nécessaire « pour éviter la confusion entre assistance sexuelle et relation amoureuse ». Mais dans celui du Nid, il est, par essence, l’élément qui corrompt. « S’ils sont consentants, pas besoin de payer…, rétorque Isabelle Collot. Bénévolement, chacun fait ce qu’il veut. Ce que l’on met en cause, c’est l’argent dans l’échange sexuel, le fait de faire entrer la sexualité dans le monde marchand. Si on y met la sexualité, ensuite, on peut tout y mettre… Un paiement entraîne automatiquement une domination. Je revendique le droit pour tous à l’amour et au désir… On a tous besoin de relations. Mais ce n’est pas avec le fric qu’on construit une relation ! »

Sans commentaire.

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